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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 05:24
Praha remember

Je me souviens du garçon dépressif et bègue qui ne parle que quand il est tout seul et qui ne prononce plus un mot quand sa copine est présente. Je m'approche de son front et je pose ma main sur le visage brûlant de la plus jolie femme du monde. Je me souviens des parties de flippers et de baby-foot, quand nous donnions des cours de flipper a la jeune fille et qu'elle nous donnait des cours de baby-foot. Je regarde ton visage un peu transpirant, un peu glacé, un peu comme hors du monde et je sais que je donnerais ma vie pour que tu ailles mieux. Je me souviens du petit enfant qui donnait toute sa bouffe au petit chien pendant qu'on descendait des bières dans le chalet près du bunker. Je dépose des baisers sur le plus beau front du monde comme pour lui donner un peu de chaleur et de vie. Je me souviens de cette femme qui s'acharnait a me parler en tchèque dans la rue alors que la pluie tombait sur zizkov. Je m'assois près du lit et je plante mes yeux dans les siens et je lui dis que tout ira bien parce que c'est comme ça. Je me souviens des verres et des verres et des verres de bière qui succédaient aux verres de bière et comme j'ai apprécié quand la jeune fille nous a servi une soupe aux potirons. Je caresse son front tout chaud et je sais que c'est la seule femme que j'ai jamais aimé, la seule que j'aimerais jamais, je le sais. Je me souviens du nain qui a gerbé en descendant du tramway, de la fille en mini-jupe qui s'est cassé la gueule au cross, du patron de l'herba ivre mort. Je laisse ma main sur son front et je sais que désormais, elle ne te quittera jamais, car je sais que désormais, nous ne nous quitterons plus jamais. Jamais plus.

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 09:28
La vie du zinc

Il est 8 heures du matin et on sort de la boîte. Prague est éclairé par un ciel gris et recouvert d'un brouillard assez opaque. La jeune fille appelle un taxi alors que passe un tramway qui nous emmènerait chez nous. Je dois partir dans quelques heures pour l'aéroport et je sais que je n'aurais pas le temps de dormir. Je me sens assez peu bourré. Vu que la soirée a commencé aux alentours de 17 heures, j'ai du boire entre 5 et 7 litres de bières. Il a plu toute la journée sur Prague et pour la dernière journée on a pas fait grand chose, c'était le jour anniversaire de garçon tout maigre et on voulait être en forme en sachant qu'une nuit blanche nous attendait avant mon départ. On mange pas le midi vu que c'est l'heure ou on se lève, on se prend juste une soupe au self d'en bas de la rue. On bouge vers 17 heures, affamés, on se dirige vers cet endroit ou on a déjà mangé, en face de l'akropolis. Je me dis que pendant ces 8 jours, je n'aurais quasiment pas quitté zizkov. En même temps, hormis pour aller bosser, est-ce que je quitte souvent belleville ? Ça nous retape bien de manger, nous sommes ensuite rejoint par la jeune fille et par ce type que j'adore avec ses petites lunettes rondes. Il n'a pas fait d'études parce que c'est parents étaient adversaires du régime mais c'est un puits de science et de culture. La jeune fille s'énerve quand on parle de son avenir. On rejoint ensuite d'autre gens qui fêtent aussi un anniversaire au café u sadu. Il y a ce type qui me fait rire et qui porte une perruque, ce type qui a subi quelques sévices de la police quand il était jeune car il est homosexuel et dont tous les cheveux sont tombés. Il y a aussi ce garçon qui est devenu bègue suite aux visites incessantes de la police chez ses parents quand il était jeune. Comme le mur est tombé, on ne se rends plus compte ici, mais les gens de notre génération, les quarantenaires, ont des bagages un peu chargés. Sachant que je suis français, un type me demande si je connais magma. Niveau musical, ici, il y a toujours cette fascination pour la musique des années 70 et le hard-rock. J'ai même vu une affiche en ville pour un concert de queensryche, un groupe que je pensais disparu depuis les années 80. On boit des montagnes de bière, avec garçon tout maigre notre addition se monte a 500 couronnes sachant que la bière est a 25, je me dis qu'on a éclusé, et surtout que j'ai éclusé, vu que je picole plus que garçon. On va dans la boîte pour laquelle travaille la jeune fille. Son copain m'offre une bière après nous avoir fait rentrer gratuitement. Les autres prennent un peu de speed pour tenir toute la nuit. Je me sens pas très fatigué, j'ai les clés et je peux rentrer a tout moment. Je croise le patissier français avec lequel on déblatère sur la musique. De la techno ultra chiante. En même temps on ne prends pas de drogues je lui dis. Je croise une fille qui me dit que je n'ai pas le visage d'un français mais celui d'un anglais, voire même d'un irlandais. Non sérieux je lui dis pas. Je passe au gin-tonic. Je tiens ainsi toute la nuit, je parle rugby avec l'australien, j'erre dans les détours de l'endroit. Je pose ma main sur le front brûlant du fantôme et je lui dis de ne pas s'en faire. C'est vite le petit matin, je regarde le fantôme dormir alors que l'on remonte les rues de zizkov vu que garçon tout maigre a voulu qu'on descende au même endroit que jeune fille. Je décide de veiller sur le fantôme pour une fois. Je décide de veiller sur toi pour toi une fois. Veiller sur toi.

