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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 05:45

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http://www.endofmedia.com/graphics/wendy_and_lucy.jpg

 

C’est justement la raison pour laquelle j’évite les relations sérieuses. Je t’aime énormément mais je ne peux pas m’attacher à toi comme si nous étions siamois. Ma vie fonctionne du moment que j’ai un bon psy, les médicaments adéquats, et la liberté de m’occuper de moi avec des méthodes que tu vas trouver bizarres. Le calme et la tranquillité, la solitude, la peinture…C’est comme l’oxygène pour moi et ça passe avant tout le reste. Sans cela je m’écroule. Les gens normaux n’aiment pas tenir le second rôle dans une relation amoureuse, passer après autre chose, surtout quelque chose d’aussi embarrassant qu’une maladie mentale. Mais c’est ainsi.

 

                                                                          Abigail PADGETT

 


 


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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 00:43

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http://images.mouse.co.il/storage/9/7/Ajami_Stills_ggg.jpg

 

 

Des morsures tu sais comme des traces sur la peau, des morsures tu saisis. Des fêlures tu vois de plus en plus grandes, de plus en souvent, de plus en plus. Le sol qui craque, bordel le sol peu à peu s’effrite sous mes pas, mes genoux plient je le sais. Je le vois je le sens. Je comprends elle parle, j’entends sa voix, je me dis elle me parle, la bouteille me parle et me dit attrape moi, arrête de ne pas me boire, arrête de ne pas descendre les verres les uns après les autres, des sourires un peu distants, indistincts. Je relis ces mots qui font des phrases sur des pages et des pages et je me dis c’est de la merde. Tout mettre à la poubelle, ma vie c’est tout mettre à la poubelle, c’est plus simple maintenant un petit clic suffit. Des mesures, je voudrais, des mesures, elle dit, des mesures de pastis de whisky des mesures de gin, je ne sais pas, ça s’imprime, des mots qui ne disent rien, j’enrage de ces phrases qui ne chantent pas, faut du rythme tu sais, c’est pas d’être triste qui est grave, c’est de n’être rien et de s’en rendre compte quand on s’est affirmé si beau. Elle secoue son visage, ses cheveux s’envolent lourdement reviennent se coller contre son front gluant. Je vais partir tu sais, je veux partir tu dis, il fait trop chaud pour parler, il fait trop chaud pour dire, il fait trop chaud pour vivre, il fait trop tout simplement. J’attends la pluie, j’attends la nuit, je regarde les autres vivre, ça me suffit, elle tend ces mains ça suffit. Arrête de virevolter elle dit, reste sur ta chaise sans bouger, sans voir les gens, sans jouer la comédie. Tu n’es pas fait pour la vie ça c’est pas nouveau mais c’est pas si grave. Reste avec toi, peut-être que tu te comprendras. Reste avec moi, ne m'oublie pas, ne m'abandonne pas, continue de me boire, continue de me descendre, continue s'il te plait. Mais je lui tourne le dos. J'hésite entre les larmes et le sourire. Mais ça c'est pas nouveau.

 

 

 

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 00:33

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http://z.about.com/d/worldfilm/1/0/Q/T/Head_On_36.jpg

 

