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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 09:18

http://www.vodkaster.com/var/vodkaster/storage/images/films/la-chambre-verte/screenshots/99025e-image-de-la-chambre-verte-3961/22306187-1-fre-FR/99025e-image-de-La-Chambre-verte-3961.jpg

 

Nous sommes le dix sept décembre mille neuf cent quatre vingt trois et le téléphone sonne. J'ai eu seize ans la veille, je suir presque sur que nous sommes un samedi. Je suis tout seul dans l'appartement, je pense que soeur l'américaine vit déjà a los angeles. Sur whittier, près du farmer's market. Piscine sur le toit. On appelle son copain starsky car il ressemble a l'acteur de la série. Ma mère est partie faire des courses. Je ne sais pas ce que je peux bien faire à ce moment précis. Je me souviens que c'est la fin de l'après-midi, il doit faire gris et froid. Elle écrit des maux comme des petites morts. Vacille un peu  parfois, vacille un peu, souvent, redevient forte a nouveau, son chant d'espérance résonne dans mes oreilles.  Je tends la main et décroche le téléphone. Je me demande si a cette époque ce n'est pas encore un téléphone a cadran. Je me demande. Je reconnais la voix. Tes parents ne sont pas la little drink elle me demande d'une voix blanche. Je sais bien ce qu'elle va dire. Je le sais. Alors sa voix se brise et elle sanglote G. est mort. J'essaie de lui tenir la main. J'essaie de m'endormir contre elle. Nous murmurons dans la nuit. Nos esprits se gèlent, nos âmes se figent. Dans l'attente. Je repose le téléphone et je me dis ça y est c'est arrivé. Je suis comme qui dirait soulagé pour lui. Il avait quel âge quand il est mort ? Dix huit ans. Peut-être dix neuf. Je me souviens de la dernière fois que je l'ai vu. A la toussaint. Et cette violence le jour ou nous sommes partis. Sachant tous que nous ne nous reverrions jamais. Sachant tous qu'il allait mourir. Je me souviens de la violence de notre départ. Je regarde comme parfois tu coules et comme tu remontes a la surface et comme la vie nous rejoint et comme de la lumière surgit quand on ne s'y attends pas. Ma mère rentre avec son caddie, elle n'a pas refermée la porte que je lui dis G. est mort. Elle vacille un peu. Tu as eu qui elle me demande. S. je lui réponds et elle pleurait. Bon je vais appeler dit ma mère. Nous nous regardons quelques instants, comment tu vas elle ne me demande pas, comment tu vas je ne lui demande pas, je suis d'une famille ou chacun jardine son désespoir dans son coin sans aller voir celui des autres. Ce sera toujours comme ça. Les sombres errements prennent fins je le sens. Tu as beau te traiter de tout les noms, tu as beau t'immoler d'injures je reste près de toi. Nous sommes un bloc de pierre qui ne vacillera pas. Un bloc qu'on ne peut pas briser. Nos destins seront toujours liés. Parce que c'est comme ça. Ce sera toujours comme ça. 

 

 

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