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 16:31
Le marathon du houblon

Le serveur amène une poêle immense ou il doit y avoir la production annuelle de patates de la Corée du nord. Tout cela baignant dans un peu de lardons et recouvert de gruyère rapé vu que la mode ici est de tout recouvrir de gruyère râpé. La journée tire à sa fin, une sorte de fog commence a recouvrir la ville. La jeune fille mange trois ou quatre patates puis demande au serveur de lui mettre le reste dans une boîte pour l'emmener chez elle. Je pense que ça lui fera de quoi diner pour quelques jours. On sirote nos bières peinards. On vient juste d'entamer le marathon du houblon. Juste avant, on a été mangé un peu de sucre dans une de ces pâtisseries qui font salon de thé, garçon tout maigre à pris le gâteau le plus improbable, un truc avec des couleurs et des couches sans fin pendant que j'ai pris un truc avec pleins de crème, une sorte de mini paris-brest un peu lourd. On est dans ce premier café dont je ne me souviens jamais le nom sur une petite place dans les premières rues de zizkov sur jiriho z podebrad. La jeune fille nous a rejoint après avoir été distribuer des flyers tout une matinée pour la boîte de nuit. Le soir se mue en un tableau plus sombre, un dégradé de gris. La jeune fille nous quitte pour aller chez elle se changer pendant sort se changer. On remonte quelques rues pentues pour aller au chocobomba avec garçon tout maigre. On joue un peu au flipper, continuant de siroter des bières, la seconde salle est remplie de gens qui viennent rouler et fumer des pétards. Deux types à l'air crétin viennent jouer au flipper et nous entendant parler une longue étrangère, l'un dit à l'autre en tchèque, qu'est ce qu'ils fichent ici ces deux pédés. Chaude ambiance je dis au garçon tout maigre en rigolant. La jeune fille nous rejoint, on boit un shot de becherovka et on repart à la bière tout en continuant de jouer au flipper. J'aime bien ici, il y a 4 billes par partie. Ensuite, une table de poker est installé dans le bar et on décide de se casser pour de nouveaux horizons. Encore une petite errance dans les rues de zizkov et on se retrouve au belzebuth. On tombe sur ce type un peu allumé qui à l'apocalypse de Dürer tatoué dans le dos. Le copain de la jeune fille nous rejoint et on fait quelques parties de baby foot. J'ai un peu faim. Il est aux alentours de une heure du matin. On sort du belzébuth. On laisse le petit couple devant sa porte. On monte cette rue ou le dénivelé est vraiment important. Je m'achète un sandwich chez une vietnamienne qui à les ongles peints en roses fluos et on se dirige vers l'akropolis avec garçon tout maigre. Un petit arrêt dans un square pour que je mange tranquille pendant que le garçon pisse contre un arbre et roule un pétard. Un jour je devrais compter combien il en fume par jour. Une dizaine, une quizaine, une vingtaine ? Je le connais depuis 25 ans, et le rythme n'a jamais faibli. Je ne fais plus attention depuis longtemps. Dans la première salle de l'akropolis, celle avec le bar tout en longueur, il y a une techno assez basique et chiante. Par contre dans la seconde salle c'est juste parfait. Il y a ce dj dont le nom est si long qu'il ne tient pas sur le flyer, j'adore ce qu'il fait, un son à la prodigy, très équilibré. Je bois des bières pendant que garçon tout maigre roule des pétards. Il regarde fasciné une jeune fille qui porte un tee-shirt magic girl danser. Un moment il me désigne une brune qui danse curieusement sur la piste. C'est pas le fantôme là-bas il me demande. Soudain l'effet des bières s'estompe un peu. Elle est jolie il me dit. Oué, elle est jolie je dis. Mais elle n'arrive pas à la cheville du fantôme. Elle est même à des années lumière de la grâce du fantôme je lui réponds. A des années lumière de la plus belle femme du monde.

