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17 août 2014 7 17 /08 /août /2014 08:53
Echlore

On parle un peu de prague avec ceux qui y partent, un orage éclate dans le ciel de montreuil, je ne bois presque pas, je ne bois presque plus. C'est le retour au chlore dans le silence de l'été. Je suis fasciné par l'expression de l'âme, comme tout mon corps qui à reçu ses doses et ses surdoses d'efforts dans ma jeunesse s'apaise dès que je le maltraite un peu. Je me souviens que j'avais été voir ma mère vers les dix ans par là, juste avant le sport étude de rugby. Je voudrais faire de la danse je lui dis. Mais drink, elle m'avait répondu, comment veux-tu faire ? Tu as tout les soirs une activité. Tu as rugby deux fois par semaine, tu as le tennis, tu as le ping-pong, tu as la natation, mais quand veux-tu faire de la danse ? Ensuite, après l'éclat d'os dans le genou après l'effondrement de mes rêves de gloire éphémère après l'écrasement du corps de momo contre une barrière de sécurité, après les espoirs confondus, et les vies dérivantes, j'ai remplacé le sport par l'alcool. La vie n'est pas cette ligne droite que l'on veut te faire avaler, la vie n'est même pas une ligne, la vie n'est même pas droite. Mais c'est bien parfois, de sortir de ta ligne d'eau, de t'abreuver de gin, c'est bon parfois de ne plus nager droit, de dériver sur des glaçons. Aujourd'hui c'est un peu l'inverse. C'est bon de revenir à la ligne droite, à l'eau chloré, c'est bon de revoir un peu l'épuisement du corps, l'apaisement du cerveau. J'essaie d'échlore pendant que la plus belle femme du monde marche sur l'eau. Je continue d'échlore pendant que la vie se transforme en des longueurs répété à l'infini. Pendant que des longueurs infinis, je te devine au bout de la ligne. Au bout de l'horizon.

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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 05:37
Les forces du mâle

Alors que je me chlore, je repense encore et encore au film. Je me dis que ça a du remuer des trucs incroyables et qu'il faudrait faire une psychanalyse juste pour comprendre. Je ne nage pas très bien a cause de ce manque de concentration mais par contre ça passe vite vu que mon esprit passe et repasse encore les images du film dans ma tête. Alors que je m'inonde d'un peu de lumière sur le pont qui relie l'hôtel de ville a l'île de la cité, je vois une fille qui est accompagné de deux types a l'allure mouvante s'approcher de moi. J'enlève mes écouteurs en me disant que ce sont des jeunes qui sortent d'un de ces pubs du boulevard st germain ou alentours ou l'on picole et écoute de la musique toute la nuit. Mon corps se repaît des efforts physiques et de l'absence d'alcools. Toujours cette euphorie étonnante quand on se remet à jeun. Cette pseudo énergie, comme si je flottais, cette impression que le monde n'est plus tout à fait le monde. J'erre un peu dans les fonds sous marins que le fantôme remue de son énergie dévastatrice. La fille ouvre la bouche et déjà les effluves de l'alcool me sautent à la gueule. Du gin, du rhum, je prends un shot d'haleine alcool blanc en pleine poire a 7 heures du matin. Dites monsieur me dit la fille, vous seriez ou il y a un grec ouvert dans le coin ? Je mets le doigt sur quelque chose, rapport au film. Je crois que je viens de comprendre la détermination du fantôme a travers michael kohlaas, c'est la même, des gens prêts a se brûler car ils ont la certitude absolue d'avoir raison.Ils n'ont sans doute pas tort. Des jusqu'au boutiste. J'ai peur pour elle. Un grec je dis a la fille alors qu'un des types me regardent avec un air d'ahuri de l'espace. Les pupilles de la fille brille. Je me dis qu'avec tout l'alcool bu, pour être encore debout a 7 heures du matin, ils ont du se charger d'un peu de came. Je suis comme l'autre sur son âne qui avance doucement, je suis un type en sursis qui ne comprends rien à l'histoire. Je suivrais toujours aveuglément le fantôme, même si ça doit me conduire à ma perte. C'est sans doute cela qui me perturbe. Un grec a 7 heures du matin c'est pas gagné je dis à la fille. Oh mais sinon une boulangerie, elle me dit, ya bien une boulangerie ouverte sur les champs, c'est vers ou les champs. Non ce qui me perturbe c'est peut-être autre chose je me dis sous la douche. C'est la perte. Je me rends compte que la perte du fantôme me rendrait dingue. Je me rends compte que le fantôme deviendrait dingue si elle me perdait.Tu parles d'une découverte je me dis en me séchant dans ma cabine, j'ai deux neurones bordel. Les champs élysées c'est un peu loin je dis a la fille. Vous traversez le pont et vous allez rue de rivoli, il doit y en avoir des boulangeries d'ouverte. Je m'allonge dans le noir, je me dis que le fantôme est encore plus dingue et intégriste que michael kohlaas. Je crois que ça me fait sourire.Je sais que tu me fais sourire.

