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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 22:30

Un jour il faudra dire : l'abattement. Je suis comme un con sur mon rafiot pourri, car il n'y a que moi qui n'a pas compris. Le choc glacial. La fin de tout. Il faudra le répéter. Y revenir. Ivre. Janvier 2015. La fin de tout. La fin. De. Tout. La fin de moi. De tout ce qui ne sera jamais plus. La fin de toi. Un jour il faudra expliquer. Oublier tout les verres, ingurgiter les souvenirs, fracasser les espoirs. Oublier ce squelette qui n'a fait que ramper, encore et encore, oublier cette douleur qui n'a fait que grandir, encore et encore. Je ne suis pas resté longtemps comme un con sur ce bateau a errer tout seul dans l'abîme et le néant. J'ai tout vendu, j'ai retiré tout l'argent. Je l'ai bu. Et puis même ensuite j'ai continué de le boire, même après que je n'ai plus eu d'argent. Ce n'était pas grave, c'est sans importance. Il n'est plus question de vivre, il n'est plus question d'expliquer, il n'est plus question d'exister, il n'est plus question de briser. Nous sommes des impasses. Je resterais une impasse. Nous étions des boulevards, des avenues, nous étions des fêtes. Je suis devenu défaite. Je m'enfonce, je n'ai jamais pu quitter le port, au fond, j'ai toujours cru mais je n'ai jamais pu. Je ne sais pas naviguer. Je ne sais pas. J'ai le mal de mer. Il reste quelques photos, il reste des souvenirs, il reste le poids des jours, il reste les ricanements du petit vieux, il reste les hochements de tête frénétiques et dépités du serveur, il reste ces gens avec un petit sourire quand ils me voient. Je bois encore, je bois toujours, parfois, plus que d'autre, je bois encore et toujours. C'est tout ce qu'il me reste pour meubler le temps. Pour meubler le temps sans toi.

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