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 13:09
Male pivo

On est au cross club venu voir ce type qu'on avait rencontré la veille dans le bar punk. Je viens toujours au moins une fois au cross lors de mes séjours a prague. Comme une madeleine de proust. C'est vraiment chouette ce qu'il fait le garçon brésilien. Je descends jusqu’à Florenc pour récupérer le métro, il fait assez beau surs zizkov, j'aime bien le chemin dans ce sens, ca ne fait que descendre. J'ai un peu mal aux jambes à cause des longues heures de marche de la veille, vu que garçon tout maigre avec décrété que le cross n'était pas loin a pied. Je suis le regard extérieur de cette affaire familiale qui se déroule sous mes yeux, garçon tout maigre essaie de parler avec la jeune fille qui veut retourner vivre en belgique mais elle devient tout de suite hystérique, j'ai un peu peur un moment qu'elle nous balance dans la gueule la sauce brune et si tchèque dans lequel baigne son pauvre morceau de boeuf. Le brésilien nous l'avait expliqué la veille, il en a eu ras le pompon de la battucada et des sambas en tout genre, dorénavant il joue sur scène accompagné de multiples percussions et d'instruments divers et variés comme dirait l'autre, il accompagne un dj. Il brode un thème sur les sons que mixent le dj, c'est assez chouette. Ce soir là, il en a plus un saxophoniste à ses cotés. Je croise le garçon que j'appelle très finement pinocchio car il semble toujours avoir la gueule de bois, et on papote cinq minutes dans un sabir anglo-tchèque avant de se quitter sur la certitude de se revoir à l'anniversaire de vendredi. L'ex de garçon tout maigre habite en plein quartier touristique, juste au bout du pont charles sur malostranska. Sauf que perdu dans la corse profonde en train de lire le dernier toussaint je descends à l'arrêt d'avant qui est staromachinchouette près du conservatoire et que je me traverse le fleuve sur le pont à côté du pont charles pour éviter les hordes de touristes. Je devine le fantôme sur un bateau sur la vltava qui me fait de grands signes. On croise un français qui nous interpelle au cross, il a une portion de frites à la main et la main d'une fille dans l'autre. Il demande à garçon tout maigre ce qu'il fout la et celui ci lui retourne la question. On est pas amis dans la vie mais on peut être amis facebook me propose curieusement l'ex de garçon tout maigre en me faisant visiter son grand appartement. Je bois une ou deux bières pendant le conseil de famille. C'est presque cocasse. L'ex cinglée est relativement calme comme je l'avais déjà remarqué l'avant veille quand on l'a croisé dans je ne sais plus quel rade vers les trois heures du matin. J'explose de rire, quand elle dit je ne prends plus rien à la suite de la réflexion de garçon tout maigre, qui lui dit qu'elle semble plus sereine. Je ne prends presque plus rien drink elle insiste. Cinq minutes plus tard elle s'enfile deux lignes de speed sans sourciller alors que je me bidonne. On rentre par le tramway de nuit. Un nain vomit sur le trottoir. Une fille marche de travers sur le trottoir dans un état d'ivresse avancé. Je me dis que la nuit ressemble a berlin. C'est jour de match au viktoria zizkov et je me noie un peu dans la foule. J'essaie de trouver un regard. J'essaie de deviner son visage. Je cherche le fantôme qui me manque terriblement. Et puis je me dis qu'elle est quelque part et qu'elle veille sur moi. Quelque part et elle veille sur moi.

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 11:20
Un soupçon de nuit

C'est ma soirée, on dirait. Déjà dans le précèdent endroit, vers chez les gitans, le garçon qui a eu deux enfants simultanément avec deux femmes différentes m'a payé une bière, et puis la patronne contente de revoir garçon tout maigre nous à épargné l'addition et puis la jeune fille que je connais depuis ses 5 ans m'a payé un shot de becherovka qui à toujours le même goût immonde de produit chimique. Quand on remonte dans le cœur de zizkov, on décide d'aller au herba. En fait la jeune fille voulait aller au lucifer juste à coté de chez elle mais il est fermé, tout comme le chocobomba ou j'espérais faire une petite partie de flippers. Comme presque toujours, on décidé d'aller au herba qui est ce genre de café qui ne ferme jamais. Avant, dans le précèdent rade dont j'oublie toujours le nom, j'ai croisé le sosie du père fourras, ce type qui a 13 ans à fait un bras d'honneur a un soldat russe, qui fut interné ensuite et qui depuis navigue dans des ténèbres assez profondes. On parle de toulouse ou il fut réfugie politique. Plus tôt dans la journée, à l'heure de la première bière du début de soirée, j'avais croisé ce type qui porte une moumoutte et qui parle pas mal le français. On finit donc au herba ce marathon des buveurs de bière. Je ne suis même pas bourré. Le patron comme souvent, est collé au comptoir proche du coma éthylique. Un peu agressif. Il vient s'asseoir a notre table et du coup la conversation se passe en tchèque. C'est moi qui semble l'intéresser, les deux autres sont des freluquets, les tchèques sont très sensibles au physique. En gros, dans la subtilité du type, comme je suis un balèze je ne suis pas une tapette. Il parle un sabir tchéquo-anglo-français et m'offre une bonne dizaine de shot de whisky. Pour me donner bonne conscience je demande une bière a la serveuse et lui laisse 20 couronnes de pourboire. Quand le type commence à me saouler dans tout les sens du terme, je rejoins les garçons a leur table. On va dans la seconde pièce ou il y a le baby-foot, pour que les garçons puissent rouler des pétards tranquilles et sniffer un peu de speed. Un peu plus tard, j'entends le cœur du fantôme qui bat la chamade dans les côtes ahurissantes de zizkov. J'aurais peut-être pas du lui rouler une pelle je me dis, tout cet afflux d'alcool d'un coup va lui refiler une crise cardiaque. J'ai bu du café par erreur elle me dit. Je la prends dans mes bras, mais comme elle est légère comme une plume ce n'est pas un grand effort. De l'autre côté du parc, on dirait que le jour rejoint la nuit. J'entends le cœur du fantôme qui bat trop vite. Puis j'écoute le mien qui bat pour elle. J'entends mon cœur qui bat pour toi.