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 22:21

http://www.cinemovies.fr/images/data/news/Gh1393755781.jpg

 

 

Une carte postale qui me laisse coi. Des douleurs qui me laissent sans voix. Des errances qui ne montrent plus les voies. Des nuits qui m'épuisent. Des visages fatigués qui me laissent ivre de silence. L'absence de corps. La vie sans sexe. Des cendres que ma vie. Descendre de ma vie. Les pages des livres qui tournent. La solitude dans le 96 qui descend la rue de ménilmontant vers le politburo a sept heures du matin. La vie sans boire. La fatigue incomprise. Ma vie de méprise. L'enveloppe dans l'enveloppe. Les sourires des filles. Mes vies après moi. Cette faculté de dépenser de l'argent en quelques jours puis de vivre sans argent pendant quelques semaines. Cette propension à la faiblesse. Cette lâcheté inhérente. Ces longueurs rêvées dans le chlore. Ces chansons mécaniques. Cette silhouette alourdie. Ces yeux qui ne verront plus. Ces prières monotones. Ces vapeurs de rêves. Zazie dans le métro. Ces mots de sel et poivre. Ces nuages consentants. Ces rythmes un peu vains. Ces mémoires déjà vaines. Fureurs en héritage. Les morts à l'abordage. Des écrins de douleur. Une vie un peu crétine. Un envers dégueulasse. Un miroir inversé. Des pleurs d'agonisant. Des prières imbéciles. Des jours si peu dociles.  Une histoire un peu triste. De monotones envies. Des jours en enfilade. Les nuits après les jours. Les jours en agonie. Des mots un peu distants. Des corps un peu rancis. De tristes effigies. Et puis revient la nuit. Des mots sur une carte. Et puis revient le jour. Des mots sur une carte.

 

 

 

 

 

 

