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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 00:00

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Le sourire de l'innocence c'est ce qu'ils disent quand ils parlent du sourire de l'enfant, c'est ce qu'ils disent quand ils parlent du sourire des enfants. Je regarde cette photo de classe, la professeur avec la dentition proéminente, et les enfants qui sourient hilares, les enfants de l'innocence sans doute. J'ai marché dans la ville gelée, avec le vent qui fouette, j'ai erré dans la rue des pyrénées qui portait bien son nom en ce soir de janvier, j'ai pensé à la vie qui s'en allait et qui ne revenait pas.Il n'y a ni innocents, ni coupables, il n'y a ni jeunes, ni vieux, nous sommes tous sur le bateau en train d'écoper. Remplissant notre propre tonneau des danaïdes, encore et toujours, avec des larmes au bout des doigt, avec des sourires au bout des ongles. Je regarde la photo, les vêtements des enfants, j'essaie de me souvenir l'âge que j'avais, je devais être vers le ce2 ou le cm1. J'étais amoureux d'une fille qui s'appelait christine, sa mère est morte quelques années plus tard, je me souviens comme j'adorais sa mère qui sentait les fleurs et la groseille. Je faisais du rugby avec son frère. Je lis la carte de voeux qui souhaite à ma mère une bonne année. Je me demande si je dois répondre, si je dois écrire une lettre, envoyer un faire-part. Je regarde l'enfant de la photo au loin qui s'épuise pour les autres. Maintenant que sa mère est malade, je comprends ce qu'elle ressentait, quand elle attendait de nouvelles de la mienne, quand je lui disais de ne pas s'inquièter. Je comprends mieux comme loin de tout, on peut s'inquièter. Je comprends même soeur l'américaine et sa voix tremblante au petit matin. Je cours sur le pavé de Belleville, je nage dans le canal de l'ourcq, je vole sur les buttes chaumont, je surfe dans la rue de ménilmontant, je bois un picon dans ce rade ou je t'avais emmené et ou tu avais demandé une infusion a 6 heures du soir. Je regarde la mer au loin sur saint malo qui se retire doucement, je pense au vieil homme de Paramé, devine la tour solidor de saint servan. Je dessine ton sourire avec mes doigts sur la photo de classe. Je suis les courbes de ton visage et je les dépose au creux de mon âme, de mon coeur et ma vie. Je dépose nos souvenirs communs. Je dépose ma vie et la tienne. J'ouvre la porte pour que tu puisses rentrer. Même si ce n'est pas aujourd'hui ce sera pour demain. Ce sera pour demain.

 

 

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