Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 13:32

422

http://farm1.static.flickr.com/156/394334040_139b2c1e80.jpg

 

Je pleure devand mon écran en lisant. Bordel les larmes me viennent tout naturellement. Je suis en train de devenir un homme fontaine. Il est 9 heures du matin je me suis couché à 6, il faudrait que je dorme. J'ai  rencontré des gens au café, depuis le temps.  Un type qui revenait du vietnam et partait au pakistan. Une anglaise qui vit en espagne. Tu connais pas david peace je lui ai demandé. Un espagnol. et puis d'autre gens, parfois la liberté c'est pas si mal. J'ai expliqué aux indépendantistes basques catalans bretons que je soutenais leur cause puisque j'étais moi-même pour l'indépendance de paris. Je pensais qu'ils allaient rigoler, ça c'était un peu plus tard après que je les ai emmené à l'adresse de la soirée vu que c'était pas loin de chez moi, ils m'ont dit non mais tu restes avec nous. Je pensais qu'ils allaient me rire au nez mais le type qui faisait des photos et qui n'était pas un rigolo niveau politique - en gros tu l'écoutes zola est quasiment un écrivain d'extrême-droite - a dit ah oui monsieur est communard. Respect. Les communards, on leur doit tout. Il s'en est suivi une discussion très technique, entre l'indépendantiste alsacien et le basque sur les responsabilités de thiers et autres joyeusetés de ce genre. J'ai parlé avec l'espagnol, il buvait des ricard, hilare. En début de soirée, tous ces groupes japonais, toute la petite faune de l'underground. Mac me demande si je vis toujours a bruxelles, voulait que je l'héberge. Olga me dit tu ne change pas trop, t'as plus de 40 balais maintenant, quand je vois ma gueule et ce que j'ai bu et quand je vois ta gueule et ce que tu as bu, je me dis qu'il n'y a pas de justice. T'es pas attaqué je lui dis. Elle hausse les épaules, elle me dit c'est bon tu sais, on a déja couché ensemble, bien que je ne sache pas si tu t'en souviennes, ce n'est pas la peine de faire la roue mon petit paon. Tu sais je lui dis, je sais pas si je pourrais recoucher avec quelqu'un avant un bout de temps. Elle rigole.  Même pas bourré tu dis des conneries maintenant elle dit, tu vieillis mon pote. Pourquoi en rentrant je suis passé par la liberté je sais pas, un pélerinage débile sans doute. Prendre les mêmes chemins, aller aux mêmes endroits. J'ai fumé deux clopes, vu que je refume depuis deux jours, et je me suis dis allez une petite bière avant d'aller au lit. Au comptoir, un type me dit je suis assez tendu car j'attends quatre cent cinquante mille euros. Je me demande s'il ne veut pas que je lui paie une bière. Il n'y a pas beaucoup de filles à la liberté mais l'une d'elle, vient se poser au bar. On parle littérature et musique. Elle écrit des chansons si je comprends bien. Et puis d'un coup, elle s'énerve. Limite elle m'engueule. On se fait virer a une heure et demie du bar. Il compte une demi heure pour que tout le monde évacue. Vu l'état du public, je peux comprendre. Dehors, les basques chantent et puis on va à cette soirée.  Tout le monde est ivre mort quand on arrive. Vers les 4 heures du matin, je dis que je vais rentrer. Un petit groupe me suit pour aller prendre le métro mais c'est trop tôt alors je paie un café à la maison. Ils finissent la bouteille de ricard. Les filles mettent la musique de peau d'âne. Tout le monde s'en va, je me couche enfin. Je lis des mots qui me font pleurer ou alors c'est les nerfs. J'essaie de me dormir. Je crois que manger et dormir dans les prochaines heures ça va être compliqué. Je regarde l'heure. Rapide calcul. Je m'inocule un peu de douleur. En pensant a... Alors elle s'approche. Elle toque a la porte. Je ne sais pas comment elle est monté sur le bateau. Je ne l'ai pas entendu. Je suis sombre, je lui dis. Je vois tout en noir. Faudrait penser a me laisser pleurer. A ce moment elle me dit précisèment ces mots : C'est injuste quelqu'un qui produit tant de lumière quand il écrit et qui voit tout en noir ! Alors je crois que j'éclate de rire en pleurant et puis quand j'évacue les larmes, elle a disparue.  Je mérite pas tout ces cadeaux je me dis. Mais je les pose sur l'étagère de mon existence.  Et puis je ferme les yeux. En attendant mieux.

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires