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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 20:03

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http://www.independentcritics.com/images/gummoSPLASH.jpg

 

 

C'est donc ainsi que les choses se passent dans ta tête ? C'est donc ainsi que les choses se passaient ?  Tu aimerais retrouver cette légèreté, tu aimerais tant, tu aimerais effacer les fantômes, les ombres tutélaires, tout ceux auxquels tu penses chaque jour. Pourtant tu sens bien que la colère s'éloigne, tu sens bien que sans renoncer a rien  tu acceptes les choses. Chaque matin, effacer la photo des morts sur le tableau, chaque matin s'ébrouer gaiement comme pour se secouer des cauchemars de la nuit, chaque matin tu nettoies ton cerveau des scories qui parsèment ton corps. Dans la chambre verte de ton existence, ils sont tous la, à te regarder, te regarder t'échouer, tomber, pleurer. Dans ta vie d'avant, c'est ce que tu croyais. Tu pleures chaque jour, les larmes dans ton cœur, les larmes de ton cerveau, chaque jour la maison des morts de ton existence se doit d'être aérée. Pourquoi tu ne peux pas vivre pour toi, comme si tu refusais de laisser les morts sur le côté, comme si la lumière de ta propre existence pouvait les faire disparaître. Tu n'as plus pleur des autres, tu sais désormais que tu ne peux aller contre le destin, tu ne peux changer le cours des choses. Tu ne peux faire dériver les amitiés, les amours, les rires en cascade, le sang sur les mains, tu ne peux rien faire. Alors tu décides de tout accepter, tout ce qu'on te donnera, et même ce qu'on ne te donnera pas. Tu comprends que ta vie ne sera qu'une suite de chute, de rires, de rechutes, de pleurs, de rencontres, de ruptures. Tu comprends qu'il faut que tu acceptes. De vivre et de ne pas vivre. Tu devrais brûler la maison des morts, tu devrais évacuer tout ces cadavres, tout ces visages tu devrais les oublier un peu. Mais tu n'arrives pas tu y reviens toujours tu ne comprends pas que les vivants ne veulent pas de tes souvenirs, tu ne comprends pas que les lèvres qui se tendent ne veulent pas partager tes propres images et souvenirs de détresse. Les fantômes de ton existence, ils sont la près de toi, ils sont lourds, ils sont comme des boulets mais toi tu continues de les soigner, de les garder et tu en accueilles même des nouveaux régulièrement. Tu peux vivre avec tout le monde, les morts, les vivants, tu peux vivre avec. Pas sans. Avec. Tu empiles les morts comme des souvenirs de ton existence. Ta petite troupe de fantômes. Il serait tant tu ne crois pas ? Il serait tant que tu vives pour toi, et plus dans le souvenir rance, dans le souvenir des autres. Ça peut s'apprendre ces choses là. Vivre n'est pas la pire des choses après tout.  Même si plus d'alcools, même si plus d'ivresse, même si plus de mousse sur les commissures de lèvres, même si plus la langue noire. Tu aime avoir faim, tu aime l'attente, tu vas aimer cette vie aux aguets. Tu aime ce sentiment d'être et de ne pas être. Tu souris aux gens dans la rue. Par contre méfie-toi, vas-y plus doucement, la prochaine fille qui te tends la main, tu n'es pas obligé de lui arracher tout le bras. Enfin. Pas tout de suite.

 


 

 



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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 12:15

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http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/64/53/05/18880298.jpg

 

En vous réveillant le matin, dites-vous : " Je m'éveille dans un songe". Quand vous entrez dans la cuisine, voyez-la comme une cuisine de songe. Versez du lait de songe dans votre café de songe : "Tout ceci n'est qu'un songe". Souvenez-vous, de tout cela, sans cesse, tout le jour. 

