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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 21:00

http://image.toutlecine.com/photos/s/u/e/sue-perdue-dans-manhattan-01-g.jpg

 

- Je ne m'en tirerai pas.

En répétant toujours la même antienne, la joue sur le bois mouillé, il eut petit à petit l'impression d'autre chose.

- Je ne mentirai pas.

Encore un mensonge. Deux mensonges. Il s'en tirerait aujourd'hui, comme toujours. Il se tirait de tout, en mentant. Il ne connaissait que ça, le mensonge. Comme la drogue ou l'alcool, le mensonge était son viatique., son remontant, qui l'aiderait à remonter tous les escaliers et à se sortir de tous les pièges, à éviter toutes les mères, toutes les femmes, toutes les cannibales.

 

 

                                                                         Simon LIBERATI

 

 


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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 16:40

http://media.paperblog.fr/i/487/4874864/fee-dominique-abel-fiona-gordon-bruno-romy-L-7_Vmmx.jpeg

 

Tu sais on ne décide jamais vraiment. On brode un peu, beaucoup sur des espoirs, désespoir. On regarde les autres s'effondrer pendant qu'on est juste soi-même en train de couler à pic. Tu sais je peins tout de noir, mais non même pas, le début de l'hiver me rends toujours un peu euphorique. La nuit le matin quand j'arrive au politburo, la nuit le soir quand je sors du politburo, juste le rien du noir et de la nuit. Je suis un enfant de l'hiver. C'est curieux je n'ai plus ce cynisme de l'âge, je me rends compte des morts sur le bord de la route, de la déroute, je me rends compte que personne ne peut raisonner comme moi, ma vie c'est un poster aux chiottes, on naît des premiers. Je me pas compte. Alors je vacille un peu quand même car je ne suis sans doute plus sensible qu'on ne croit, plus sans cible que je ne le voudrais. Je monotone atone sur le chemin du sans-souci. Mes maux ne valent plus rien, mes mots ne veulent plus parler. Ma vie c'est de la littérature, mon envie c'est comme des matins et des jours sans fin, c'est comme des orgasmes qui n'ont pas lieu d'être. Je ne suis pas capable de parler. Je m'assieds dans le fauteuil. Je ne sais pas m'exprimer. Je t'aimerai toujours plus que tu ne crois, moins que je ne le pense. Mon épiderme dense, danse sur les souvenirs de ta vie. Je suis un petit malin qui ne dira jamais le fond de sa pensée, je suis un gros crétin, qui n'est pas capable de trancher dans le vif. J'attends les explosions du matin, j'atteinds le rien. Tu sais je ne fais pas le malin. C'est juste, j'ai tout gratté. L'os, la peau et le reste. Je ne suis pas capable de parler. Je ne suis pas capable d'aligner les mots les uns après les autres. Il faut pas m'en vouloir. Les gens peuvent monter sur le pont, les uns peuvent m'arracher le coeur, les autres peuvent profiter de mon corps, je suis sans doute déjà mort. Ce n'est que de ma faute, ce n'est que mon incapacité de parler, mon impossibilité de m'exprimer. Ni fleurs, ni couronnes. Un jour il faut passer a la caisse. Et avec le sourire. Avec le sourire.

 

 

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 23:36

 

 

C'est comme l'aridité des mots. C'est comme le souvenir de ce qui fut, de ce qui n'est plus, de ce qui ne sera plus. Jamais. C'est comme l'idée de ne plus sortir, de ne plus voir grand-monde. Je ne parviens plus a écrire. Je ne parviens pas a t'écrire. Je ne sais même plus vous écrire. On dirait que je ne bois plus. On croirait que je vois rien. J'empile les kilos pour enlaidir mon corps. Pendant qu'elle ne mange plus. Je n'ai jamais su vivre, je n'ai jamais su, pourquoi tu crois que je vis comme un adolescent, dans mon placard à balais, avec si peu d'affaires, aucun souvenirs, pourquoi tu crois que j'empile les livres et les disques comme pour me donner l'illusion d'une vie. J'évapore les gens, je rebats les cartes, toujours, tout le temps, il reste sans doute quelques phares au loin, mais je sais bien qu'ils s'éloigneront un jour ou l'autre. Je pense a tous ces destins que j'ai fracassé, je vois les images brutes. Ma vie c'est de la littérature, ma vie c'est un film en super 8 qui défile sur le mur. Mais ce n'est pas la réalité. Jamais. Ce ne sera jamais. Jamais ce ne sera. Je suis hors la vie. Depuis toujours. J'écris encore des pages, sans illusions, sans l'illusion que je noirçirais encore et encore, sans révision. Les mots me lâchent aussi peu à peu, j'ai abandonné tant et tant, fusionné les illusions avec la réalité encore et encore, je ne suis plus la pour donner des leçons. J'ai envie de colorier les murs de mon appartement. Je n'ai jamais compris les sentiments définitifs, comme si l'abandon et l'usure ne recouvrait pas un beau jour tout ça. J'empile les livres sur ma bibliothèque, j'enfile les défaites dans mes champs de bataille, j'empile les gens qui disparaissent. C'est la solitude des milieux de vie, la solitude des milieux de monde. La vie me glisse sur la peau. Si tu pouvais sourire encore un peu, si tu voulais. Mais ça ne se passe comme ça. Pas comme ça.