Tu ne sais pas décrire la bouillie d'émotions qui t'assaillent, tu ne sais pas le faire. Tu es tellement épuisé que tu décides de bouder au politburo. Collègue gothique te dit bordel tu ne vas pas bouder pas toi. Merde.  Collègue gothique te dis tu sais t'es un personnage de lynch tu sais, bordel mon copain est jaloux tellement je parle de toi, il dit mais c'est quoi ce mec dont vous êtes toutes un peu amoureuse. Je bouge toujours. Amoureuse non je lui ai répondu, mais tu ne peux pas savoir ce que ça fait du bien j'ai dis à mon copain un type comme ça, il s'en fout de tout, c'est pas un lunaire, c'est pas un type qui demande  quoi que ce soit. Il est juste lui. Alors je boude toujours quand même j'ai une réputation à défendre moi madame mais je lui dis juste me fais pas trop de compliments, je suis un peu imbu de moi-même. C'est ce que j'ai toujours pensé dis collègue gothique, imbu c'est le mot,  mais en même temps t'es tellement pas crétin sur toi. C'est presque émouvant. Un type parle a un autre type au rez de chaussée dans la rue et dis cette phrase que je n'oublie pas : Ma femme me dit mais roger tu n'as pas de scie sur toi ? Je me répète cette phrase dans ma tête, alors je ris mais pour des raisons tellement cons que je me dis on va être deux à les comprendre.  Peut-être trois. Le type qui ne fait pas la manche mais qui la fait quand même n'est plus la depuis quelques jours. Quelques jours. Peut-être trois. Je lui décris ma vie de ces derniers jours et à ce moment le gars dont je ne sais pas ce qu'il pense m'envoit un sms pour me dire j'ai écouté une chanson de renaud qui parle de picon bière et j'ai pensé à toi. Alors j'explose au politburo et je dis à la responsable de la responsable non mais c'est pas possible vous savez ça ne peut pas continuer comme ça. Elle me dit alors que je lui raconte, bien sur que tu ne te dévalorises pas quand tu me raconte cette histoire. J'en reste coi. La jolie fille aux cheveux longs a presque les larmes aux yeux. Je ne sais plus de quoi elle parle, des filles jouent du violons à l'intérieur du bar. Je passe voir ma mère qui me dit je suis fatigué tu sais tellement fatigué. Le médecin qui me dit la semaine prochaine je peux pas cette semaine on verra la semaine prochaine, vous auriez pas tendance a me prendre pour un con ? C'est de bonne guerre. Je prends la main de ma mère je comprends que j'aurai trois chocs cette année. Trois chocs qui me tueront sur place et avec lesquelles il faudra que je vive. Elle est tellement inquiète quand elle me dit j'aimerais que ça aille mieux mais tu comprends pas ce qui se passe ?  Mon beau Lo qui me demande des conseils alors que je ne suis pas capable de vivre avec une seule de ces questions. Elle qui me dit tu veux te racheter une conduite alors que non en fait, j'ai envie de racheter rien du tout tu sais, c'est juste, maintenant je ne bois plus alors je veux aider les autres à vivre. Alors fille un peu naïve du boulot qui vient me dire mais je ne comprends pas, je ne comprends, j'ai dis comme toi hier, j'ai dis comme toi et elle s'en foutait la grande chef. La main de ma mère dans ma main. Ma mère. Bientôt orphelin je pense. La jolie fille aux cheveux longs qui me dis je me suis dis dans cent ans personne ne se souviendra de moi. Moi tu sais j'ai envie de lui dire tous mes amis seront morts alors vingt ans après ma mort... Alors au politburo la fille qui ne parle jamais, mais toujours en colère, qui dis non mais bordel vous ne comprenez pas, vous ne savez pas, lui il est toujours de bonne humeur, lui ne dit jamais rien alors évidemment vous qui