 

                                       Tenzin Wangyal Rimpoche

 

 


 

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 05:25

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http://static.guim.co.uk/sys-images/Arts/Arts_/Pictures/2009/1/6/1231234350616/William-Burroughs-002.jpg

 

La fille remonte la rue de ménilmontant pendant que je la descends et dit je suis en mode économie de fric en ce moment. On se regarde avec hell, c'est une bonne idée on se dit et puis on rigole. Un type me claque quasiment la bise car je lui donne du feu dans la rue de charonne. Pas très loin du hoola oops. Je marche, je nage, je m'épuise pour dormir. Un autre type me regarde boulevard diderot et se marre en disant un truc. Pendant quelques temps à toulouse, c'est un truc qui m'arrivait souvent, des gens qui me souriaient ou se marraient en me voyant, j'ai toujours pensé que je ressemblais à une célébrité locale. Je suis plus à un sosie près. Ou alors c'est le quartier de la gare qui faisait ça. Entre la rue bayard et l'avenue de lyon, il n'y a pas grand monde qui est entier dans la ville rosse. C'est pour ça que je m'y sentais bien dans ce quartier. Je passe devand un libraire d'occase qui semble vendre plein de poches et de polar pour 1 ou 2 euros, mais je suis un peu en retard, et je n'a pas le temps de m'arrêter et je me demande ensuite ou il était, rue léon frot peut-être. Je sais pas peut-être rue des boulets plutôt, ou rue saint maur, bon en même temps c'est toujours la même rue sauf qu'elle change de nom. Le type sur la scène dit que l'homme sur l'écran a un cancer et que sa santé décline. Un jour je lirai libé et on annoncera sa mort. Libé en parlera. Pas la radio, pas la télé, pas les autres journaux. Après la projection, on parle de bruxelles ou il habite avec le type un peu timide. Encore un soir ou je décline un pichet de vin blanc qu'on me tend. Ce soir-la c'est pas difficile. A la médecine du travail, la médecin me dit très sérieusement, comme si elle m'apprenait une grande nouvelle, vous faites attention au soleil, avec la peau que vous avez vous ne devez pas trop vous exposez. Merde je lui réponds, j'avais prévu un voyage aux maldives pour m'allonger une semaine sur la plage et me faire dorer comme une limande. Je regarde le mouvement de la vie, de la ville, place voltaire, je remonte la rue de la roquette. Je passe devand le porche en me disant tiens c'est chez les filles, et je me rends compte a quel point je reste attaché aux lieux. En fait je ne vois Paris que comme une succession de lieux ou j'ai vécu, passé un peu de temps. Quand je me retrouve place daumesnil, je regarde la rue, je regarde la petite cour et je me dis tiens c'est la que j'ai si souvent dormi. A côté du lit. Rue saint maur, le squat est ouvert, mais je suis en retard, j'aurai pu rentré. Je pourrais tomber sur ce type la, qui a cassé toutes les dents a un autre, et je me dis ça aurait pu m'arriver à moi aussi de casser toutes les dents à un autre type. C'est comme si soudain je me rendais compte de tout ce à quoi j'ai échappé ces derniers temps. Je crois que l'alcool c'est pour ça que je ne peux plus. Je ne contrôle plus ma langue, mes gestes, mon corps, mon âme. Je ne suis plus moi. Je regarde le vieil homme qui marche dans la baie de cancale. Sa manière de regarder l'horizon, sa longue chevelure blanche au vent. Il faut que j'apprenne la lenteur je me dis. La non perception des choses. Il faut que j'apprenne pleins de choses. C'est bien pour ça que je veux continuer de vivre.

 

 

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 20:01

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http://3.bp.blogspot.com/_ja51IYJlbws/S0S4QZ17l8I/AAAAAAAAEbs/O6byMslEdos/s400/trust3.jpg 

 