 

 

 

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 19:42

http://www.fiff.be/var/fr/storage/images/films/robert-mitchum-est-mort/27006-1-fre-FR/Robert-Mitchum-est-mort.jpg

 

Je me souviens tout à coup de ce type en terrasse et de notre discussion sur un accent circonflexe. S'il fallait en mettre ou pas. C'était en terrasse aux cascades après ce vernissage au lieu anar ou on a mangé du vin et bu de la charcuterie. A moins que ce ne soit l'inverse. C'est avant qu'elle se couche par terre sur le bitume en me disant je vais rester là. C'est avant tout ça. Ou après. C'est après. C'est ensuite que j'ai donné un coup de pied dans une barrière devant le commissariat du vingtième et un flic impavide. C'est ensuite que nous nous sommes retrouvés devand le planton limite hilare en gueulant car on ne pouvait pas rentrer dans le commissariat. C'était avant. Ou après. C'était tragique. Ou comique. Ou les deux je ne sais plus trop. Il y a une expression crétine au rugby. Revenir aux fondamentaux. Je me souviens du nombre de fois ou j'ai entendu ça à la mi-temps. Tu te prends une tôle, tu te fais marcher dessus en mêlée, tu perds les balles en touche, tu te fais dézinguer dans les regroupements. Et la tu as l'entraîneur qui te dit bordel vous allez revenir aux fondamentaux, oui, au lieu de jouer tous commes des cons les uns à côté des autres, au lieu de vous prendre tous pour des génies comme votre connard de capitaine rouquin, bordel vous allez revenir aux fondamentaux au lieu de courir comme des enfoirés après votre mystique demeuré a tache de rousseur. Revenir aux fondamentaux ça veut dire ne plus jouer, ne plus penser, devenir un être mécanique. Jouer au pied, attendre que le chrono tourne. C'est ma vie après tout. Je reviens aux fondamentaux. Je détruis les jours les uns après les autres. Je me lève, je bois un café, je vais au politburo dès 7 heures du matin, j'y reste jusqu'à 18 heures. Et puis je rentre chez moi. J'ai pas écrit une putain de phrase valable depuis des semaines. Pas beaucoup de temps a tuer avant de dormir. Le manque de fric m'empêche de sortir et me ramène aux pâtes. J'ai toujours vingt ans. La femme que j'ai déja vu revient me voir, avec une copine qui me fait un peu flipper en me regardant avec ces yeux globuleux, elle lui dit et voilà monsieur drink, il est incroyable monsieur drink, il explique tellement bien, il est tellement sympa. Une autre dans la journée me dit vous savez je reviendrais vous voir ah bon je lui dis oh merde je me dis c'est quoi ce délire je l'ai deja vu quatre fois. Je ne viendrais pas les mains vides elle me dit. Oh non je dis vous n'avez pas à me ramener quelque chose. Vous plaisantez elle dit quand je vois le travail que vous avez et comme vous vous occupez de moi. Juste après je lis un courrier dans le bureau de la responsable du politburo. Une bonne femme vient d'écrire pour dire que je suis un escroc, un type de mauvaise foi, et qu'en gros une décaptitation serait un chatiment bien trop faible pour mézigue. Tu lui as fais quoi elle demande, ben je l'ai jamais vu je réponds. Je sors dehors il fait nuit, le seul intérêt de ce quartier c'est qu'il n'y a que des librairies. J'échète deux livres. Et puis je marche lentement jusqu'au métro. Tout le monde court. Jé déboule sur le quai. Le métro part sans moi. Je n'ai jamais couru après un métro ou un bus, toujours pensé que c'était le début d'une certaine dégénerescence sociale. Je laisse cela aux gens pressés.  La ville n'est que ce que tu en fais. Je laisse la qualité de la vie aux gens du sud. C'est sur que sécheresse en hiver et inondation en été, a moins que ce ne soit l'inverse, ça fait rêver. Revenir aux fondamentaux. Ne plus boire, regarder la vie qui passe, les jours trépassent. C'est rigolo de ne plus vivre. C'est curieux. Ma vie est un tableau flamand. Ma vie est un tableau. Mon corps est flemme. Dommage que tu ne me rattrapes pas. Pour me tendre tes bras.