chialez dès que votre ôte-agraphe tombe en panne, vous croyez que c'est quoi votre crédibilité ? Je veux lui dire heu tu veux pas te calmer, non sérieux te mets pas tout le monde à dos pour ma pomme. Ma mère qui me dit, tu sais il faudra apprendre à vivre sans moi, tu vas réussir. Soeur krishna m'écrit pour me dire ce que je ne lui demande pas. Tout le monde se décide à m'appeler. Je ne me rachète pas de conduite tu sais je veux lui dire. Non vraiment. Alors fille qui ne parle jamais mais qui n'est jamais de bonne humeur, vous ne comprenez pas, quand lui il parle, quand lui il gueule, vous ne comprenez pas que c'est crédible. Mais tais toi je lui dis. Ne te mets pas tout le monde à dos. Le type aux cheveux courts me dit tu vas y arriver, je suis sur que tu vas y arriver, et puis la fille aux jumelles me dis si toi tu n'y arrives pas, je ne veux même pas y penser. Alors je me souviens je suis au métro dugommier et je lui dis je ne vais pas y arriver. J'appelle ma banquière. J'appelle mon médecin. J'appelle des gens que je n'ai pas appelé depuis quinze ans, ils doivent penser que c'est la fin. Ma mère me dit tu as maigri, l'amie de cousine givrée me dit tu as maigri, amie revenue de londres me dis tu as maigri, mais non non non je dis la balance ne dis pas ça. L'inverse même.  Vous n'êtes jamais épuisé de vouloir le bonheur des autres, alors que vous ne voulez même pas votre bonheur elle me dit. Trois catastrophes m'attendent cette année je lui dis. Un appel du bout du monde. Je ne sais rien je suis tout,  a moins que ce ne soit l'inverse. Tu ne voudrais pas vivre un peu, elle me dit, rayonner tu pourrais rayonner. Mon beau Lo me demande des conseils alors que je n'ai eu jamais d'enfants. Tu es le seul auquel je peux demander ça il me dit. Je ne vais pas y arriver je dis a responsable, c'est pas que j'ai pas les capacités. Tu sais, elle me dit, ça reste entre nous, mais tu es le seul, tu es vraiment le seul dont je souhaite le succès. C'est par ce que je suis un mec je lui dis. Non même pas. Moi je souhaite le succès de tout le monde. Si je suis sur que tout le monde réussit sauf moi je lui dis, je serai heureux. Tu sais elle me dit, tu sais ce qui me rends pas heureuse. C'est que je te sais sincère. Et moi je me demande si je ne souhaite pas l'inverse. Je sors de chez ma mère j'ai envie de pleurer, bordel elle dort je dis a soeur l'américaine, elle dort tout le temps. Préserve toi dis soeur l'américaine, tu veux pas un peu te préserver. Qu'est ce qu 'il me reste je dis. Mais me dis soeur l'américaine , tu ne comprends que notre mère est en train de mourir ? Tu le sais bordel. Elle me dit tu sais et puis sa voix se brise, on aurait pas du pour papa, te laisser seul avec lui, merde ces nuits ou seul toi tu pouvais supporter ça, l'agonie, bordel tu t'en es jamais remis. Non je lui dis. Je sais que maman va mourir je lui dis. On ne te laisse pas tomber tu sais elle dit.  Je sais je réponds. Je t'aime. Ma soeur me dit je t'aime. Soeur krishna me dit, tu sais tu es la personne la plus importante de mon existence. J'aimerais disparaître je lui dis. Mais pas tant que ça. J'aimerais sortir vivant, des trois catastrophes qui m'attendent. Vous en faites toujours trop. Soeur l'américaine me dit tu vas faire attention à toi hein.  Ouais je lui dis je m'occupe de moi. Juste moi. Mais après tout ça. Oui je ne vois que moi et j'en fais toujours trop. Alors j'imagine quand tout sera fini. Ma mère, toi, le politburo. Et dans cet ordre encore. Cet ordre défini. Cette vie indéfinie. Il me restera quoi. Dis-moi...Dis moi ce qu'il me restera ?