Je suis en train de couler faut que je vous dise. Mais non, pas du tout, elle dit, pas du tout, du tout, du tout, mais je vous permets pas d'abord. Un capitaine ca coule pas ? Hein je lui dis ? Qu'est ce que vous en savez d'abord. Vous êtes marin vous d'abord.  Je prends cet air un peu crétin que je sais prendre parfois, ou souvent, cet air d'avant quand je buvais, quand je parlais aux gens comme si je les détestais. Je suis de plus en plus angoissé. Et ça m'angoisse cette angoisse. Cette chape sur les épaules sans raison apparente, si vous saviez ce que ça m'énerve, d'être ainsi. Vous savez je pensais que boire c'était ce qui m'angoissait et en fin de compte je me rends que c'est de ne pas boire qui m'angoisse. Vraiment. Enfin ce n'est pas de ne pas boire, c'est la peur de boire de nouveau. De craquer. Mais enfin si vous trempez vos lèvres dans une ou deux bières ce ne sera pas la fin du monde. Je crois bien que si. Je crois que je ne supporte plus l'alcool, je ne supporte plus d'être alcoolique, alors j'allonge les mots, vous savez, je les aligne, pour étancher la soif. Car je n'ai jamais faim, mais j'ai toujours soif. Je n'ai aucune raison d'être angoissé, je n''échangerai ma vie contre celle de personne d'autre, je veux affronter tout mes fantômes, je veux tout regarder en face, j'appelle des gens pour éprouver mon vague courage, je ne pense qu'a l'avenir, je ne veux que vivre. Alors qu'est ce qui m'angoisse ? Ma mère, la politburo, l'absence, qu'est ce qui me tenaille ainsi. Le retour. J'ai peur de ne plus être à ma place. Mais pourquoi attendre une place, faites vous votre place, vous avez l'énergie pour ça. Pourquoi toujours attendre des autres ? Croyez en vous. Et même c'est tout ce qui me reste je lui dis. Moi. C'est sans doute un bon début, non, ce sera pas suffisant, mais c'est un début. N'attendez plus de vous accrochez à un train qui passe, ne hélez pas  les voitures sur la route. Vous croyez que j'en suis capable je demande. Il n'y a plus personne pour me répondre, cette manie de disparaître aussi,cette manie incessante. Sans crier gare. Je suis sur mon bateau, je prends le gouvernail, je ne peux plus attendre, je ne peux plus apprendre. Il faut que je me jette. Elle est un frâiche mais elle me ramène à la vie. Faut que je nage au lieu de m'angoisser je me dis, faut que je nage. Après tout, c'est sans doute une chose dont je suis capable.

 

 

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 16:52

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http://auteurs_production.s3.amazonaws.com/stills/55023/boy-meets-girl.jpg

 

 

C'est toujours l'idée de ne pas boire, hein, qui est plus intéressante. C'est comme l'idée d'écrire, l'idée du voyage, l'idée de vivre, l'idée de mourir. Tu as toujours toujours aimé l'idée du voyage, les gares, les voitures, les aéroports, et pourtant le voyage en lui-même ne t'as jamais tant transporté que cela. Un quatrième himalaya pour toi tu penses, peut-être le plus facile, le peut-être le plus difficile. Ne plus boire. Ne pas boire. Ta mère qui te dit c'est bizarre mais je suis fatiguée. Et toi tout d'un coup toi qui tombe aussi, tu dors douze heures, tu te réveilles un peu furax d'avoir tant dormi mais enfin reposé. Tu te dis bordel j'ai 40 ans, j'ai pas avancé d'un pouce, que dis-je d'un ongle dans la gestion des sentiments, c'est comment de souffrir, de se faire souffrir, de ne pas parvenir a vivre ? Malgré tout. J'aimerai tellement atteindre la légéreté bordel, je me mine de ce que je ne suis pas, je me dis, je me mine de mon manque de tout, je m'en veux un peu de ne pas être. Je m'en veux beaucoup. C'est moi qui me rends triste, moi, moi et moi. Je ne voudrais pas être un autre vous savez,  je n'aimerais pas être un autre, tu sais, j'aimerai juste comprendre comment je fonctionne, pourquoi l'angoisse me tenaille, comment le doute me ronge, comme je n'arrive pas à regarder le jour en face, la nuit de face. J'aimerai vous savez, j'aimerai vivre de cette insouciance, j'aimerai rencontrer plus souvent qu'à mon tour une sorte de volupté, une espèce de repos, j'aimerai je crois, j'aimerai tu vois. Ce n'est pas moi qui vit la plupart du temps, c'est pour ça que l'alcool je ne peux plus, je ne veux plus, ce n'est pas moi cet être insupportable, qui saute sur les gens, qui agresse, qui ne veut pas dire bonjour, qui ne veut pas dire au-revoir. Je veux et j'exige comme il dit dans la pièce, je veux et j'exige, je veux ne plus être un autre, je veux être moi, je veux me battre pour redevenir ce que j'étais, pour devenir ce que je suis. L'alcool je ne peux plus, je le sais désormais, l'acool ce n'est pas possible, je n'ai toujours été que fuite, je n'ai toujours été. J'ai longtemps cru que mon seul visage était l'ivresse, j'ai longtemps cru, je me suis souvent fourvoyé, trompé, je me suis égaré, souvent, si souvent. Je ne peux plus fuir, vous savez, je ne peux plus, j'ai des murs d'escalade en face de moi, j'ai des visages qui me regardent,  des yeux qui me scrutent. Je n'ai plus l'idée de ce que sera ma vie, c'est trop tard, je dois continuer jour après jour, nuit après nuit, errance après errance. Vous savez quoi ? J'ai peur, j'ai réellement un peu peur, mais je n'ai pas le choix. C'est sans doute mieux comme ça.

