L'homme pression

Ne me bouscule pas s'il te plait, ne m'énonce pas des mots que je pourrais regretter. Soeur krisha m'appelle pour me demander quand je viendrais voir ma mère. Mes larmes sur le clavier. Elle me décrit des termes médicaux, pendant que je retiens mes sanglots mais c'est sans doute a cause du champagne. Ma mère au téléphone qui me dit drink mais c'est juste un problème de souffle. Ma vie c'est une photocopieuse. C'est une copie en sursis. Retiens moi s'il te plait avant que je m'écrase sur le bitume de nos vies en sursis. Reviens moi si tu peux. Je ne suis que l'émoi de ton propre sourire, je ne suis que le moi de la moindre de tes larmes. Ne me renverse pas s'il te plaît, ne me secoue pas trop, mes larmes sont comme des rivières qui ne se tarissent pas. Ma mère me dit que tout semble plus difficile, tout semble plus lent, que les jours sont des vies au ralenti. Je ne sais pas trouver les mots, bien entendu, je n'ai jamais su, je sais qu'il faudrait mais je ne sais plus. Alors j'execute quelques entrechats comme des soubresauts de ma propre vie. Je disparais et j'apparais sur le balcon. Les genoux qui plient et le cerveau qui penche. Prends moi la main s'il te plaît pendant que les danseurs voltigent sur les murs de l'immeuble. Nous sommes nos vies en sursis. Je caresse la joue de ma mère du bout des larmes. Ta voix résonne dans le cortex de mes émotions. On dirait que nos vies vacillent. Tu m'attendras tu me demande. Je n'ai plus que ça je te réponds. Plus que ça et toi. T'attendre toi et vivre sans moi. Ou l'inverse. Tu attendras que je t'attendes je réponds. Attends que je t'attendes. Je serais toujours la tant que tu n'y seras pas. Tant que tu ne seras pas la.