J'erre un peu au milieu des prostituées chinoises qui sont regroupées par grappe en tirant sur ma cigarette. Aucune d'elle n'a le visage du fantôme. J'assèche ma flask de jack daniel's mais aucune gorgée n'a le goût des lèvres du fantôme. Les rues et la nuit dans lesquelles je m'enfonce ont le goût du manque du fantôme. Je marche le long du quai mais il n'y a pas la mer sur le boulevard de Belleville. Des types ivres morts chantent dans la nuit un peu fraîche d'un hiver qui ne démarre jamais. Les rues sont sombres et je devine les ombres qui m'épient mais je continue ma marche sans retour vers le fantôme. Les yeux sombre de la nuit ont un peu ses pupilles et on dirait qu'elle me regarde. Je me perds parce que je suis ivre mort et qu'il faut escalader la colline de ménilmontant et que les tramways ne passent plus. Je vide encore une gorgée pour sentir le souffle de l'énergie me ramener vers chez moi. Tu viens King-kong me demande une prostituée chinoise qui ne doit pas atteindre son mètre cinquante malgré les talons. Je regarde les poissons dans l'aquarium du pacifique. Je marche encore et encore. Le fantôme est la, me prenant la main, me forçant à passer par le belvédère du parc de belleville pour regarder la tour eiffel clignoter. Elle m'arrache ma flask des mains avant que j'ai pu la porter à mes lèvres. Je suis seul dans la nuit. Je suis seul dans mon immeuble alors que je traverse la cour et qu'un couple s'embrasse dans l'endroit le moins romantique du monde, entre deux poubelles. Je m'arrête devant ma porte et je m'allonge sur le palier. Je n'en bougerais pas jusqu’à ce que je le fantôme ouvre la porte. Je m'allonge sur le palier jusqu’à ce que le fantôme ouvre la porte. Notre porte.
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