 

 

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 11:50

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http://www.cinemas-utopia.org/admin/films_img/img27/2694.jpeg

 

Quelle que fut leur aversion l'un envers l'autre, ils se connaissaient. De telle manière que, même les choses qui les rendaient les plus fous furieux soient en quelque sorte rassurantes, source d'une colère familière qui avait eu le temps de fermenter, devenant une des joies les plus piquantes et les plus fiables de l'existence.

 

                                                                                     Jerry STAHL

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 22:05

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http://www.digitallyobsessed.com/newsimages/husbands3.jpg

 

Saint patrick, saint parmi tous les saints, il est venu sur terre pour donner la bière aux humains. Juste ce soir. Je pense que j'ai assisté à plusieurs centaines de concerts dans ma vie, plusieurs centaines et juste ce soir, il m'arrive ça. Parfois la vie vous rattrappe sans que vous sachiez trop pourquoi. Parfois, vous êtes obligés de faire un choix alors que vous ne vouliez pas choisir. Mais vous y êtes contraint. Saint patrick plus fort que saint valentin, avec saint émilion ça fait une sacrée paire de saints. Un peu en avance on va au café des arts, je ramène deux cocas en terrasse et mon pseudo fils me demande pourquoi je lui ramène deux cocas. Il y  en a un pour moi j'explique. Il en perd la moitié de sa perruque de gothique, et il me demande si je suis malade. Un peu je dis maux de ventre. Mais c'est le stress j'explique. Tu vas pas pogoter alors il me demande ? Mon seul amour c'est la guiness, guiness. On tombe sur les filles en train de coller des affiches, elles nous rejoignent et se prennent une bière. L'une dit a mon pseudo fils on s'est déja vu une fois a toulouse, c'est la première fois aussi qu'on se voyait elle me dit, c'était quand en 2002. On se connait depuis 8 ans elle me dit. Bordel j'avais 23 ans elle me dit. T'en a 31 je lui signale, trop dur. Tiens tu bois du coca elle me dit. Désolé les gars mais le bar va fermer, il est super tard vous commencez à faire chier. Je pense a aller acheter des bouchons, malgré les dénégations de mon pseudo fils qui me dit mais non on aura pas mal aux oreilles. Il sera le premier à me les réclamer quand le deuxième groupe commencera son attentat sonore. Même si dans la fureur du troisième je les perdrai en pogotant. On redescend sur la miroiterie. Il y a un peu de monde. C'est jeune dit mon pseudo fils de cet air de vieux de la vieille alors qu'il n'a pas 16 ans. Oui je lui dis, je crois que tous les gens du public pourraient être mes enfants. Bof il dit il y a le gars du bar quand même. Tous les soirs avec vous c'est la même histoire, faut la lacrymo pour vous faire sortir du bar. Le concert commence et la il m'arrive un truc qui ne m'est jamais arrivé. Ou alors peut-être un soir très tard, en fin de concert quand la fille était aussi bourré que moi si ce n'est plus, ou alors c'est quelqu'un que je connaissais, ou alors j'avais quémander. Une fille me propose sa bière. Une grande pinte quasiment pleine. Elle était la sur le comptoir elle captivait mon regard. Donc pendant le concert des lord of the pints dont les chansons ne parlent que d'alcool une fille devand moi se retourne et me fait un signe avec sa canette. Je regarde derrière moi, mais non personne, la fille vient vers moi, et me dit, tu veux pas ma canette. Je l'ai à peine entamée, je te la donne. Mon pseudo fils est hilare. Je me dis oh après tout. Et puis je m'entends dire non merci mais je ne bois pas. On sort de la salle à la fin du concert. Mon pseudo fils me dit non mais elle voulait te draguer en fait. Faut dire il faisait  noir, elle te voyait pas bien. Cet âge est sans pitié comme disait mon père. Tous les soirs au bar, je me repasse la même histoire.  Je croise la fille dehors, je lui dis tu sais merci pour le verre, mais je suis alcoolique et j'ai arrêté de boire. Ca me fait du bien de dire ça. C'est con mais ça fait du bien. Ah bon, elle dit, pourtant tu as l'air super sympa tu souris tout le temps. Je sais pas on sent que t'es un mec bien. Mon pseudo fils s'étouffe dans ses cheveux ou se cache je sais pas, je vais te les faire bouffer moi tes spagghettis bruns petit morveux, la copine de la fille lève les yeux au ciel. Ouais je dis, c'est peut-être ce que je suis, mais quand je bois, c'est plus la même. Je tape sur les filles, je saute sur les gens, je téléphone cinquante fois à la même personne, j'insulte tout le monde. La copine de la fille sourit. D'un sourire mauvais genre je le savais que ce type était un connard. Mon pseudo fils tousse ou rit je ne sais plus. Un vieux punk me tape dans le dos, oh t'es la il dit, il doit plus rien avoir y avoir a boire. Les filles vont au bar justement. Nous on veut pas on reste la, on veut boire une dernière fois. C'est quoi ces conneries que tu leur a raconté dit mon pseudo fils. La vérité je réponds. Je t'ai souvent vu bourré, je t'ai vu jamais vu méchant. Un peu lourdingue certes, mais pas méchant, toi taper sur une fille. C'est plutôt les filles qui te tapent dessus d'après ce que je sais. Tu sais rien je lui dis un peu méchament. Et puis pour détendre l'atmosphère : Tu trouves pas que la copine de la fille elle ressemblait à la méchante dans la petite maison dans la prairie. C'était quoi son nom déjà. Mon pseudo fils me regarde comme si j'étais devenu fou. Nellie oleson oui c'est ça, elle a une sacré ressemblance avec nellie oleson. 

