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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 20:03

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C'est donc ainsi que les choses se passent dans ta tête ? C'est donc ainsi que les choses se passaient ?  Tu aimerais retrouver cette légèreté, tu aimerais tant, tu aimerais effacer les fantômes, les ombres tutélaires, tout ceux auxquels tu penses chaque jour. Pourtant tu sens bien que la colère s'éloigne, tu sens bien que sans renoncer a rien  tu acceptes les choses. Chaque matin, effacer la photo des morts sur le tableau, chaque matin s'ébrouer gaiement comme pour se secouer des cauchemars de la nuit, chaque matin tu nettoies ton cerveau des scories qui parsèment ton corps. Dans la chambre verte de ton existence, ils sont tous la, à te regarder, te regarder t'échouer, tomber, pleurer. Dans ta vie d'avant, c'est ce que tu croyais. Tu pleures chaque jour, les larmes dans ton cœur, les larmes de ton cerveau, chaque jour la maison des morts de ton existence se doit d'être aérée. Pourquoi tu ne peux pas vivre pour toi, comme si tu refusais de laisser les morts sur le côté, comme si la lumière de ta propre existence pouvait les faire disparaître. Tu n'as plus pleur des autres, tu sais désormais que tu ne peux aller contre le destin, tu ne peux changer le cours des choses. Tu ne peux faire dériver les amitiés, les amours, les rires en cascade, le sang sur les mains, tu ne peux rien faire. Alors tu décides de tout accepter, tout ce qu'on te donnera, et même ce qu'on ne te donnera pas. Tu comprends que ta vie ne sera qu'une suite de chute, de rires, de rechutes, de pleurs, de rencontres, de ruptures. Tu comprends qu'il faut que tu acceptes. De vivre et de ne pas vivre. Tu devrais brûler la maison des morts, tu devrais évacuer tout ces cadavres, tout ces visages tu devrais les oublier un peu. Mais tu n'arrives pas tu y reviens toujours tu ne comprends pas que les vivants ne veulent pas de tes souvenirs, tu ne comprends pas que les lèvres qui se tendent ne veulent pas partager tes propres images et souvenirs de détresse. Les fantômes de ton existence, ils sont la près de toi, ils sont lourds, ils sont comme des boulets mais toi tu continues de les soigner, de les garder et tu en accueilles même des nouveaux régulièrement. Tu peux vivre avec tout le monde, les morts, les vivants, tu peux vivre avec. Pas sans. Avec. Tu empiles les morts comme des souvenirs de ton existence. Ta petite troupe de fantômes. Il serait tant tu ne crois pas ? Il serait tant que tu vives pour toi, et plus dans le souvenir rance, dans le souvenir des autres. Ça peut s'apprendre ces choses là. Vivre n'est pas la pire des choses après tout.  Même si plus d'alcools, même si plus d'ivresse, même si plus de mousse sur les commissures de lèvres, même si plus la langue noire. Tu aime avoir faim, tu aime l'attente, tu vas aimer cette vie aux aguets. Tu aime ce sentiment d'être et de ne pas être. Tu souris aux gens dans la rue. Par contre méfie-toi, vas-y plus doucement, la prochaine fille qui te tends la main, tu n'es pas obligé de lui arracher tout le bras. Enfin. Pas tout de suite.

 


 

 



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commentaires

J
<br /> j'attends la nuit pour fumer un cigarette en cachette dans le jardin... je t'embrasse<br /> <br /> <br />
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