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 09:22

475

http://image.ifrance.com/cinema/film/7/4/145947-5-la-merditude-des-choses.jpg

Ce sentiment de fin du monde, ce sentiment de fin d'un monde. Curieux tu croises encore quelqu'un que tu connaissais d'une vie d'avant, curieux comme la vie recommence à l'identique. Chlore. Tu as juste envie de boire quelques bières, tu as juste envie de te jeter sur le sol dur et froid dans la nuit verglacée. Elle te dit pense à ta vie, tu rigoles, elle te dit pense à toi ou un truc comme ça, tu ne comprends pas bien ce que ça veut dire. Une autre t'écrit coui tu es alcoolique mais tu as toujours été un alcoolique cool et je t'en suis reconnaissante. Tu ne comprends pas bien ce que ça veut dire. Faudra l'éclaircir. Juste quand tu pousses la porte, le gars te regarde, bien dans les yeux, la fille que tu ne vois que de dos doit déjà avoir les yeux fermés la bouche entrouverte et la nuque un peu en arrière, le gars te regarde et embrasse la fille, tu te dis on ferait ça dans un film ce serait juste pas crédible tellement c'est synchro. Tu jactes pas mal même à jeun, tu jactes pas mal, c'est sans doute le fait de revoir ce type, sinon pour tout ce qui est des autres, il y a la frontière de l'alcool, tu t'en rends compte, la frontière de l'alcool. Le type te dit surpris, tu as l'alcool mauvais, toi, je t'ai toujours vu bourré je t'ai jamais vu agressif. C'était il y a longtemps je lui dis, si longtemps, trop longtemps, remarque la bière il me dit et je pense à la merditude des choses. Je continue d'aligner des lignes sur des lignes, j'aime bien ces soirées à jeun, je comprends pleins de choses que je ne comprenais pas de l'autre côté de la frontière,  les fins de soirées quand tu picoles on peut dire que tu es parti. Je me rends compte que tout recommence à l'identique, que les mêmes types baladent leurs mains à la recherche d'un corps, que les mêmes filles se faufilent entre les types bourrées pour rentrer seule. Je me dis c'est peut-être la dernière soirée ou je vois encore ces gens, bientôt je ne les fréquenterais plus, aucune ne se souviendra de moi et c'est pas plus mal comme ça. La nuit est froide, encore cigarette, cigarette, et cigarette. Je bois un coca au bar, je vois pas trop ce que je peux boire d'autre, il me tends son ricard et je lui dis non je ne bois plus, hein il me dit, tu n'as même pas bu un picon-bière ? Un autre me demande depuis combien d'heures tu ne bois plus, un mois je lui dis et il me regarde comme si  je venais de chier l'obélisque. J'aime bien cette perception de fin du monde, j'aime bien ce monde englouti, après elle me dit, tu dois penser à toi, mais je ne sais pas trop ce que ça veut dire. Elle ne comprends pas je crois, que je veux regarder ma mère partir, elle ne comprend pas je crois. En même temps je ne saurai l'expliquer. J'ai pas du tout envie d'ailleurs je me dis, pas du tout, j'ai juste envie de rester. Je la regarde qui dort pensant au commandeur, je ne crois pas qu'elle le retrouvera là-bas mais j'ai comme l'impression qu'elle va trouver autre chose. Je suis content pour elle. Des filles se serrent les unes contre les autres comme pour se dire adieu, elle serre le garçon au sourire en coin comme pour lui dire adieu, une fille se casse la gueule sur la devanture, c'est curieux d'etre à jeun en descendant la rue de bagnolet, c'est curieux d'être à jeun en descendant une rue, en marchant le long de la ligne 2 l'adieu, c'est curieux de se sentir encore un peu vivant, c'est absent et présent, c'est moi sans moi, curieux de monter les marches sans la moindre ivresse. J'ai perdu mon double alcoolique, j'ai perdu mon insouciance, ce sentiment irréel que rien ne peut me résister. Pense à toi elle me dit. Je comprends pas bien ce que ça veut dire mais je vais y réflechir.

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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 00:00

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http://www.cinemovies.fr/images/data/photos/19566/une-vie-toute-neuve-2010-19566-72210694.jpg