 

Toutes les phrases en italiques sont des paroles de chansons du groupe toujours entre deux tournées "lords of the pint". Un groupe qui a de la cuite dans les idées.

 

 

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 20:16

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  http://www.premiere.fr/var/premiere/storage/images/photos/diaporama/les-blessures-assassines/les-blessures-assassines-1999__4/4340951-1-fre-FR/les_blessures_assassines_1999_reference.jpg

 

Tu voulais que je t'oublie, tu le voulais tellement, tu es la seule que je n'oublie pas. La première, la dernière. Je ne suis pas triste, je ne suis pas mort, c'est juste, il faut que j'arrête de boire. Je me souviens de la jolie fille aux cheveux longs qui me dit maintenant je gère, quand je commence a picoler j'éteinds mon portable. Si je picolais encore, c'est ce que je ferai je me dis. Si je picolais encore. C'est pour ça que je ne comprends pas ces douleurs  un peu curieuses dans la tuyauterie de mon estomac. Je ne comprends pas. Je me souviens toujours de cette histoire que racontait le type avec lequel je suis faché à mort et qui disait un copain de mon père a arrêté de boire et bien il est mort juste après. Ce qu'il ne disait jamais c'est que son propre père qui n'avait jamais arrêté de boire était mort comme fante, les jambes amputés sur un lit d'hôpital. Tu voulais que je vive, je le sais, j'essaie malgré tout, malgré moi, j'essaie...Je passe encore une sale nuit, encore une drôle de nuit, je suis encore à me tordre dans mon lit, sans comprendre ce qui m'arrive. Pour la première fois dans ma vie je ne me sens pas bien et ce n'est pas suite a une cuite. Le stress elle me dit collègue au politburo, c'est le stress. Demi-responsable me dit  tout les matins depuis que tu ne te rases plus, je me dis il ressemble a quelqu'un, je vais trouver. Je la regarde, même plus surpris. Je passe devand la nouvelle piscine rue des noyers, cette blague qui nous fait beaucoup rire en phonétique, un peu comme dans le dix neuvième, et le centre d'aide aux alcooliques, rue bourret. Je marche sur un fil en montant la rue piat, ensuite je monte et je descends les rues du quartier. J'aime bien les noms de rues dans le quartier de casque d'or, la rue des cascades, rue des envierges, rue des rigoles. Mon bide me fait mal. Faut te soigner elle dit. J'erre dans belleville, je me dis je vais mourir ici sans doute. Pas tout de suite. Mais je vais mourir ici. La nuit je me cale entre tous mes oreillers, j'essaie de m'endormir ainsi, en me disant je ne suis pas seul. On dirait qu'il va faire beau, la chambre sent la sueur et la maladie, la chambre sent le vieux. Tu as les symptômes d'une femme enceinte me dit collègue au mauvais caractère. Tu sais quoi je lui réponds, tu es peut-être tout près de la vérité. Elle me regarde sans sourire. Bien sur que je suis près de la vérité, elle réponds. Je suis pas la pour amuser la galerie, moi.

 

 

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 21:54

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http://img.filmsactu.com/datas/films/8/f/8-fois-debout/n/4bacda49e9274.jpg

 

 

