Anatomie bousculaire 15 (Fante dan)

Je pense souvent a eux, a mon frère mort, alcool. A mon père mort, alcool. A ma mère morte, compassion. Je pense parfois a eux, a mon frère mort, drogue, a mort père mort, alcool. A ma mère morte, compassion. Je pense a eux, a frère mort, abus en tout genre, a mon père mort, alcool, a ma mère morte, compassion. Je n'ai jamais pu discuter avec aucun d'entre eux, mon frère ne discutait qu'avec l'alcool et la drogue, mon père ne discutait qu'avec l'alcool et d'autres golfeurs, ma mère ne discutait qu'avec les livres et la bible. J'ai mis un putain de temps a trouver ma place dans cette famille de dingo, de génies et d’espérance. J'ai mis tellement de temps qu'ils étaient tous morts. Ou presque. J'ai moi-même picolé plus que de raisons comme tous les membres masculins de la famille, j'ai moi-même raconté des bobards comme mon père et pris ma part de culpabilité catholique comme ma mère, j'ai moi-même touché la mort et la vie et je me suis pris pour un putain de survivant alors que je n'étais que vivant. Mais moi aussi, j'ai rencontré la plus belle femme du monde. Et personne ne sait pourquoi elle m'a aimé. Surtout moi. Je crois que toute ma vie je serais l'enfant de tout cet alcool, de toute cette famille de dingue, de toute cette fureur, de toute ces conneries christiques, et de cette bave aux lèvres. J'ai rencontré la plus belle femme du monde et je sais que je peux mourir. Je peux mourir même si je n'en ai pas l'intention. Je peux mourir même si tu n'en a pas l'intention. Je peux mourir parce que je t'aime. Et que tu m'aimes. Que tu m'aimes.