 

 

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 17:42

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http://www.ajwnews.com/wp-content/uploads/2009/09/a-serious-man-mrs-samsky.gif

 

Vous avez fait quoi ?!!! Et puis a ce moment précis, après avoir abattu un poing rugueux sur la table,  elle se lève d'un bond et me désigne la porte en   hurlant dehors ! C'est comme ça que je voyais la scène, mais bien entendu ça ne se passe pas ainsi. Elle sourit. J'attends. Et elle sourit toujours. C'est grave quand même je dis pour rompre le silence. Et puis j'aime pas le silence. Vous dites toujours la même chose, qu'est ce que vous voulez que je vous dise. Je ne vais pas vous plaindre, vous consolez. Vous dites toujours que c'est grave, mais vous ne faites rien. Vous attendez que ça revienne. Je ne sais pas quoi vous dire. Je ne sais plus quoi vous dire. Vous pouvez vous apitoyez, si vous voulez on fait comme ça ? Alors mon regard se perd comme si mon âme voulait s'échaper, s'envoler, mais elle ne veut pas me lâcher. Il y a des gens qui sont des batisseurs, vous vous êtes un débatisseur. Vous reculez de trois pas chaque fois que vous avancez d'un. Vous avez tellement peur, vous avez tellement peur de tout que vous annihilez tout, la moindre chance de bonheur, de sourire, de bien-être. Après tout si vous êtes heureux comme ça ! Elle sourit toujours. J'en ai marre d'avoir honte je lui dis, d'éviter des lieux, d'éviter des gens, j'en ai assez de ces fuites sans fin. Et puis aussi, je lui dis, j'en ai assez d'être obligé de rattraper le coup, le jour ou il a fallu que je fasse 4 brownies géants croyez moi que j'étais pas fier. Je dois rire elle demande. Vous voyez vous finissez toujours pas en rire, vous vous croyez plus malin, vous pensez réeellement que vous êtes beaucoup plus malin que les autres. La preuve elle dit, vous détruisez tout sur votre passage. Je comprends que vous vous aimiez autant. J'aurai pas du essayer l'humour je me dis, c'est juste une cachette pour masquer mon embarras, mais elle à cru que je me défilais. Alors elle passe la vitesse supèrieure. Une heure plus tard, je sors essoré, comme si j'avais passé mon temps dans le tambour de la machine à laver. Je marche un peu sans parvenir a pleurer. J'ai du mal faut dire, en public. En même temps je me sens heureux. Comme qui dirait. J'ai passé 48 heures l'estomac noué, comme une sorte de gueule bois sans alcool. J'ai passé deux jours sans manger, sans parvenir a oublier la nuit. Ne rêve pas trop, elle m'a dit, et du coup j'ai plongé dans un cauchemar a pieds joints. Je me rends compte que je fais n'importe quoi. Je sais bien que tout ne va pas s'arranger.  Je me rends compte que je suis malade. Je sais bien que je n'obtiendrai sans doute pas ce que je veux. Mais j'aurai essayer. Juste essayer. C'est pas mal pour un début.

 

 

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 17:15

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http://3.bp.blogspot.com/_ONSQvTm-ALk/RxnTZKb_eoI/AAAAAAAAALg/HTdAeHPsfYc/s400/la_maman_et_la_putain_02.png

 

Drôle d'endroit pour une errance. Le soleil succède a la pluie à moins que ce ne soit l'inverse. Un chaud et froid. C'est tout à fait moi. Surtout après mon show effroi de la nuit. Je me dis un jour férié, même un jour férié, il est la depuis l'aube à faire la manche, alors qu'il y a peu de passage, il n'a pas du ramasser grand-chose, le type avec son sac a dos qui fait la manche sans la faire tout en la faisant, alors mon vieux fond d'éducation chrétienne ressort et je lui donne un euro. Ensuite, je me pointe chez le kiosquier qui fait salon littéraire visiblement avec le club du troisième âge du quartier. Il tend un carré de chocolat a une femmes plutot agée qui explique je succombe a la gourmandise en prenant a témoin les autres femmes plus mézigue qui attend pour payer son libé. Tant que vous ne succombez pas a autre chose ose le kiosquier, pendant que les femmes rient en pouffant des oh voyons je prends mon canard pour m'engouffrer dans le métro. Ma mère me demande si je trouve qu'elle a changé ? Ben non je lui dis. Bon elle a les joues un peu gonflés par la chimio, ses cheveux ont changés de couleur aussi, une sorte de dégradés de gris. Il y a des gens qui ne me reconnaissent pas dans la rue elle me dit. Ah je dis c'est original moi tout le monde me reconnait. Je suis le sosie officiel de tous les rouquins, faux blonds, a patte et favori de la planête. On est une famille hors du commun. Je t'ai dis me demande ma mère que j'ai vu un sportif a la télé, j'ai pensé que c'était toi. Oui je la connais cette histoire. Bon je reprends en même tes copines dans le quartier, elles ne reconnaissent pas grand monde je lui dis, je pense que leur vue est proche de la mienne sans mes lentilles, c'est à dire quasi nulle. Non mais je t'assure, je dois changer. Quand elle se lève pour se diriger vers la cuisine, je me rends compte, elle a une démarche lente, elle est vouté. Il y an un, avant d'être malade ma mère trottinait comme un lapin qu'aurait sniffé la poudre des piles duracell. Les gens ne reconnaissent pas son allure de loin. Je la sens contrarié. J'ai les larmes aux yeux. Je passe l'après-midi a errer, en me posant et me reposant mille questions, en me disant cette fois j'arrête de boire. Je me demande pourquoi je veux toujours tout gâcher, pourquoi je veux toujours montrer la face la plus sombre de ma personnalité. Je me demande ou ça me mène. Je me demande si j'aurai des enfants un jour, je me demande si je suis un escroc. Si je ne joues pas un jeu alors que je rêve de normalité, je me demande si je vais vieillir tout seul. Je me dis faudrait que je retrousse mes manches mais j'en ai pas. De manches. J'aimerai sourire quand tu reviendras. Et puis pleurer une dernière fois. Même si ce n'est plus moi. J'aimerai quand même être la.