 

 

 

 

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 17:27

http://media.zoom-cinema.fr/photos/12974/photo-2-du-film-hors-satan.jpg

 

Il y a des moments où l'on doit se taire. Ne plus se justifier. Juste regarder son visage dans la glace. On ne va pas faire pleurer dans les chaumières. On a bien trop profité de la vie sans doute, peut-être trop, ou pas assez, la vie n'est pas assez ni trop de toute les façons. Je regarde ces gestes saccadés. Je ferme les yeux. La nuit est en elle. On en revient toujours au départ, on revient toujours au commencement. Au recommencement. Je n'ai plus envie de faire de la littérature. La vie est tragique et pas grave. C'est curieux comme je ne trouve plus les mots. C'est étrange comme j'assassine peu à peu les espoirs en moi-même. Je sais qu'elles marchent sur des trottoirs vides et qu'elles ne veulent plus rien, actionnant les essuie-glace sur le souvenir de ce que nous fûmes. Je devrais me taire, ne plus parler, juste hurler contre des murs, ou regarder mon visage dans la glace. Se la fermer n'est pas la pire des choses. Je ne sais pas me taire. Je n'ai jamais su. Alors je continue. Comme si parfois mes mots pouvaient apaiser quoi que ce soit qui que ce fût. Comme si parfois. Je ne sais pas si pourrais réecrire réellement un jour. Ce n'est pas si grave que ça. Je n'ai plus envie d'emmêler les souvenirs, enfiler les maux, de broder les souvenirs, de recycler les douleurs, de glorifier les oublies. Il faut que je me regarde. Je n'ai jamais rien pu pour personne. Ma vie est vaine. C'est juste remplir du vide. C'est juste. Mais tant que ça ne touche que moi, ça me suffira bien comme ça. Laisser les autres vivre et m'enfouir en moi. Ca me suffira bien comme ça. Ce sera assez pour moi.

 

 

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 07:15

http://blogues.cyberpresse.ca/lortie/wp-content/uploads/2009/05/noomi1.jpg

 

Je ne me souviens pas de la douleur des choses, de mon inhumanité, de ma lâcheté, de mes errances, absences, je ne me souviens pas de mes coups, mes hurlements, mes insultes, ma colère, ma morale, ma gueule déformée, mes écrits qui tuent. Je ne me souviens pas de tout cela, je ne me souviens pas que j'ai fracassé, éreinté, brisé, presque tué. Je ne me souviens pas. Non. Je ne veux pas me souvenir. Faire semblant de ne pas me souvenir. Je n'écris plus. Parfois il faut affronter la vie. Les ruines après les bombardements. On ne peut pas toujours se réfugier derrière les mots. C'est un combat. Pour l'instant il n'y a que ça. Juste ça. Uniquement ça.

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 23:01

http://img.filmsactu.net/datas/films/l/o/love-and-bruises/n/4e7098c2f1926.jpg

 

C'était pathétique, mais son coeur avait battu un tout petit peu plus vite pendant qu'il attendait. Quinze ans plus tôt, il s'en serait agacé, mais il s'était fait une raison, il acceptait la réalité banale que la beauté d'une femme aurait toujours ce petit pouvoir sur lui.

 

                                                                                            Jo NESBO

 

 

 

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 22:22

http://www.lemelies.fr/media/film/sized/film/la-guerre-est-declaree-3_igrande.jpg

 

Je comprends sa souffrance. Elle ne le croit pas mais je la comprends. J'éteinds une a une les cellules de mon cerveau. Je viens de réaliser que je ne supportais que ma propre souffrance, je n'arrive pas avec celle des autres. Je pourrais lui dire que je suis touriste de ma propre existence. Un passager du vain. Mais ce serait facile et léger.Je n'ai jamais compris la vie des autres, je ne leur dis que ce qu'ils veulent entendre. Je suis incapable de comprendre la sociabilité. Je n'ai jamais eu envie de vivre sérieusement. Sérieusement, je n'ai jamais eu envie de vivre. J'ai toujours cru que j'étais le personnage d'un film, que mes parents n'étaient pas mes parents, que la vie n'était qu'un délire factice. Un délirium trés mince. J'ai toujours pensé que la vie c'était quelques glaçons au fond d'un verre, un peu de whisky. C'est comme si le baume de la vie ne passait que par l'alcool, la littérature et les rêves éveillés. J'ai inventé ma vie, j'ai inventé des vies, j'ai valsé tout seul. Je ne suis pas fait pour l'émotion, enfin pour la mienne mais pas pour celle des autres. Regarde comme il est ailleurs. Cet homme seul dans le métro qui semble perdu entre les stations république et goncourt. Regarde comme elles souffrent, celles qui ont croisée ta route. On devrait t'interdire aux autres. Toi tu papillonnes, déguisé en pas toi, ne sachant la couleur des choses. Je n'ai jamais été fier. J'ai rarement eu honte de ce que je suis. Mais ça n'enlève rien. C'est comme si ma vie de carton-pâte s'effondrait. Je crois que va falloir passer à la caisse. Et ne plus vivre à découvert.