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 15:01
Le bruit du tramway

Il fait un temps tout à fait inverse de celui de paris, il fait très beau et très froid. L'air glacée du soir, me nettoie le corps, usé par le temps lourd et incroyablement chaud de paris. Je transpirais dans le rer en route pour l'aéroport alors que je ne portais qu'un tee-shirt. J'enfile mes deux camionneurs à la descente d'avion. Mon voisin qui lisait le figaro s'est entêté à me parler anglais tout le voyage alors que je lisais libération. J'ai lâché l'affaire. Je retire un peu d'argent pour m'acheter le billet pour le bus et le métro. J'irais chez les russes plus tard changer mes euros. Je lis le toussaint dans le bus puis dans le métro. Toujours incroyable la fluidité de son style. Je remets une couche de camionneur en sortant du métro, la nuit tombe une heure plus tôt ici, et le jour semble s'éteindre. La grande église sur la place sonne les cloches. Le garçon déboule alors que je glande sur un banc, il est venu avec sa fille. Elle n'a pas très bonne mine je trouve, même si le maquillage cache un peu les ravages de la came. Tu ne changes pas elle me dit. On va se boire quelques bières puis la jeune fille nous abandonne pour aller bosser. Elle est serveuse dans un bar. On monte et on descend, je retrouve l'incroyable dénivelé des rue de zizkov. Je reconnais des lieux, c'est curieux, j'ai l'impression que je ne suis pas venu depuis très longtemps, et pourtant tout me semble familier. On remonte une rue ou les immeubles semblent d'un certain standing. Je croyais qu'on était en plein quartier gitan je dis au garçon qui rigole. Je me demande si le fantôme aimerait ici. Elle trouverait qu'il fait froid, je crois. Maintenant que la nuit est tombé, le froid fige un peu mes mains et je me maudis d'avoir oublié mes mitaines. Le lendemain matin, le silence se fait alors qu'on entre dans un petit rade de zizkov. Et puis les conversations reprennent une fois qu'on s'est assis au bar et qu'on a commandé deux cafés. Le type qui tient le rade met de l'eau a chauffer. La dizaine de gars qui sont présents descendent des bières. Deux sportifs jouent au ping-pong dans une seconde salle. Ma voisine commande une vodka. Je me demande si le fantôme se plairait ici. Je dirais que c'est un estaminet cet endroit me dit garçon tout sérieux en allumant une cigarette. Bienvenue a zizkov je me dis en trempant mes lèvres dans le café alors que j'entends au loin le bruit du tramway.

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 10:00

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http://www.culturopoing.com/img/image/cyril/les-bien-aimes-milos-forman-catherine-deneuve-chiara-mastroianni.jpg

 

 

 