Une fille sort d'une boulangerie du boulevard diderot et dit à une autre fille qui sort en même temps une baguette à la main, un bonnet sur la tête, on ne va pas pouvoir continuer comme ça, on ne va pas pouvoir. Un dégradé de flotte  toute la journée, sur la gueule, jactance dans le petit appartement, puis dans la voiture, flotte, partout sur le pare-brise, on ne voit même plus la ville totalement délavée. La librairie de la rue du faubourg saint antoine à peu près en face de la liberté, le bar hein pas la statue, la librairie donc avec que le dernier ellroy en vitrine. Il dédicacera le 15 janvier, je me souviens que  ellroy était venu dédicacer à ombres blanches, je l'avais vu sur télé toulouse. J'ai jamais été à une dédicace, je vois pas trop le truc. Le lendemain c'est l'inverse, on voit paris comme on l'a plus vu depuis des semaines. Je sens la colère qui s'éloigne. Je sens la tristesse mais bof pas tant que ça en fait, j'ai comme l'impression que mes sentiments m'échappent. C'est pas plus mal comme ça. Collègue jeune au politburo, mais alors attends quand tu as commencé à bosser j'avais 4 ans ? On me demande de tenir le bar a vin, pendant une soirée, je me demande si c'est une bonne idée. 20 jours sans boire. 20 jours de moins, 20 jours de plus. Clopes. Cafés. Clopes. Cafés. Le temps s'entasse, sans plus, j'ai comme l'impression qu'il pourrait m'arriver quelque chose sans trop savoir quoi. Je pense à ce qu'elle m'a dit, si tu avais eu un couteau tu aurais pu tuer quelqu'un, je pense à ça pendant la merditude des choses quand le père prend le couteau, je pense à ca. Je me demande si je boirais un jour, en fait non, je ne me demande pas. C'est sans doute mieux comme ça. Une femme parle à son chien vers la rue traversière, mais kiki qu'est ce qui te prends pendant que le molosse gros comme mon annulaire s'attaque à mes docks. Un type dit à une fille moi je m'arrête toutes les 20 longeurs à la piscine chateau landon après qu'un type me demande une pièce de un euro pour le casier et que je lui file un parmi mes centaines de jetons de caddies. Le copain de la fille enceinte me dit bonne année et puis bonne année pour l'année prochaine aussi. Ca le fait rire visiblement. Visiblement. Le réveil sonne au loin, va falloir que je me lève. D'un bond. Mes pieds crissent sur le parquet. Je sais à qui elle rêve. Visiblement. Je lui laisse ce bonheur. Pour encore un instant. Un très court instant. Apparemment.






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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 20:54

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http://www.linternaute.com/cinema/image_diaporama/540/bright-star-43271.jpg

Fatigue, fatigue, fatigue, un truc poisseux qui veut pas s'en aller comme un vieux sparadrap usé. Même plus la force d'aligner mes brasses dans le chlore, même plus le courage de regarder les choses en face. Ton miroir est ton meilleur ami, enfin ton seul ami. Errance, errance, errance, je porte ma bague au pouce que j'ai payé 25 euros à pontivy, mes docks basse à 89 euros chez cloggs, un fute sombre de chez zara a 25 euros, une ribambelle de camionneur dont l'un vient de pasadena, et l'autre de montreuil. Seul mes chaussettes sont colorés, mon esprit quand à lui est comme ma casquette. Maronnasse. Gris. J'aligne des pas fatigués dans la montée de l'avenue gambetta, longeant le père lachaise, cette même avenue que je descendrais un peu plus tard lesté de quelques kilos de pomme de terre, kiwis, chicons, oignons. Bio bien sur. Je suis un bobo bio. Deux filles la trentaine me demande monsieur vous pouvez nous dire ou est la bellevilloise ? Je leur montre la rue de la bidossa, je leur dis tout droit et première à droite, rue boyer vous y êtes. Pas vous savez ou se trouve la bellevilloise, pas vous connaissez la rue de la bellevilloise. Non monsieur, ou est la bellevilloise. Comme une évidence avec ma gueule et ma casquette. Mon grand-père portait les mêmes. Des filles la trentaine m'appellent monsieur. Tristesse, tristesse, tristesse. Même plus de colère, même plus. Mes trois collègues du politburo, la gothique qui rit à tout ce que je dis, la moins jeune qui sourit à tout ce que je dis, la plus jeune qui soupire à tout ce que je dis. Elles aiment personne. Elles m'aiment bien. En fait je suis comme elle. On s'est reconnues je crois. Batterie à plat, bordel, vie plate, un soupçon d'épuisement, un soupçon de froid. Dans la rue j'imagine mon enterrement. J'en suis là, ça doit-être la proximité du père lachaise. Je fais de la buée avec ma bouche, ou alors c'est parce que je refume. 15 jours sans picoler. Plan vigie-picrate activé. Vie rêvée. Il est mort les yeux ouverts. Ce genre de trucs. Plus personne ne me comprends, ah oui quand même, je me dépends, je virevolte dans ma cage électrique. Je secoue mon cerveau, j'ai plus la moindre once d'énergie, je suis las, dans la nuit, je vais recroiser patrick bateman. James va me parler mais pas tout de suite. En route pour le noir, en train de reculer, toujours, personne pour m'arrêter, personne pour me guider. Cette fille qui me dit, pourquoi tu arrêterais de boire, pourquoi ? Attendre les petites coupures, atteindre l'os, gratter partout, chercher, s'ouvrir le ventre à la recherche d'un peu d'ivresse, se mixer l'appendice, je me roule des pelles dans le miroir. La folie, oui la folie, pour moi, pour moi, pour moi, je suis un bout de viande malaxé sur le trottoir, je lève les yeux au ciel, j'attends les violons. De douces étreintes, des vies éteintes, des douleurs consummés, des amours consommés. Mes lacets virevoltent  sur mes docks, mes lacets trop longs pour des docks basses. J'ai toujours vu trop grand. Ou trop petit. Tout est question de point de vue.