 

 

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4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 08:10

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http://www.revue24images.com/images/articles/414_max.jpg

 

Et j'étais las d'être une fois de plus seul pour le réveillon du nouvel an, la plus mélancolique de toutes les fêtes. J'avais l'affreuse prémonition d'une existence solitaire, de repas pris sur un plateau-télé dans l'odeur étrangère des chambres de passage. Quelque chose ne tournait pas rond chez moi ; j'étais affligé d'une terrible gaucherie née d'une conscience de soi qui semblait m'exclure, me condamner à être à jamais spectateur au bal, à regarder les danseurs en faisant tapisserie. Je m'efforçais de ne pas examiner de trop près les causes de cette alènation, mais parfois, comme ce soir-là, la connaissance que j'avais de moi-même s'imposait avec une pression irrésistible.

 

                                                                                                        Jay Mc Inerney

 

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 13:32

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http://farm1.static.flickr.com/156/394334040_139b2c1e80.jpg

 

Je pleure devand mon écran en lisant. Bordel les larmes me viennent tout naturellement. Je suis en train de devenir un homme fontaine. Il est 9 heures du matin je me suis couché à 6, il faudrait que je dorme. J'ai  rencontré des gens au café, depuis le temps.  Un type qui revenait du vietnam et partait au pakistan. Une anglaise qui vit en espagne. Tu connais pas david peace je lui ai demandé. Un espagnol. et puis d'autre gens, parfois la liberté c'est pas si mal. J'ai expliqué aux indépendantistes basques catalans bretons que je soutenais leur cause puisque j'étais moi-même pour l'indépendance de paris. Je pensais qu'ils allaient rigoler, ça c'était un peu plus tard après que je les ai emmené à l'adresse de la soirée vu que c'était pas loin de chez moi, ils m'ont dit non mais tu restes avec nous. Je pensais qu'ils allaient me rire au nez mais le type qui faisait des photos et qui n'était pas un rigolo niveau politique - en gros tu l'écoutes zola est quasiment un écrivain d'extrême-droite - a dit ah oui monsieur est communard. Respect. Les communards, on leur doit tout. Il s'en est suivi une discussion très technique, entre l'indépendantiste alsacien et le basque sur les responsabilités de thiers et autres joyeusetés de ce genre. J'ai parlé avec l'espagnol, il buvait des ricard, hilare. En début de soirée, tous ces groupes japonais, toute la petite faune de l'underground. Mac me demande si je vis toujours a bruxelles, voulait que je l'héberge. Olga me dit tu ne change pas trop, t'as plus de 40 balais maintenant, quand je vois ma gueule et ce que j'ai bu et quand je vois ta gueule et ce que tu as bu, je me dis qu'il n'y a pas de justice. T'es pas attaqué je lui dis. Elle hausse les épaules, elle me dit c'est bon tu sais, on a déja couché ensemble, bien que je ne sache pas si tu t'en souviennes, ce n'est pas la peine de faire la roue mon petit paon. Tu sais je lui dis, je sais pas si je pourrais recoucher avec quelqu'un avant un bout de temps. Elle rigole.  Même pas bourré tu dis des conneries maintenant elle dit, tu vieillis mon pote. Pourquoi en rentrant je suis passé par la liberté je sais pas, un pélerinage débile sans doute. Prendre les mêmes chemins, aller aux mêmes endroits. J'ai fumé deux clopes, vu que je refume depuis deux jours, et je me suis dis allez une petite bière avant d'aller au lit. Au comptoir, un type me dit je suis assez tendu car j'attends quatre cent cinquante mille euros. Je me demande s'il ne veut pas que je lui paie une bière. Il n'y a pas beaucoup de filles à la liberté mais l'une d'elle, vient se poser au bar. On parle littérature et musique. Elle écrit des chansons si je comprends bien. Et puis d'un coup, elle s'énerve. Limite elle m'engueule. On se fait virer a une heure et demie du bar. Il compte une demi heure pour que tout le monde évacue. Vu l'état du public, je peux comprendre. Dehors, les basques chantent et puis on va à cette soirée.  