Anatomie Bousculaire 17 (Burke)

Je regarde au loin. Aussi loin que mes yeux voient. Le bayou à l'aube. Le brouillard se lève lentement aussi apaisé que la respiration du fantôme qui dort dans la cabine. Un crocodile passe a quelques mètres du bateau. On se fait un clin d’œil réciproque et puis il continue de glisser peinard dans l'eau encore sombre de la fin de nuit. Je rentre dans la cabine, on dirait que le fantôme enfin apaisé, dort d'un sommeil profond. Je m'assieds sur le lit et je regarde les plus belles fesses de la galaxie, Le souffle coupé, je reste ainsi pendant de longues minutes. On m'appelle de l'autre côté de la rive et je sais bien que c'est cletus. Comment va la bombe anatomique qui croit encore que tu es le plus bel homme du monde il me demande alors que le jour transforme enfin l'essai pour parvenir a se lever. Elle dort je souris. Le fantôme adore cletus qui vénère le fantôme. Il faut qu'elle se repose je lui dis alors que nous nous éloignons du bateau. La chaleur cisaille déjà le souffle du marais. Je pense a ses fesses alors que cletus me chante les louanges de la plus belle femme du monde. Comme elle est jolie ta femme rouquemoutte, je comprends pas comment une femme peut trouver beau un putain de rouquin comme toi mais bon, hormis un certain mauvais goût c'est une chouette fille. Je devine le souffle du fantôme et sa respiration régulière. Je regarde cletus qui siffle en conduisant la corvette alors qu'une faible pluie commence a bruiner. J'admire le ciel qui se couvre de gris et je pense a l'instant ou je rentrerais sur le bateau. Je pense a ce moment ou je prendrais le fantôme dans mes bras et j'embrasserais sa peau nue et ses lèvres. Je crois que je veux me perdre en elle. Je sais que je veux me perdre en toi. Me perdre en toi.