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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 23:47

 

http://cinemeccanica.files.wordpress.com/2010/06/5981-1-sailor-et-lula.jpg

 

Comme dit le célèbre proverbe chinois plus on est de fous moins y a de riz « les 30 premières années se passent à ne pouvoir se réveiller les 30 suivantes à ne pouvoir s’endormir ». Jamais entendu un truc plus juste depuis que j’ai entamé les 30 suivantes. Sachant que le sage rajoutait quand au 30 dernières on ne sait plus si on se réveille ou l’on s’endort mais à chaque fois on pense que c’est définitif. Mais je n'y arriverais pas. C’est ce que je voulais te dire l’autre soir, je voulais te citer ces proverbes et pas du tout parce qu’on était dans le treizième mais juste pour apaiser le volcan en fusion que semble être devenu ton corps. Ou ton cœur. Alors j’ai dit je voudrais te dire 3 phrases qui seraient 3 chefs d’œuvre et après tout ce doit être possible regarde james gray il a fait 3 films qui sont 3 chefs d’œuvre. Nous étions au 14 rue de tolbiac et tu m’as suggéré embrassons nous 1 dernière fois. Ou 2. Je ne voulais regarder 17 larmes coulés sur tes joues pour chacun des mensonges que je t’ai dit, tu m’as dit je ne connais personne qui mente autant que toi. Ils disaient quoi tes 2 amis de port-louis ? Il a 6 personnalités comme le caméléon de madagascar. Ensuite nous mangeâmes au je ne sais combien de l’avenue d’ivry, l’adresse cachée ma cantine, j’ai bu 3 tsingtao pendant que tes 10 doigts pianotaient la nappe en papier. Tu m’as dit quittons-nous pour la huitième fois, on se reverra dans 3 ou 4 mois ce sera bon pour mon moi. Tu n’es pas toi. Je ne suis personne, je ne ressemble à rien j’ai dis avec grandiloquence. Une des enfants du patron est venue me voir, elle m’a dit l’homme aux taches, tu veux un bo bun tcha yo je parie. Je ne veux plus t’entendre, tu as dit, je ne veux plus m’entendre te parler. On pourrait boire des verres, j’ai proposé. C’est tout ce que tu as trouvé ? tu as dis. Mais déjà tu étais partie. Je bois. Envie. Depuis le temps. Je suis le mal de crâne qui ne se tient pas bien. Je suis le petit malin qui veut boire. Un verre. Ou deux. Trois, quatre, la la.  La douleur et l’orgie. Toujours les mêmes conneries, tous ces cons qui font la gueule. La vie qui s’affaisse, tout ça quoi, la faiblesse des tarés. La mouvance des ratés. Goût du foie au bout de la bouche. La cuite en fuite qui s’évapore, l’estomac qui se tord. J’écris ces lignes à l’encre de l’ivresse, ma vie c’est un ramassis de conneries. Comme tout le monde. Tu pourrais dormir un peu, oublier tout ça. Tu ne sais plus rien, tu es juste réglé à nouveau, se lever, heureux d’être vivant, se lever, les gueules de travers dans le bus, dans le rer, dans le métro, tu t’en fous toi. T’écoute tu lis. Je suis à nouveau une fourmi travailleuse, dans ce bâtiment à la kafka. Toujours perdu, des ascenseurs, des couloirs, des gens qui frôlent partout les murs. Tout le monde qui se regarde, les corps dévorés d’ennui, mus par une énergie soudaine pour aller regarder les gobelets en plastique dégringoler dans la machine. Le boulot c’est un destin de machine à café. La vie c’est l’ennui du liquide qui coule.  Toujours les mêmes corps ensuite, dans la nuit, les mêmes rues qui descendent, les mêmes serveurs qui ne se donnent plus la peine d’essuyer le zinc. Je suis un personnage de georges perec c’est pas si mal après tout. Le gosier toujours sec. Les corps jeunes et pleins d’espoirs, ou non les corps si jeunes et si fatigués à l’expo larry clark. Hell me dit, je te vois dans leurs yeux, le pire c’est que je te vois. Hell tourne tout au tragique, c’est une fille après tout. J’ai la bouche pâteuse bien plus tard, l’esprit tellement tourné vers l’alcool, il faut bien comprendre c’est pas une posture. Je suis juste une raclure. Et toujours la gueule aussi clean. L’autre con qui me dit je me suis toujours demandé. Je te vois toujours bourré mais je me suis toujours demandé. C’est pas possible de ne pas être marqué. Des rues à descendre, des rues à monter, faut bien comprendre la gueule de travers à 11 heures du soir, quand l’escalator du métro stalingrad est fermé, et que tu vois ces millions de marches a monter, faut bien comprendre. T’envoies des messages que tu ne comprends plus à des filles que tu ne connais pas.  Gueule sur l’asphalte. Ca descend la rue des Pyrénées, ça descend. Par moments.  Epars et soudains. Tu rigoles comme un demeuré devand la porte cochère, elle pleure à la fenêtre et tu comprends que c’est l’émotion. Tu comprends juste hein, c’est pas un sentiment qui peut t’atteindre. Tu regarde la nuit qui s’évapore, place au petit jour, les transports, la machine à café, les bâtiments, la cantine, les discussions sans intérêts, les regards absents. Le trottoir ça fait comme des reflets de jour, il fait plus tout noir. De l’eau tombe du ciel comme pour nettoyer la tête. Et préparer la prochaine fête. Une prochaine fête.

 

 

 

 

 


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