Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 19:03
Un soupçon de givre

Il n'est pas 7 heure du matin et je me dis que la seine est un peu bleue grise dans le lever du jour dans un moment de méditation météorologique comme on en a parfois alors qu'on se réveille lentement. Je suis déjà fatigué d'avance par la journée qui s'annonce sans doute parce que je n'ai pas assez dormi, sans doute parce qu'une angoisse curieuse et ridicule me tenaille. Une sorte d'angoisse californienne. Nous sommes comme ça chez les bobos parigots, on a des angoisses un peu au-dessus du lot. Ou de nos moyens. Je suis déjà fatigué à l'idée de dire bonjour a mes collègues, à l'idée de les voir, à l'idée de leur parler. Plus tard j'écoute le fantôme qui essaie de me préserver, qui croit que je suis en train de m'éteindre à défaut de m'étendre sur son corps de braise. Je n'écoute pas les mots que le fantôme prononce ou plutôt je les laisse entrer par une oreille pour qu'ils ressortent par l'autre. pour les oublier. Tout mon corps se givre quand elle dit que je devrais la quitter pour ne plus attendre. J'essaie de ne pas l'entendre. Je ne veux pas l'entendre. Je me dis qu'elle à peut-être raison mais que nous ne sommes pas raisonnable. Je me dis qu'elle est pleine de bons sens mais que nous n'avons aucun bon sens. Je décide d'être heureux, je décide qu'une fois dans ma vie, il me faudra escalader la montagne et je sais que je ne dois pas renoncer, je sais que je dois encore et encore graver les escaliers. Tout cela me parait facile et simple. Auprès d'elle la vie n'est jamais compliqué. Auprès d'elle, ma vie est un bonheur chaque jour sans cesse renouvelé. Près de toi, chaque jour est un bonheur renouvelé.

Partager cet article
Repost0

commentaires