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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 07:20

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Chlore. Le chlore au bout des doigts dans tout le corps. Mon corps ne sera plus que chlore désormais. Ma vie sera chlore. Je suis d'une tristesse absolue mais curieusement sereine. C'est à force de rester près de ma mère j'imagine, dans cet immeuble ou les mères poignardent leurs enfants. Ce doit être ça. Elle me dit vous vous croyez malin, hein, trois semaines sans boire, vous vous croyez que c'est fini. Mais bordel vous êtes un alcoolique. Vous n'avez pas arrêter de boire vous ne savez pas encore loin de là, oh oui bien loin de la. Vous n'avez rien fait du tout. C'est juste que vous êtes terrorisé à l'idée de la perdre, ce qui arrivera bientôt d'ailleurs, vous ne comprenez pas ce qui vous arrive. Je me dis elle a raison. Je n'ai pas encore arrêter de boire.  Je ne dors plus, je m'éveille la nuit, je regarde la rue calme, j'entends les conversations qui résonnent sous les escaliers du centre commercial, je vais sur le balcon, je sens le vent. Je vais regarder ma mère dormir. Elle me dit vous allez peut-être tout perdre, là dans quelques semaines, il n'y aura plus personne, alors vous pouvez me dire là si vous ne boirez plus ? Vous avez juste peur de frapper. Vous avez juste peur de redevenir un autre, c'est juste pour ça l'alcool. Tant que vous avez peur vous arrêterez. Je marche un peu ensuite, je prends le métro avec les touristes. Je passe devand le mur ou l'enfant s'est effondré, je regarde les bouquets de fleurs par terre. J'ai peur de moi, j'ai peur de boire. Je vais chlore tout ça. Je suis peut-être bon qu'a ça.
 

 

 

 

 

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11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 21:10