Elle s’appelle je ne sais plus elle est slovaque elle s’assoit à mes côtés et puis elle me parle elle veut me parler car je suis français nous parlons anglais à chaque phrase j’ai l’impression qu’elle va vomir. Elle a pris des champignons c’est sa copine qui me le dit nous sommes à prague en l’an 2008. Elle s’appelle susanna je crois la fille du lendemain, bon en république tchèque la moitié des filles s’appellent susanna, je connais déjà son histoire pas très gai de cet enfant qui est retardé et qu’elle élève seule. Je me souviens nous sommes dans ce lieu incroyable sur une des 3 collines de prague, tu domines toute la ville, un grand terrain et un bar au bout. Soirées privées. Milieu techno. Elle dit pourquoi tu m’offres des bières sans arrêt, je lui dis des pintes à 50 centimes pour moi ce n’est rien. Elle tousse sans arrêt, elle tousse, on dirait qu’elle va mourir. Elle me dit, tu sais je te préfère maintenant, tu sais il y à 5 ans à bruxelles j’ai l’impression que tu étais tout le temps bourré. Elle dit tu ne changes pas, c’est surprenant comme tu ne changes pas. Elle s’appelle monica, nous sommes où je ne sais, dans un rade dans zizkov, dans ma chère zizkov, nous sommes dans ce rade ou on joue au baby foot, elle sait juste dire comment tu t’appelle en français. Elle ne parle que russe et tchèque. Je ne parle que français et anglais. Elle s’appelle susanna encore, elle ne vient jamais, il me dit, elle est malade, je me demande si c’est vrai. Il me dit elle est malade, je bois ma pinte et je mange mon goulash, il est 11h20 du matin. La tchèquie est ce pays merveilleux ou on dort peu, ou on se lève très tôt, ou les supermarchés ouvrent à 6 heures du matin et on mange à 10h30 le midi. Elle s’appelle elena, elle est devand le café bukowsky, oui le café bukowsky, avec sa photo sur la porte, oui la café bukowsky, dans borivojova, quartier zizkov, praha 3. Elle me dit tu sais c’est un café d’intello, que des américains ça ne va pas te plaire, tu sais c’est des rebelles en cartons comme toi, mais pas drôle comme toi. Elle tousse et elle me dit tu as la forme les lendemains de cuite, je comprends mieux que tu ne sois pas si dépressif. Les filles me montrent des photos, les chats se frottent contre moi, c’est le lendemain de la cuite, le jour de la cuite, la veille de la cuite. Elle s’appelle comment cette fille, elle est jolie, je veux l’impressionner je suis tellement bourrée, elle me paie un alcool, peut être une absinthe non un autre truc et la je lui dis je suis le plus grand écrivain français non publié. La femme de Lo me dit le lendemain entre deux toux, c’est pas mal cette formule. Lo m’engueule car la fille me payait à boire et voulait discuter dans un anglais appréciable et je me suis barré. La serveuse lettonne gueule car je m’endors dans le rade. Des pintes et puis des pintes. Je goûte ce truc là, c’est le polonais qui me fait goûter, un tiers absinthe, un tiers tonic, un tiers jus de pomme. Elle s’appelle alena, nous sommes au dernier étage du cross, le cross est comme qui dirait une boîte de nuit dans un immeuble, des dizaines de pièces, un charivari d’ambiance, de bar, de salles, ou on peut danser manger jouer au baby foot, fumer des pétards. La tchéquie est ce pays formidable ou on peut fumer des pétards dans les cafés mais ou on ne peut pas fumer de cigarettes aux arrêts de bus. Alena dans la nouvelle salle du cross, toujours pareil le cross, pas de service d’ordre, une terrasse, une déco de récup, l’anti boîte de nuit. Alena parle le français, c’est une élève de Lo, elle me récite roméo et juliette en tchèque, me parle de sa carrière, elle me dit tu apparais tu disparais et tu ne peux demander aux gens tout ce que tu demande. La femme de Lo qui tousse, j’ai perdu un peu la mémoire des heures, des jours, je bois une becherovka tonic quand je n’en peux plus de la bière, que la pinte me fatigue, on danse bêtement dans ce bar homo avec fille lesbienne qui pleure dès qu’elle entends une chanson. On fait attention en rentrant, des tramways jaillissent de nulle part, on revient toujours à zizkov, la tchéquie est ce pays épatant ou les flics vous mettent une amende si vous traversez quand le petit bonhomme est rouge. J’attends Lo dans ce rade, il me présente ce type qui est acteur, il me présente des drogués, il me dit mais bordel on y va. Mais arrête de finir ta pinte tu sais bien qu’il va t’en ramener une chaque fois que tu la finis. Dis lui stop. Tu la finis toujours, bordel tu connais la coutume quand on finit sa pinte c’est qu’on en veut une autre. On descend zizkov, on monte zizkov. De toutes