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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 14:33

http://www.cenoctet.com/wp-content/uploads/2012/05/le-grand-soir-2.jpg

 

J'ai toujours cette obsession pour le mouvement. Pour le renouvellement sans cesse des paysages, du bitume, du climat, du sol, des gens. J'aime toujours les aéroports, les gares, j'aime le car et le train, j'aime aller d'un point à un autre, même si ça ne rime à rien. J'avale les kilomètres de bitume froid et impersonnel, je laisse des villes a gauche et a droite, un moment alors que je passe près d'une ville que tu connais un panneau m'indique la tienne. Si j'avais un tant soit peu de cervelle je prendrais la direction pour venir te chercher mais je continue ma route. J'avale les kilomètres, le jour passe et il fait déja nuit noir quand je m'arrête dans ce petit hôtel un peu kitsch perdu dans la campagne. 229 je te réponds quand tu me demande le numéro de ma chambre pour me rejoindre. Levé a l'aube, tu es deja parti quand je tends mon bras dans le lit et que la trace de ton corps creuse les draps de tes courbes parfaites. Le soleil dans la gueule alors que je descends vers la pluie, les inondations et un ciel d'un gris anthracite. Comme je dis toujours fort subtilement, le sud c'est trop bien, canicule en été inondation en hiver. Et le front national pour agrémenter le tout. Je bois des cafés a chaque station d'autoroute, je me traîne pendant une plombe en longeant la ville du pinard. Il commence a pleuvoir dans ce département ou il n'y a que des arbres. Il fait toujours aussi moche quand j'arrive dans la ville ou vécu garçon tout maigre. Je lui envoie un message pour lui demander pourquoi il n'y a pas une statue à sa gloire dans le bled de bourgeois. Je me sens étranger dans le supermarché, seul blond ou rouquemoutte a l'horizon, entouré de bruns qui ne semblent pas la pour rigoler. On arrive enfin, je vide le camion pendant qu'ils bricolent un vélo, on remonte tout fissa. Et puis se paume pendant deux heures dans les villes environnantes, mais on finit par trouver l'endroit ou on doit ramener le camion. Le soir, on picole un peu pour oublier la pluie et le froid, je regarde le rugby en descendant du blanc puis du rouge. Je pose ta main dans la mienne, je pose mon visage au creux de tes épaules. Et je m'endors,  je ronfle à cause de la crêve, mais tu dors près de moi. Parce que c'est toujours comme ça. Tu dors près de moi.

 

 

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