Tout le monde est ivre mort quand on arrive. Vers les 4 heures du matin, je dis que je vais rentrer. Un petit groupe me suit pour aller prendre le métro mais c'est trop tôt alors je paie un café à la maison. Ils finissent la bouteille de ricard. Les filles mettent la musique de peau d'âne. Tout le monde s'en va, je me couche enfin. Je lis des mots qui me font pleurer ou alors c'est les nerfs. J'essaie de me dormir. Je crois que manger et dormir dans les prochaines heures ça va être compliqué. Je regarde l'heure. Rapide calcul. Je m'inocule un peu de douleur. En pensant a... Alors elle s'approche. Elle toque a la porte. Je ne sais pas comment elle est monté sur le bateau. Je ne l'ai pas entendu. Je suis sombre, je lui dis. Je vois tout en noir. Faudrait penser a me laisser pleurer. A ce moment elle me dit précisèment ces mots : C'est injuste quelqu'un qui produit tant de lumière quand il écrit et qui voit tout en noir ! Alors je crois que j'éclate de rire en pleurant et puis quand j'évacue les larmes, elle a disparue.  Je mérite pas tout ces cadeaux je me dis. Mais je les pose sur l'étagère de mon existence.  Et puis je ferme les yeux. En attendant mieux.

 

 

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 20:39

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http://www.cinemovies.fr/images/data/photos/G77011567665239.jpg

 

 

Elle me fait pleins de compliments sur moi et comme je suis une petite chose sensible au fond de moi, je frétille de plaisir. Même si ce qu'elle me dit ensuite me plonge dans un état bizarre. C'est curieux je ne sais pas ce que je ressens. Je prends comme preuve d'amour ce que d'autres prendraient pour de la trahison. Je ferai pareil à sa place. Je le sais bien. Je me dis je connais un tas de gens formidables. Justement. Déjà que l'autre nuit je ne dormais pas plus que ça, tout d'un coup dans la nuit, je me suis réveillé en sursaut comme sous l'effet d'une pulsion soudaine. Bordel je me suis dis. La fille qui fait des cadeaux m'a pris en photo je me souviens maintenant j'étais accoudé au bar en train de descendre avec une certaine dextérité toutes ces bouteilles de vin blanc. Il y a quinze jours. C'était une belle soirée. Acheter un cadre au fait je me dis;Je croise cette fille place de la nation, on dirait une anglaise avec les cheveux de toutes les couleurs,  le physique un peu épais, elle rigole quand elle croise mon regard, elle rigole car ce n'est pas elle que je regarde mais le pack de bière qu'elle porte à la main droite. Elle doit penser que je suis anglais. Ai confiance en ce que tu es me dit celle qui, tu dois croire en toi. Le weekend dernier la fille que j'ai fais souffrir m'a dit tu sais je ne t'en ai jamais voulu de ce que tu étais, je sais comme tu es, je t'ai toujours aimé pour ce que tu étais. J'ai toujours su que nous ne vieillirons pas ensemble.  La fille qui fait des cadeaux m'a envoyé un sms dans ce genre la, merci de te ressembler. Je me demande. Qu'est ce qui me prends soudain, qu'est ce que je veux, qu'est ce que je vis. Pourquoi j'ai besoin d'entendre tous ces encouragements, tous ces mots d'amour. Ca fait 20 ans que je traîne ton abandon derrière moi. Ta presque mort. J'étais si jeune tu sais, c'est pour ça que je t'ai abandonnée, et peut-être, peut-être que je veux le payer depuis tout ce temps. J'ai pensé à toi tu sais, souvent si souvent, j'ai pensé a toi et puis j'ai oublié. C'est comme si je voulais vivre malgré ça, je t'ai toujours cru morte. Je me suis jamais cru beaucoup plus vivant. J'avais peut-être tort. Ce serait pas la première fois.