façons c’est jamais plat. Faut que je rentre, je le sais, il faut dejà que je rentre, Lo à la montée du car qui me dit ça me fait quelque chose chaque fois que tu pars. Tu as peur d’être mort la prochaine fois je me dis. Tu as peur qu’il n’y ai pas de prochaine fois. J’espère toujours que tu vas rester il me dit. Tu sais bien que je ne resterais jamais je lui dis. Je ne tiendrais pas. Elle s’appelle suszanna, elle me dit, tu bois tu parle tu bois tu parle, elle me dit, tu bois puis tu ne parle plus. Et puis tu disparais. Soleil sur le pavé de zizkov, la ville semble épuisé, je me dis une semaine sans alcool, une semaine sans bière. Je me dis je reviendrais encore une fois. Même si la vie n’est pas comme ça. Je devine la fatigue l’épuisante fatigue dans leurs visages je devine tout ce qu’ils endurent leurs corps marqués je me demande s’ils pourront vivre encore longtemps avec cette rage du pied sur l’accélerateur avec cette rage de la tête contre les murs. Toujours trop loin toujours en dedans. Les marques sur leur visage sur leur corps, le corps hallucinant de mon beau lo, les cheveux un peu blancs non mais son corps amaigri comme s’il fondait s’évaporait lentement. Je me demande s’ils pourront tenir longtemps dans cette perspective glacée glaçante dans cette sorte de brouillard frelaté. Je vois les lignes je vois les particules de poudres qui volètent dans l’air saturé de la cuisine. Je vois les herbes sans tabac l’herbe avec tabac je vois tout ces pétards qui se consumment sans frisson. Les bières au réveil après les cafés les bières après les expectorations bruyantes, je sais leur douleur je ne sais pas. Je le sais plus intelligent que moi beaucoup plus intelligent, je le sens beaucoup plus fatigué comme déjà dans cet autre vie. Elle me dit pour toi c’est facile pour toi tout est simple tu peux arrêter reprendre et puis tout recommence tu peux cuiter fumer doper tu peux tout et tu peux rien pour toi c’est beaucoup plus facile. C’est la planante certitude des lendemains de fêtes, tu es un rebelle en plastique, tu es un intermittent alcoolique. Tu es du côté de la vie, c’est normal tu es si immodeste, si imbu de toi-même tu ne pourrais pas faire de mal à ta belle carcasse. Pas de dommages irréversibles. Je regarde leurs corps comme déjà perdant d’une bataille trop longue, trop pleines de fureurs non éteintes, de dérives sans ceinture, de pertes de connaissances, d’oubli de soi. Leur corps portent les stigmates de leur vie défoulés. J’aimerais bien ne plus les juger, juste rester près d’eux, vivre encore quelques instants, vivre encore un peu, on pourrait attendre un peu la fin ensemble, j’aimerais ne plus les abandonner à leur folie, mais je ne peux rien pour eux, je ne peux plus les accompagner, ils le savent je pense, ils le savent bien, ils le savent trop. Le déhanchement la grâce ce n’est plus pour eux, ils sont dans l’après, nous descendons ensemble les rues de zizkov, croisons l’homme sans poil, embrassons la fureur de nos tourments, mais je sais bien que je ne suis plus avec eux, car je ne suis pas le roi des camés. Juste un figurant de la déroute, et encore, ils tendent leur bras las vers moi, leurs os grincent, encore un peu, beaucoup trop peu. Ils leur vient des envies de larmes alors je reste un peu dans leur bras encore un peu. On boit encore quelques pintes on boit encore un peu même si boire pour eux ce n’est rien même si boire c’est une sorte d’échauffement avant la pure déroute. On pourrait voir le soleil mais ça fait comme de la brume sur la ville, on voudrait voir le soleil mais il ne passe plus à travers le ciel. Il est temps de revenir à la vie normale. C'est comme une petit mort, commes de petites capsules de bonheur qui se bouscoulent dans ma tête. Hier soir je me souviens comme j'ai envie de pleurer, je reviendrais ce sera prague 2009, et je reviendrais encore et ce sera prague 2010 et ça finira mal. Je suis en manque de bière quand je repars de la. Je suis en manque de sus(z)anna(s), en manque de bière, en manque de rues qui montent, en manque de pavés, en manque d'épicerie vietnamienne. Nous nous sommes dits l'absence et puis le temps qui efface tout doucement les souvenirs sur des tableaux un peu vieillots. Nous avons ris comme des petits enfants. J'ai eu envie de boire et puis je l'ai même pas fait. J'ai serré le temps et les souvenirs contre moi. J'ai pensé que les jours se succèdaient avec une frénésie factice. La vie c'est comme des instants qui passent, comme du sable qu'on ne peut garder au creux de la main. Mais le corps n'oublie pas. Le corps lui n'oublie rien. 

