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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 22:16

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On dirait que le sommeil ne veut plus de moi. J'ai renoncé au sommeil quand j'ai renoncé à l'alcool. Curieux comme l'alcool ramène à la solitude. Et comme le manque d'alcool ramène à la solitude. J'aimerai que quelqu'un me parle, j'aimerais qu'une personne me dise comment on peut parvenir a  vivre. L'épicier du bas de la rue, baille,  et rebaille encore, semble épuisé, il me dit ce changement d'heure c'est pas possible je perds deux heures de sommeil, une heure le soir, une heure le matin. Je comprends pas trop son calcul. On ne voit plus la dame il me dit. Je passe rue de charonne devand ce café restaurant ou il y a  pleins de machine a écrire en vitrine. Je fais croire que je suis léger, aérien, je fais croire que je suis vivant. Mais ce n'est pas ça. Je vais bien pourtant. Vous connaissez je lui dis cette chanson de noir désir, toujours être ailleurs, voilà c'est moi je lui dis. Elle rigole vaguement. Elle rit souvent. Sourit plutôt. Des affiches partout pour le concert des bulgarian yoghourt a la taverne de dickens. On lit encore dickens je me demande. On mange encore des yoghourts bulgares. Je me demande. Je suis sans toi ni loi sans foi ni moi. J'aime ton absence. J'aime ton ailleurs. La fllle au politburo qui me dit demain vendredi a 15 heures je ne vais pas parler pendant une minute. Ah bon je lui dis en cherchant pour quelles raisons saugrenues elle veut respecter une minute silence. Patrick topaloff ? Fermer mon robinet à jactance pendant une minute c'est au-dessus de mes forces je lui réponds. Oui demain c'est vendredi saint et a 15 heures le christ est mort. Et avec le changement d'heure c'est sur que tu seras raccord je lui demande ? Je passe devand ce café qu'un type avec lequel j'étais en école primaire a reprit rue d'avron et puis je prends la rue de la vitruve. Je n'ai plus peur je me dis. Depuis dimanche, depuis le masque et la plume, je pense a cette phrase du père de jean philippe toussaint :  il ne s'agit plus de rester jeune, il s'agit de rester vieux. Je me sens si bien. Je me sens si mal. Je ne comprends pas le déséquilibre permanent de mon être. C'est peut-être ça ma vie. Je regarde cette invention dont j'ai rêvé si souvent en gros un podomètre mais pour nageurs. 75 euros bordel. Ca compte les longueurs pour toi. Bordel c'est la plus grande invention depuis l'espèce de godemiché électrique qui te coupe les poils du nez et des oreilles. Je passe devand l'abribus mais je ne rentre pas. Je passe devand la goguette mais je ne rentre pas. Je passe devand la liberté, il y a un monde fou, de toutes façons il peut faire moins vingt degrés il y a toujours un monde fou devand la liberté. Et je rentre pas. J'ai pas envie de boire. J'ai envie de parler à quelqu'un. Un verre de vin fin. J'ai envie de lui donner ma vie et qu'il me donne les clés. Elle me dit ça en souriant. Vous voulez les réponses à vos questions. Mais chaque nouvelle réponse amène une nouvelle question. Vous ne voulez pas vous reposez de temps en temps. Ne pas penser a demain. Ne pas vous projetez. Rester peinard dans un transat très peu pour moi je lui dis. Vous ne voulez pas de réponses, vous voulez toujours de nouvelles questions. Toujours. C'est mon côté julien lepers, je lui explique. Elle hausse les sourcils. Boire ne pas boire vous vous en fichez en fait, vous aimeriez une vie normale, une vie de carte postale mais vous ne supportez pas cette idée. La vie des autres vous intéresse plus que la vôtre, comment vous voulez y arrivez. Je sais pas, elle me dit, voyagez au lieu de voyagez par les autres. J'aimerai partir en mongolie je me dis. Ulan bator. J'ai toujours voulu. Vous voudriez pas vivre pour vous elle me dit. Partez. Vivre pour moi, je me dis. Vivre. C'est un truc qui m'a jamais vraiment effleuré. Je vais encore attendre un peu. Ou pas.

 

 

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