Toujours en arrière.

Ne plus. Des coups de rien dans le vide. Fracasser les émotions. Ces morceaux de mon corps, que je gerbe dans les chiottes de l'hôpital. Des corps a l'abandon. Des vies a l'agonie. A moins que ce ne soit l'inverse. Boire le sang, comme si enfin je revenais a la vie. Zigzag dans les couloirs. Cet hôpital n'est même pas glauque. Autour oui. Mais cet hôpital n'est pas triste, ou gris, ou sale. Autour oui.  Et je divague encore parmi les vivants et les morts, parmi les malades et les tarés, parmi les corps et les ombres. Je lèche la vie sur les murs de l'hôpital, je gratte la mort sur le sol de l'hôpital. Vivre au milieu de mes cauchemars, de ma solitude, c'est tout de même ce qui pouvait m'arriver de mieux. Loin des autres. Loin de tous les autres.