 

 

 

 

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 09:23

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(Quand je suis revenu de Prague il y a 6 mois, j'ai publié cette note sur mon ancien blog. Quelques modifications plus tard elle me semble toujours d'actualité)

 

 

 

Tu aimerais errer, te perdre sur le pavé praguois, tu aimerais remonter et descendre les rues pentues comme des cols de zizkov, tu aimerais te perdre encore dans la ville, mais tu n'y arrives pas totalement, l'avenir un peu sans doute...Tu erres sur le pavé praguois, tu désert plutôt, fantôme de ton propre souvenir. Négation de ce que fus ta vie, négation de ce quelle ne fut pas, négation ce quelle ne sera jamais. Dans les films c'est ainsi que les choses se passent que la douleur se ressasse, dans les films c'est ainsi, le type part au bout du monde pour conquérir une fille et elle part encore plus loin, il la perd. Là, elle dort, prisonnière de son propre passé et je suis incapable de la réveiller. Je marche sur le pavé, je désert, confit dans une solitude absolue. L'abri antiatomique transformé en boîte de nuit, cette fille halluciné, camé jusqu'aux yeux, ce type qui sautille, les toilettes qui débordent...Le chien te lèche la plante des pieds, pendant qu'ils parlent forts sous l'effet des trips, du speed, des ecstas, de je ne sais quoi encore...La ville est baignée de soleil, nous sommes allongés sur la pelouse, le jardin fait comme une colline, des gens font un barbecue, les chiens jouent, les voyages je me dis, c'est un peu comme une fabrique à souvenirs, qui permet d'ouvrir des tiroirs quand on rentre pour retrouver un peu de son passé... Jusqu'aux suivants.. Le soleil sur le pavé, les parties de babyfoot, l'émotion surjoué ou pas des adolescentes, les mercis mercis, les respects, respects...Les chats qui se bagarrent, le linge entassé sur le sol humide de la salle de bains et puis mon beau Lo... Il n'est plus tout à fait le même et il n'a pas changé, je sais qu'il n'aime pas quand je pars, je sais que j'ai peur a chaque fois de ne plus le revoir vivant, je sais que j'aimerais lui dire de calmer sur tout, mais ce n'est plus possible, ce n'est plus tenable, je sais qu'il est beaucoup trop loin, il ne peut plus revenir en arrière...Il était drogué, j'ai l'impression qu'il est devenu alcoolique en plus...Dans la nuit, elle me dit, tu vis sur une autre planète, je me souviens, il fait encore nuit mais à peine, un tramway passe au loin, nous sommes en bas de la côte, les oiseaux gazouillent dans le parc, le jour se lève tôt à Prague, pour se coucher tôt faut dire, je me souviens, elle dit tu vis sur une autre planète, je lui sers le bras ou la main je ne sais plus, ou les deux peut-être, c'est le plus beau compliment qu'on ne m'ait jamais fait, je dis...La fille qui sourit au bar quand je lui dis, becherovka-tonic, et puis qui rigole quand je lui dis béton que je prononce bétonne. L'anglais aux cheveux longs qui ne sait pas emballer les filles. Le jeune qui ne dort pas pendant 48 heures sous l'effet de drogues diverses et qui me regarde partir à la piscine au petit matin avec l'incompréhension pleins les pupilles. Elle revient deux fois dans l'appartement pour me hurler dessus, elle est jalouse de toi il expliquera à mes oreilles incrédule. Ma déroute ma propre déroute sentimentale, c'est fascinant de se casser la gueule avec autant d'applications je me dis, presque fascinant, je suis un maître de la perte, un maestro de la séparation. Les filles ne veulent jamais me quitter totalement, les filles ne veulent jamais me perdre, mais elles ne veulent jamais rester près de moi. Toujours voir ailleurs. C'est kafkaïen me dira mon beau Lo, dans ce café de vieux alcooliques, ou il y a des jolies jeunes filles, une rasée au visage dur qui me dira you have a cigarette avec cet accent tchèque qui appuie sur les r. Ils me diront tu sais cette autre fille il y a 6 mois, ce n'est pas qu'elle ne voulait pas de toi, non en fait c'est quand elle a comprit que tu ne restais pas, que tu étais un touriste...Et je me dis c'est ça, je suis un touriste de la vie, de l'amour, un touriste des sentiments, un touriste des émotions... La dernière balle au baby foot avec l'ado, une balle qui décide de la victoire ou de la défaite, une dernière balle... Je me demande si c'est possible de continuer de vivre ainsi, en accumulant les défaites, en regardant passer les buts, en hochant la tête, en aimant être les perdants. Je me demande si c'est possible cette négation des sentiments, cette déroute permanente, ces dents en moins, ces rides en plus. Tu sais, quand on descend dans la boîte qui fut un abri antiatomique, quand on descend cet escalier en colimaçon sans fin, on longe un mur d'escalade. Je me suis dit voilà je suis au fond du trou, et il faut que je remonte tout ce mur pour en sortir. J'ai vu ton sommeil, ta fatigue, ton épuisement permanent, tes pensées vers d'autres cieux, ton envie d'ailleurs, je me suis dis je peux monter ce mur autant de fois que je veux. Je me suis dis, je peux monter et descendre ce mur autant de fois que je veux. Elle ne voudra pas. Elle aimera mieux pas. Alors j'ai monté l'escalier pour sortir au dehors. Mais il faisait encore nuit. Avec l'adolescente on a gagné le match même si j'ai pas trop souri quand j'ai compris que ce serait le dernier but... Et que tu sifflais la fin de la partie...
 
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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 14:34

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Nous sommes assis sur le banc du parc pendant que le chien renifle le sandwich de la dame du banc d'à côté. Il me dit tu sais elle est comme ça mais si je ne peux te demander de lui pardonner, je veux juste que tu comprennes, elle se suicide à la bière. Faut pas rêver avec ses 6 litres par jour, elle ne passera pas les 50 ans. Mais tu sais le suicide par la bière c'est le plus lent et donc le plus douloureux. Il fait une chaleur caniculaire sur prague, j'ai chaud dans ma chemise noire à manches courtes. Nous sommes dans le parc de riegrovy zady qui comme tout le quartier de zizkov n'est que descente et remontée. On voit tout prague d'ou nous sommes, une sorte de parc de belleville, en plus  gris, en moins clean, en plus un peu plus a l'est. Je repense aux hurlements, aux angoisses, aux lignes de speed, aux champignons hallucinogènes, aux litres de bière, aux becherovka-tonic, aux pétards, aux crises, aux vrombissements des basses. Deux jours m'ont laminés, deux jours et j'ai failli y passer, tout, l'âme, le corps, l'esprit, à peine 48 heures et j'ai failli y laisser ma carsasse usé. Comment peuvent-ils vivre ainsi depuis des années et des années ? Le chien court après les morceaux de bois qu'on lui lance, je me demande avec de plus en plus d'acuité si je le reverrais vivant la prochaine fois que je viendrais. Il me dit 40 ans ça ne passe pas. J'arrive pas à m'y faire. C'est marrant je lui dis, quand j'ai eu 30 ans ce qui me tuait c'était de me dire que la prochaine dizaine j'aurais 40, et bien 40 ans c'est  pareil, ce qui m'a tué c'est de me dire que la prochaine dizaine j'aurais 50 ans. On sort du parc, on descend vozova pour débouler sur italska. Il tient le chien au bout de sa laisse, j'ai l'impression que sa vie n'est pas beaucoup plus vaillante que cette laisse totalement usé, fripé, à la limite de la rupture. Je pense à la nuit précèdente quand elle est venue au-dessus de mon lit, j'ai pensé qu'elle allait peut-être me trucider. Non en fait elle attrapait un truc sur une armoire. Sa valise je crois, qu'elle se décidait de faire à 3 heures du matin, car personne ne voulait lui rouler de pétards. Je repense au garçon qui ne dort pas pendant deux jours, le speed plein les pupilles et qui me regarde hagard partir vers 9 heures du matin à la piscine alors qu'il boit une dernière bière. Je repense à cette fille qui appelle vers 4 heures du matin pour demander si on ne veut pas venir boire une bière en bas. Tu as vu l'heure on lui réponds, ben quelle importance tu ne travailles pas demain elle objecte. Je repense aux pavés de zizkov, aux rues défoncés, à la joie de nager dans la piscine sans bonnet, sans personne. Sans chlore. Nous marchons côte à côte, c'est mon meilleur ami, c'est mon plus vieil ami, c'est mon seul ami masculin si j'y pense bien, pourquoi sa copine est jalouse de moi c'est un grand mystère. Je vais l'abandonner, je ne sais pas si je le reverrais vivant, je ne sais pas si je reviendrais ici, je préfèrerais ailleurs. Je t'enverrais des nouvelles du titanic il me dit.  Je crois que j'ai envie de pleurer, le chien tire sur sa laisse, ma mère n'a pas pu faire sa chimio, mes lacets orange se baladent sur mes docks sans réussir à choisir de quel côté leur coeur balance. Pour ma part j'ai bien peur de le savoir. Et j'ai comme le sentiment qu'il est déjà trop tard. Beaucoup trop tard.