Je descends les escaliers il est même pas d'heure. Il fait même pas jour, il fait rien, un dégradé de gris. On dirait qu'il fait nuit. Tout à l'heure je ferais peur à  collègue au politburo, je ne parlerai pas quand elle passera la porte, je ne dirai rien, elle dira c'est pire c'est pire quand tu ne dis rien, bordel si tôt le matin. Elle pourrera un cri et puis elle dira non mais pourquoi tu viens si tôt, plus tôt que moi. J'arrive au kiosque, il y a un type le parisien à la main, il dit au kiosquier non mais sans déconner je vais le laisser crever, bordel il ne mérite pas que je l'aide, mais quel  connard, qu'il crêve. Je pense a celle qui dirait, elle dirait un précaire alcoolique. Bordel il n'est pas 7 heures du matin, je me demande ce que je fous dans Paris, si tôt, le kiosquier est mort de rire il est 7 heures du matin, je n'ai pas croisé le type qui fait la manche sans vouloir la faire, je me dis elle dirait c'est normal il n'est pas tout le temps la tu sais parfois il disparait. Le kiosquier me fait un clin d'oeil, il est hilare. Non mais tu vois dis le type le parisien a la main, pendant qu'un gros malin comme moi achète libé tu t'en doute, je lui dis, non mais sans déconner bouge toi mon pote, fais une demande de rmi fais une demande de rsa fais une demande de retraite. Ah oui tout ça je me dis, tout ça en même temps.Le kiosquier n'en peut plus de rire, ça me fait rire de le voir comme ça, ensuite je prends le métro et j'écoute les coups, et j'entends les coups. Je riais d'habitude avec roddy doyle. Je riais d'habitude, la je prends des coups, pour une fois que je n'en donne pas ça soulage. Pour une fois que je ne bois pas. J'en peux plus café, café, café. Bordel. Insomnie et mal de bide, sans savoir si ce sont les litres de café, sans savoir si c'est une sorte de : moi aussi je peux avoir mal.  Sans savoir. Ca me tord l'estomac, ça me le tord je te le jure. C'est après non que viennent les larmes, c'est après juste que je rends les armes, avec mon ridicule mal de ventre, avec ma pauvre petite vie. Elle me dit je pars en vacances, si vous pouviez vous reposez un peu, quelques heures, juste oublier vos tourments. Juste un peu. Je pense au documentaire, un moment, il y a ce type qui  se défini comme chercheur en cuisine et poête. Ca me plairait bien, je me dis. Ma mère qui m'appelle juste pour me dire qu'elle pête la forme. Ben oui prends moi pour un jambon je me dis mais je lui dis pas. La chimio est un truc formidable !  Ma mère est encore plus prévisible que moi. J'en pleurerais. Tu veux pas te raser me dit la gothique. On dirait un vieux enfin non c'est pas ça. . Oh non je dis, en même temps je suis un vieux. Tu vois elle me dit, je pense pas mal de choses  de toi, que tu es immature, fou, que tu te la pêtes un peu, que tu es con, que tu es formidable, que tu es pénible, que je ne te supporterai pas deux jours. Mais je veux te dire, que tu es un vieux, elle dit, c'est vraiment la seule chose à laquelle j'ai jamais pensé à ton égard. Ca va me dit demi-responsable. Il vient de plus en plus tot en ce moment. Oui demi-responsable parle comme les commerçants il y a 30 ans. Mon père, mes soeurs, ma mère, tout le monde m'envoyait chez les commerçants. Et il veut quoi une baguette, et il dira bonjour a ses parents. J'aimerai t'aimer je me dis, j'aimerai que tu m'aimes, j'aimerais continuer a vivre. Mais je suis tellement fatigué. Tellement. Je pars quinze jours, elle me dit, passons un contrat, vous n'allez pas boire, vous n'allez pas déprimer, vous savez, je veux vous retrouvez comme vous êtes en ce moment. Rouquin je lui dis ? Rouquin elle répond. Elle sourit et me dit je devrais pas sourire, et puis je sors, je rejoins ma vie d'avant, la place fréhel, la rue de belleville. Je me demande. Mais pas longtemps. La rue monte. La vie monte. Tu m'aiderais dis, tu m'aiderais ? Tends moi juste la main...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 18:43