 

 

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 09:56

http://image.toutlecine.com/photos/l/i/l/lilya-4-ever-2002-02-g.jpg

 

Berlin, c'était une bonne ville pour la mise en bière. C'est la fin de la vie des autres. C'est la fin surtout de la vie virtuelle, de toutes ces postures inélégantes et des consensus vains. J'ai infusé la douleur plus qu'il n'est permis de le faire. Je crois que le mieux sera de rester dans ma cabane sur la colline de ménilmontant. Ne plus raconter aux gens ce qu'ils veulent entendre, ne plus croire en la littérature. On aime pas plusieurs femmes en même temps, on trompe tout le monde, on aime personne. On jongle avec les évenements, on pense qu'on a pas le choix alors on continue de vivre dans l'illusion. On aime pas l'illusion alors on fait semblant de croire que la vie est irréelle. Je n'ai pas tout compris de berlin, je n'ai rien compris de la vie, je n'ai pas tout capté de berlin, je n'ai pas compris ton état d'esprit. La vie n'est pas cette chose linéaire, la vie n'est pas un film de cinéma, on ne peut pas recommencer la scène jusqu'a la perfection, alors on essaie juste et puis on se plante, et puis on regrette. Et puis c'est trop tard. Toujours trop tard. C'est pour ça les psys, c'est pour ça les mauvais psys, c'est pour ça les amis, c'est pour ça les mauvais amis. Ne pas juger. Ne plus juger. Je me déteste. On peut se détester de différentes façons. Je  me hais pour la douleur. Parce que les autres voient la vie comme un compte à rebours et que le temps passé avec moi est forcément un peu perdu. La vie n'est qu'une perte de temps. C'est toujours l'après, c'est toujours trop tard. On attends que la vie passe et puis c'est toujours trop tard. La serveuse qui m'a bien reperé vient prendre mon verre vide au vol et me propose une autre bière. Berlin dans le noir. Pas de lumière. La serveuse hilare quand je lui demande un verre d'eau. Les mots me manquent quand le décor tombe et que je dois bien avouer que ma vie est un faux-semblant. Les gens semblent légers à berlin, sifflotant en pédalant. Je suis tout l'inverse. Mes tripes se serrent quand je pense à la vie. Pas ma vie. La vie de ceux qui me croisent. Je mens et je suis pas fier, je suis alcoolique et je suis pas fier, je ne sais pas quoi pas faire et je suis pas fier. Le masque est a terre. Il faudrait peut-être que j'arrête d'écrire et que je me mette a vivre. Je ne pleure pas sur mon sort. Je pleure sur celui des autres. Ca leur fait une belle jambe. Une drôle de belle jambe.

 

 

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 10:02

http://www.vodkaster.com/var/vodkaster/storage/images/films/les-ailes-du-desir/screenshots/16450e-image-de-les-ailes-du-desir-658/22330964-1-fre-FR/16450e-image-de-Les-Ailes-du-desir-658.jpg

 

Je serais tout seul dans Berlin, je me sentirais moins seul sans doute. Je me sens seul avec des gens autour. J'aime bien cette ville, mais je ne sais jamais comment la prendre, comment l'appréhender, peut-être car elle change, peut-être car elle est schizophrénique. C'est comme si le mouvement de l'architecture et des lieux ne s'arrêtaient jamais. Comme si le temps se rattrapait. J'erre dans le gris, j'erre dans le froid ensoleillé, j'erre dans le vent sur alexanderplast. L'enfant de l'hiver que je suis aime ce climat. J'essaie de rompre mon enfermement mais c'est comme si mes bras ne savaient plus s'ouvrir. Alors je vide les verres que me remplis la jolie serveuse avec l'anneau dans le nez, je mange une patate recouverte de crême fraîche au petit-déjeuner, je lève les yeux vers les immeubles sortis de blade runner. C'est comme si le silence me conduisait à l'abstinence. Comme si je ne savais plus parler, m'exprimer. Je tends les bras mais ça me revient dans la gueule. J'attends parfois l'ivresse mais elle ne vient pas. Les mots semblent lessivés avant même que je les prononce. Nous marchons dans la ville. Je marche dans la ville. Je n'ai même pas ce que je mérite. Berlin est la ville de la solitude. Je le sais désormais. Les regards croisés dans le tram n'y changeront rien. Vieillir je pensais que c'était une ouverture au monde. Non. C'est fermer les écoutilles. Je ne me plains pas c'est la vie que j'ai choisi. Je ne suis pas tout seul dans Berlin. Je suis toi moi et tous les autres. Je suis.

 

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