Je suis alcoollique. Vous n'imaginez pas a quel point. Non vous ne savez pas et je dis cela sans forfanterie. C'est pas le genre de la maison. Je ne suis pas modeste. Je suis le plus grand écrivain roux français j'explique a fille tout maigre. Ancienne coloc m'envoit un message pour me dire jonathan caouette est sur la scène. Tarnation est le plus grand film de ces 10 dernières années j'explique aux filles. Je suis un putain d'alcoolique. J'enfile les verres et je ne devrais pas. Je suis ce type en cul de sac. Je pleure en me réveillant sur mon canapé, je pleure car je suis une poivrasse incontrôlable. Je me dis que je devrais prendre un train pour l'embrasser. C'est l'aube. Je me découpe des tranches de saucisson sur la planche. La fille qui devient aveugle m'écrit qu'elle regarde chaque jour se lever. Avec une certaine acuité. Je devrais faire ça. Chaque matin prendre la rue des pyrénées et puis la rue de belleville et remonter la rue piat. Et regarder paris se lever. Ou alors la rue de l'ermitage la rue fernand raynaud et puis rue des cascades place krasucki et enfin rue des envierges. Et regarder paris se lever depuis le belvédère du parc de belleville. Quand je serais vieux et que tu me tiendras par la main. Mais je suis un putain d'alcoolique qui ne connait pas sa douleur. Ma mère réussit quand même l'exploit de m'appeler alors que je prends ma seule cuite du mois d'avril. Je me demande ce que je lui raconte. Je regarde la seine en traversant le pont au change. T'es sérieux drink me demande la fille qui travaille au deuxième étage après que j'ai dis une de mes deux cent cinquante conneries de la journée. Je me demande souvent pourquoi je picole autant. La tentation d'exister sans doute. Je me demande souvent pourquoi je continue de vivre. Pour voir encore ton sourire sans doute. Pour voir encore ton sourire. Chaque matin. Entendre ta voix et regarder ton sourire. Comme si c'était la dernière fois. Comme si c'était la première fois. Encore une fois.