 

 

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 22:16

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http://img.ozap.com/00832308-photo-head-on.jpg

 

 

 

On dirait que le sommeil ne veut plus de moi. J'ai renoncé au sommeil quand j'ai renoncé à l'alcool. Curieux comme l'alcool ramène à la solitude. Et comme le manque d'alcool ramène à la solitude. J'aimerai que quelqu'un me parle, j'aimerais qu'une personne me dise comment on peut parvenir a  vivre. L'épicier du bas de la rue, baille,  et rebaille encore, semble épuisé, il me dit ce changement d'heure c'est pas possible je perds deux heures de sommeil, une heure le soir, une heure le matin. Je comprends pas trop son calcul. On ne voit plus la dame il me dit. Je passe rue de charonne devand ce café restaurant ou il y a  pleins de machine a écrire en vitrine. Je fais croire que je suis léger, aérien, je fais croire que je suis vivant. Mais ce n'est pas ça. Je vais bien pourtant. Vous connaissez je lui dis cette chanson de noir désir, toujours être ailleurs, voilà c'est moi je lui dis. Elle rigole vaguement. Elle rit souvent. Sourit plutôt. Des affiches partout pour le concert des bulgarian yoghourt a la taverne de dickens. On lit encore dickens je me demande. On mange encore des yoghourts bulgares. Je me demande. Je suis sans toi ni loi sans foi ni moi. J'aime ton absence. J'aime ton ailleurs. La fllle au politburo qui me dit demain vendredi a 15 heures je ne vais pas parler pendant une minute. Ah bon je lui dis en cherchant pour quelles raisons saugrenues elle veut respecter une minute silence. Patrick topaloff ? Fermer mon robinet à jactance pendant une minute c'est au-dessus de mes forces je lui réponds. Oui demain c'est vendredi saint et a 15 heures le christ est mort. Et avec le changement d'heure c'est sur que tu seras raccord je lui demande ? Je passe devand ce café qu'un type avec lequel j'étais en école primaire a reprit rue d'avron et puis je prends la rue de la vitruve. Je n'ai plus peur je me dis. Depuis dimanche, depuis le masque et la plume, je pense a cette phrase du père de jean philippe toussaint :  il ne s'agit plus de rester jeune, il s'agit de rester vieux. Je me sens si bien. Je me sens si mal. Je ne comprends pas le déséquilibre permanent de mon être. C'est peut-être ça ma vie. Je regarde cette invention dont j'ai rêvé si souvent en gros un podomètre mais pour nageurs. 75 euros bordel. Ca compte les longueurs pour toi. Bordel c'est la plus grande invention depuis l'espèce de godemiché électrique qui te coupe les poils du nez et des oreilles. Je passe devand l'abribus mais je ne rentre pas. Je passe devand la goguette mais je ne rentre pas. Je passe devand la liberté, il y a un monde fou, de toutes façons il peut faire moins vingt degrés il y a toujours un monde fou devand la liberté. Et je rentre pas. J'ai pas envie de boire. J'ai envie de parler à quelqu'un. Un verre de vin fin. J'ai envie de lui donner ma vie et qu'il me donne les clés. Elle me dit ça en souriant. Vous voulez les réponses à vos questions. Mais chaque nouvelle réponse amène une nouvelle question. Vous ne voulez pas vous reposez de temps en temps. Ne pas penser a demain. Ne pas vous projetez. Rester peinard dans un transat très peu pour moi je lui dis. Vous ne voulez pas de réponses, vous voulez toujours de nouvelles questions. Toujours. C'est mon côté julien lepers, je lui explique. Elle hausse les sourcils. Boire ne pas boire vous vous en fichez en fait, vous aimeriez une vie normale, une vie de carte postale mais vous ne supportez pas cette idée. La vie des autres vous intéresse plus que la vôtre, comment vous voulez y arrivez. Je sais pas, elle me dit, voyagez au lieu de voyagez par les autres. J'aimerai partir en mongolie je me dis. Ulan bator. J'ai toujours voulu. Vous voudriez pas vivre pour vous elle me dit. Partez. Vivre pour moi, je me dis. Vivre. C'est un truc qui m'a jamais vraiment effleuré. Je vais encore attendre un peu. Ou pas.

