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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 11:20
Un soupçon de nuit

C'est ma soirée, on dirait. Déjà dans le précèdent endroit, vers chez les gitans, le garçon qui a eu deux enfants simultanément avec deux femmes différentes m'a payé une bière, et puis la patronne contente de revoir garçon tout maigre nous à épargné l'addition et puis la jeune fille que je connais depuis ses 5 ans m'a payé un shot de becherovka qui à toujours le même goût immonde de produit chimique. Quand on remonte dans le cœur de zizkov, on décide d'aller au herba. En fait la jeune fille voulait aller au lucifer juste à coté de chez elle mais il est fermé, tout comme le chocobomba ou j'espérais faire une petite partie de flippers. Comme presque toujours, on décidé d'aller au herba qui est ce genre de café qui ne ferme jamais. Avant, dans le précèdent rade dont j'oublie toujours le nom, j'ai croisé le sosie du père fourras, ce type qui a 13 ans à fait un bras d'honneur a un soldat russe, qui fut interné ensuite et qui depuis navigue dans des ténèbres assez profondes. On parle de toulouse ou il fut réfugie politique. Plus tôt dans la journée, à l'heure de la première bière du début de soirée, j'avais croisé ce type qui porte une moumoutte et qui parle pas mal le français. On finit donc au herba ce marathon des buveurs de bière. Je ne suis même pas bourré. Le patron comme souvent, est collé au comptoir proche du coma éthylique. Un peu agressif. Il vient s'asseoir a notre table et du coup la conversation se passe en tchèque. C'est moi qui semble l'intéresser, les deux autres sont des freluquets, les tchèques sont très sensibles au physique. En gros, dans la subtilité du type, comme je suis un balèze je ne suis pas une tapette. Il parle un sabir tchéquo-anglo-français et m'offre une bonne dizaine de shot de whisky. Pour me donner bonne conscience je demande une bière a la serveuse et lui laisse 20 couronnes de pourboire. Quand le type commence à me saouler dans tout les sens du terme, je rejoins les garçons a leur table. On va dans la seconde pièce ou il y a le baby-foot, pour que les garçons puissent rouler des pétards tranquilles et sniffer un peu de speed. Un peu plus tard, j'entends le cœur du fantôme qui bat la chamade dans les côtes ahurissantes de zizkov. J'aurais peut-être pas du lui rouler une pelle je me dis, tout cet afflux d'alcool d'un coup va lui refiler une crise cardiaque. J'ai bu du café par erreur elle me dit. Je la prends dans mes bras, mais comme elle est légère comme une plume ce n'est pas un grand effort. De l'autre côté du parc, on dirait que le jour rejoint la nuit. J'entends le cœur du fantôme qui bat trop vite. Puis j'écoute le mien qui bat pour elle. J'entends mon cœur qui bat pour toi.

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