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Un type lit l'équipe sur l'avenue d'italie comme si c'était les mémoires de saint augustin, sa femme le tient solidement par le bras pour le diriger j'imagine, pendant que le type a les yeux exorbités sur son canard, comme s'il venait de découvrir qu'un sien cousin était classé parmi les 100 premiers du tour de france. Un vent assez violent balaie la grise avenue d'italie. Il est à peine 11 heures du matin, des types mangent des sandwichs grecs frites comme si c'était leur petit déjeuner quotidien. Une fille très maquillé perché sur des talons, me demande si je n'ai pas 50 centimess, je me dis bordel sur sa gueule en produits cosmétiques il y en a pour plus cher que toutes mes fringues réunis. Et pourtant j'ai des docks. Dans le squat de la rue de la glacière un type dit je suis un artiste en herbe en tirant sur un pétard. J'erre dans ma propre vie, une fille m'embrasse sur le front quand je lui dis que je ne bois plus. Un type me dit toi tu rentres mais tu ne bois pas. Alors hell vient à mon secours et dit il ne boit plus. Le type en rit encore je crois. Je ne bois plus, depuis combien presque trois semaines, je suis spectateur de ma propre vie. Une fille me dit mais bordel tu t'habille toujours en noir. Des gens errent dans le centre commercial, j'ai envie de tous les flinguer avec leurs soldes, leurs marmailles, leurs sacs au bout des bras. Je finis l'épopée de dennis lehane à bout de souffle, je finis de monter les escaliers et de les descendre. Je croise jolie infirmière dans les longs couloirs de l'hôpital, on se croirait dans un film. Elle me sourit elle me serre la main, elle m'étreint la main, elle me broie la main. Je me promène dès potron-minet avec mon caddie dans le supermarché du centre commercial, c'est après la piscine de la butte aux cailles ou je me perds dans l'addition de mes longueurs, vers 40 ou 50 en général je commence à me planter.  J'erre dans le squat de la rue de la glacière ou l'on crève de chaud, je regarde ces deux filles chantés à tue-tête pendant qu'une autre joue du violon. Je rêve de vie de nuit, je regarde ma mère qui dort, le soir, je regarde ma mère qui dort, le matin. Je regarde son corps qui se rétracte, je me demande si elle peut guérir, je me demande s'il faut que ça dure longtemps ou pas trop. Je regarde encore un peu derrière, la fin de mon enfance, de mon adolescence, la fin de ma vie de famille. Je suis au milieu de tous ces gens un peu bourrés, j'ai envie de boire une bière. Je commande un jus d'orange au bar. Je ne compte plus les longueurs dans la piscine. Je ne m'arrête plus. Je ne sens plus rien, je me sens juste bien dans l'eau. Les ivresses sont passés, la jeunesse est passé, l'enfance est dépassé. C'est comment maintenant ?

 

 

 

 

 

 

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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 09:04

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Il n'y a personne dehors, je longe les tours et puis la rue deviend piétonne pour déboucher place paul verlaine. Je passe devand quelques clochards un peu hagards, sur l'autre banc un type donne des miettes de pains aux pigeons. Tout à l'heure ils joueront aux boules sur la petite place. Il est pas d'heure, il est quoi 8 heures du matin ce dimanche et je vais me chlorer la gueule. J'ai mal aux jambes en ressortant, je traverse la rue bobillot je vais à la boulangerie. Quand je rentre ma mère me dit non mais tu te rends compte même radio notre dame diffuse mickael jackson. Abasourdi par une telle nouvelle je m'assois. Un souvenir de vendredi au politburo, un rigolo me demande si je vais au rassemblement devand notre dame pour bambi, oh non je réponds for finement, moi je vais devand l 'institut curie en mémoire de farah  fawcett. N'empêche me dit ma mère radio notre dame c'est la seule radio où il y aune émission ou tu peux envoyer une dédicace pour un prisonnier. Je me souviens au siècle dernier, il y avait la même chose sur les premières radios libres. Boulevard du rock il me semble, c'est tellement loin. Je ressors de chez ma mère, je rencontre une voisine qui attends l'ascenseur, elle est habillée comme pour un mariage, enfin j'imagine. Un rouge à lèvres très trés rouge, ça fait un beau contraste avec sa peau  très très noire. Comment va votre mère elle me demande,  je bafouille quelques mots, j'ignore ce qu'elle sait réellement. Je prie pour elle vous savez, je prie tellement pour elle, la tout à coup je me retrouve totalement décontenancé, elle semble au bord des larmes, du coup j'ai envie de pleurer. Je me dis encore une croyante, elle va à la messe en fait. C'est le pouvoir incroyable de ma mère, je me dis, moije suis détachant, elle est attachante. Je sors dans la rue, les gens attendent déjà l'ouverture de centre commercial pour consommer. Je me dis une semaine sans boire, je me dis je suis même pas malheureux. Je suis ailleurs, totalement et complétement ailleurs. Pour longtemps.