 

 

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 19:22

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Parler avec les morts. Une nuit épicée pleine de visages lumineux et fragiles. C’est ainsi l’alcool, c’est juste la vie sans la vie, le bonheur de l’ivresse. L’alcool ne me manquera pas, c’est l’ivresse. Ma vie ne sera qu’une fuite au régime sec, un ersatz de douleurs, un léger goût de ténèbres, une larme de souffrance, une voie lactée de bibine. J’aimerais mieux ne pas comme disait l’autre. La présence de l’alcool déforme l’essence de nos propres solitudes. Nous buvons car nous sommes seuls, l’ivresse est un voyage dont on ne revient pas, comme un mirage dans le désert, cet espoir auquel on s’accroche, le radeau de la méduse sur une rivière de cognac. La gorge qui brûle. Nous ne sommes pas une communauté, ça n’existe pas la confrérie des alcoolos, les dépravés de la cuite, tu parles, c’est comme une vision au ralenti. On devine la vitesse normale mais bon, on sait bien que ce ne sera pas possible. Tu sais, nous sommes l’horizon un peu flou, aux contours non définis, tu peux descendre du train de l’alcoolisme. Tu seras toujours seul. Ancien combattant d’une guerre jamais déclarée. Espoir déçu d’une existence impromptue. Tu parles à toi-même, tu échanges des maux vains, des idées usées avec des gens, mais tu ne les écoutes pas. L’alcool est un mode solitaire. Même la bave échangée avec une femelle compréhensive ne t’aide en rien. Même un peu de sperme lâché dans une capote fatiguée, les quelques gémissements à l’aube, le contact des corps, même ça en fait… Ça ne rends que plus aiguë ta solitude de poivrasse. Tu penses aux suicidés, tu ne pourrais jamais faire ça, tu aimes trop l’ivresse, voire, tu t’aimes trop. N’exprimer aucun sentiment, un peu comme le balancement du corps d’un pied sur l’autre sans jamais savoir sur lequel rester. J’ai toujours aimé boire, le mouvement de boire, la gestuelle de la picole, comme si le verre continuait le bras après les doigts, excroissance de mon propre corps. Nous sommes comme les surfeurs en fait, ces types avec leur planche sous le bras, qui jour après jour, recherchent la vague ultime. Et bien c’est cela boire, rechercher l’ivresse ultime. Total collapse. On bouscule le sommet, on bascule vers le sommeil avec ce sourire bienheureux. Et plus le temps passe, plus l’inconnu de la jeunesse trépasse, plus je devine le goût amer de la disgrâce, plus sont rares les ivresses de la cuite. Pour ça que je ne les lâche plus. Pour cela qu'elles reviennent encore un peu en moi, un peu parfois. Même si elle s'éloigne, un peu comme toi. J'entends encore leur voix au fond de moi. A moins que ce ne soit toi.



 

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