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http://midnightcafe.files.wordpress.com/2007/04/blue-velvet.jpg

 

Tu sais, quand je serai mort je serai encore debout. Tu sais, quand tu ne seras plus la je te regarderai encore. Tu sais, quand tu ne voudras plus de moi j'attendrai encore. Ce serait trop simple d'abandonner maintenant, de renoncer a tout cela, de ne plus croire en moi, en toi, en tout les autres. Entre corvisart et glacière, embarqué sur la ligne 6, le façade des mondes défile. La façade du monde aussi. Je l'ai toujours regardé de loin je me dis, les monde, le monde. Je t'imagine si loin, si proche, je ne me souviens plus de la façade du monde, il y a un dessin de plantu je crois, il y a des lettres. Je t'imagine au loin, je t'imagine tout proche, je regarde l'horizon en te devinant sans te regarder. Je retrouve le goût de ta peau, parfois la nuit, je t'imagine aussi tu sais, je m'immerge aussi. Tu voulais que je t'oublies, je pense a toi, chaque instant, chaque moment. Mais ça ne m'empêche pas de vivre, tu respire auprès de moi. Je descends les escaliers du métro glacière, j'aurai pu descendre au métro corvisart je suis toujours un peu entre les deux mondes. Il n'y a plus la station service ou nous allions nous abreuver avec les anglais, je me souviens on les avait connus chez gladines. Celui qui m'avait dit que je lui rappelais je ne sais plus quel écrivain, je ne sais plus mais ça m'avait marqué alors même que le manuscrit était terrifiant de nullasserie. Celui qui m'avait dit ça, l'irlandais, ses pièces sont joués a londres ou a dublin je ne sais plus. Ou les deux. On était sorti avec la même fille, ca crée des liens. Elle aimait les rouquins faut croire. Je me souviens aussi qu'ils fréquentaient le pub rue du chevaleret. J'ai remonté le boulevard blanqui comme si j'allais vers mon ancien lycée. J'ai pensé à toi qui monte et qui descend. Je ne sais pas si tu reviendras, je ne sais pas quand tu reviendras. J'oublie de t'oublier. Mais c'est sans importance. Je suis enfin vivant tu sais. Je ne vis pas que par moi. Elle me dit vous vous rendez compte de l'impasse dans laquelle vous êtes. Mais mon coeur bat je lui dis. Tout bas. Mais il bat. Personne ne pourra me prendre ça. Laissez le moi.

 

 

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