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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 14:17

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Florenc. Descente de car 6 heures du matin. descente du car pas beaucoup dormi. zizkov. Deja fatigué. Je ne le sais pas encore mais je me coucherais dans 26 heures. Ivre de biére. Perclus d´erreurs. Matin. Descente du car. Metro florenc. Il fait nuit. Les travailleurs éteints dans le métro deja bondé. Je me dis je veux dormir. Je ne dormirais pas avant 26 heures. Changement mustek. Autre ligne. Jiriho z podebrad. La place, la fontaine, l´église qui ressemble a l´arche de noé. Sans les animaux. Il fait bleu nuit sur la place, il est presque 7 heures. Je dormirais dans 25 heures.  Je remonte slavikova. Les vietnamiens sortent leurs étals. Passe devand le bukowski.  Entre 16 et 22 heures, biére a 9 couronnes, le coca vaut 27. J´ai voulu arreter de boire ca me coutait trop cher me dira mon vieux Lo le lendemain. je passe devand l´herba café. Jy serais dans quelques heures a boire des bieres. Plus tärd. Premiére biere a 11 heures. Je dormirais dans 21 heures. Le lendemain quand je me reveillerais en fin d´aprés midi mon beau Lo me dira tu ne tiens plus l´alcool je crois. Tu as bu quoi 5 ou 6 litres de biere et tu as vu comment tu es tombé. Il déconne meme pas. Aucune ironie. Apres midi j´en suis a quoi pas mal de biéres déja. Le parc. Le froid me réveil. Il est 17 heures le jour se couche. Je dormirais dans 15 heures je me réveillerais dans 24 heures. Les rues de zizkov qui montent et qui descendent, les pavés, la dénivellation, on croirait les rues de saint gilles. Début de soirée. Vysherad. 5 dans un taxi. Le cross. Drum and bass toute la nuit. Des bieres, quelques betones aussi. Trop de biéres trop d´alcools. 3 heures du matin. Je dormirais dans 5 heures. Le vaudeville praguois. Elle veut rentrer au cross, elle me dit on annule tout, l´anniversaire on annule tout. Un sms qui m´étreint. Dehors. 6 heures du matin. Je dormirais dans 2 heures. Je me suis trompé de station. Sorti du métro a namesti miru. Je suis epuisé. Je ne dors plus  depuis 24 heures. Et encore la derniere fois que j´ai dormi c´était allonger sur deux fauteuils de car. Je ne sais plus de quand date ma derniére nuit. Mercredi soir sans doute. Namesti miru. Je me demande si je vais parvenir a rentrer. Les yeux quasiment clos. Mal aux jambes. Mal aux bras. Le coeur au bord des lévres. Je vomirais en fin de journěe. A mon réveil vers 6 heures je sortirais prendre l´air. Je vomirais dans la rue. La jeune fille me dira tu sais je voulais te tenir les cheveux pendant que tu vomissais mais tu as les cheveux trop courts. Le matin a nouveau. Je dormirais dans moins de deux heures. Je telephone en me dirigeant vers jiriho z podebrad. Je pleure. Des gouttes s´ěchappent de mes yeux de grosses gouttes de pluie de desir ou divresse. Je pleure. Je marche. Je n´ai pas dormi depuis 24 heures. Course chez albert. Je suis vidé, suicidaire, mais je veux acheter du jus d´orange quelque chose a manger. Je regarde hallucine les gens qui font leur couse a 7 heures du matin le yeek end. Je rentre. Je suis fou et alcoolique. Je suis roux et melancolique. Je m eteins. Je dors. Le soir meme, a peine vivant sorti au café et puis l´akropolis. Coucher 4 heures du matin. Le soir  encore une autre histoire. Enfin peut etre.  Ou pas.

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