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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 07:04

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C'est la fête de la légéreté et de la finesse au politburo. En même temps c'est la saint kevin. Une fille me dit oh tu t'es rasé la tête oh non je réponds c'est la chimio qui me fait ça. A peine assis ma voisine me demande si les prix des voyages en avion vont baissés. La saint kevin tu peux le croire ?C'est qui lui, le saint des danseurs de tecktonic et des porteurs de la coupe mulet ? Ces jours de grand n'importe quoi, de ne pas fermer l'oeil, de ne plus avoir l'énergie, ne plus du tout, pendant que ma mère reste allongé un heure sans bouger, pendant qu'on continue de chercher d'autres maladies dans son corps dès fois qu'il pourrait encore plus en supporter. Toute la famille est devenu cinglé ou c'est ma fatigue qui me rends dingue. Je m'engueule avec mon oncle, ensuite il fait une crise, ensuite il est hospitalisé. Je me sens pas coupable. Responsable mais pas coupable. Je t'insulte dans la rue aussi, dans la nuit, tu me dis des horreurs que je voulais t'entendre me dire, je crois que je pleure à la terrasse d'un café. Tu me diras plus tard qu'un type à appelé pour demander de mes nouvelles. J'ai l'air d'aller si mal que ça je te demande, bien pire tu me dis. Je me rase la tête, ma mère est horrifié, oh non c'est pas possible, oh non c'est pas possible, je lui dis comme ça tu seras pas la seule à perdre tes cheveux. Soeur l'américaine au téléphone, tu tiens le coup elle me dit, tu sais on sait que ça tombe mal que tu es seul, on va tous revenir. Mon autre oncle, je vais revenir. Mon autre soeur à l'autre bout de l'europe au bord de la plage, je vais revenir. Je ne vous veux pas je dis. Je reste près de ma mère. Je reste à la terrasse d'un café. Une autre au téléphone mais c'est pas possible elle me dit mon enculé de père qui n'a jamais rien, et ta mère pourquoi ta mère ? Je picole seul, ma bouteille de vin, même pas ivre, je me demande quand je vais dormir. Tu me dis un demi cachet prends quelque chose. Tout le monde se bouscule tu me dis des horreurs. Les bleus sur tout le corps, à la piscine, les bleus sur tout le corps, mais bordel quel idée de danser le pogo pendant des heures. Les bras en l'air je dis à ma mère, les bras en l'air pendant une demi heure c'est pas possible. Le politburo baigné dans un ennui plein de la chaleur du dehors, elles préparent leurs vacances les mères de familles, elle attendent leur cadeau pour leur fête de matrice enjouée. L'autre enceinte en face de moi avec son sourire crétin toute la journée. Bon je lui dis, annonce moi des horreurs, de toutes façons je n'attends que des horreurs. C'est la fatigue elle me dit, il faut que tu dormes, je bois pour essayer de m'assommer, je mange pour essayer de m'assommer, c'est pas mal je me dis dans le chlore de la piscine au moins j'aurai maigri avec cette histoire. Je me rase la tête, je ne sens plus rien, je suis tellement épuisé que je ne peux même pas écrire. Même pas. Et puis je me couche près de toi, je mords tes hanches, je lèche ton ventre, j'enfouis mon visage au creux de ta chatte brune. Je voudrais mourir étouffé, retourner d'où je viens. Et puis tout recommence. Et puis je dors. Enfin. Je me réveille le matin, je me sens fatigué mais plus épuisé. Je me sens un peu fatigué. Ça va être une belle journée.

 

 



 

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