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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 16:42

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Je dépose les armes sur le tarmac de tes sentiments. Nous valsons dans les rues un peu crades du quartier saint blaise. Nous nous engueulons vers la place edith piaf, nous retrouvons un peu hilares devand la médiathèque marguerite duras en face du gambetta et de la flèche d'or. Comment s'appelait ce squat dejà a cet endroit. Le 105 le 103 je ne me souviens plus. Nous retrouvons le garçon qui fait si jeune devant le métro alexandre dumas. On s'égare non. On mange tous trois la même chose, ils parlent mais je ne les entends pas. Je ne suis plus là. Il serait temps que je m'en rende compte. La fille aux dents du bonheur du plitburo me sourit quand elle me voit arriver derrière son guichet, je ne te demande pas comment tu vas elle dit, je sais que tu vas bien, c'est génial d'etre comme toi toujours de bonne humeur. Je me demande si c'est pas pour ça que je suis complétement dingue. Ce matin je voulais mourir. Un flingue dans la bouche. Ce matin je voulais m'adoucir l'âme mais tu sais c'est comme qui dirait un fragment de mort qui ne passe pas. Tu voudrais pas me laisser crever. Et puis je retourne aux abysses, et puis je me pends encore un peu pour ne plus savoir qui je suis. Voilà comme ça commence. Une autre fille arrive et dis oh toi tu vas toujours bien tu t'en fais jamais c'est juste génial d'être ainsi. Je me souviens du type pour lequel j'aurai donné ma vie ce type sur lequel aujourd'hui je ne pisserais même pas pour l'éteindre si son corps était en flamme à côté de moi, je me souviens de ce type qui disait comment tu fais pour paraître toujours heureux alors que tu ne l'es jamais. C'est pas si simple. Tu verrais mon euphorie au réveil comme j'en reviens pas d'être en vie et de me réveiller, comme je sautille partout, une fille m'a quitté à cause de ça, je peux plus le matin elle dit, bordel cette pêche insouciante alors que tu t'es pris une murge phénomènale la veille qu'elle disait en soupirant. Je vais prendre l'apéro sur la place krasucki, les cascades sont fermés, tout le monde est aux balcons. Jamais vu un rade porter un nom aussi peu en phase avec ce qu'il est. Enfin bref on se boit quelques picons, j'essaie de bloquer l'infusion de tristesse que je ressens depuis la veille au soir, c'est comme si revoir les gens me rappelaient comme je les avais aimé, comme si je me rendais compte que j'étais toujours plus humain. L'épiderme y est passé, on va bientôt attaquer l'os. Le type debout contre la bagnole, sa bière à la main, me dit toi tu es dans la musique, enfin tu es musicien ? Euh non, je lui dis, pas vraiment. Je vois qu'il semble penaud, alors je lui dis enfin oué un peu j'ai organisé pas mal de concert d' anarcho punk hardcore métal tu vois mais c'était il y a longtemps. Il sourit et puis il lâche j'en étais sûr. Bordel hurle ma responsable, je sais pas ce que tu fume mais c'est fort. Bordel je t'aime bien le côté martien venu d'une autre planête je déteste pas elle dit mais tu veux pas un peu freiner sur les conneries. T'espas obligé de détruire tout l'immeuble juste pour fracasser une boîte aux lettres. Tu veux pas apprendre la demi-mesure elle me dit. Le type qui m'énerve un peu mais en même temps je le déteste pas mais bon parfois il me gonfle me dit qu'il part a san francisco. Cool je lui dis. Et je lui demande rien. Mais putain pourquoi faut-il que ce cinglé en rajoute et se justifie. Oui tu comprends je veux étudier l"évolution de l'underground et puis gnagnagninana j'écoute plus. Faudrait-il qu'il arrête d'écouter tout le temps france-culture je me dis. Bordel il sort avec fille rousse et je me dis mais pourquoi toutes les nanas mêmes les plus intelligentes sortent toujours avec ce genre de types. Je devrais me prendre plus au sérieux je me dis. Je vais manger avec fille rousse, pendant que le type part larguer son ancienne copine, je l'emmène dans ce resto incroyable ou la carte est composé de dessins d'enfants et ou le patron vient te voir pour savoir ce qui te ferait plaisir. Elle adore l'endroit. Bordel elle dit ça fait 14 ans que j'habite ici et je connaissais pas. Elle me raconte un peu sa vie et quand elle me parle du père de son fils et qu'elle me dit qui c'est,  je lui dis oui je le connais. Alors toi aussi elle dit, toi aussi tu le connais c'est marrant elle dit tout le monde le connait. Je me souviens de la veille je me demande qu'elle est notre part de plaisir, notre part de souffrance, si nous parviendrons à nous détruire. Je me demande si c'est important, je me demande pourquoi nous continuons à nous voir. Tu es la pire et la plus chouette des drogues que je connaisse je lui ai dis. On retourne vers la place krasu avec fille rousse et la on rencontre le type avec la fille qu'il vient de larguer. Enfin c'est ce que je me dis. On va à la mer à boire. La plus belle vue de paris me dit la fille ivre morte. Et les serveuses les moins sympas je lui dis. Ca fait l'équilibre. T'es un putain d'intellectuel elle me dit, je sens que je te déteste. Le mec fait la gueule, fille rousse rigole dès que j'ouvre la bouche. Mais c'est à côté de lui qu'elle est. Et c'est à lui qu'elle tient la main. Toute ma vie. On découvre par hasard avec serpillère à bière qu'elle à vécu a bruxelles, ou je lui demande, saint gilles elle me répond. Comme tous les français, comme tous les has-been, comme les pseudo-artistes, comme tout les alcooliques. Ah non, les bibinards ça serait plutôt les marolles. Saint gilles, alors tu traînais ou au verschueren ? Non. Au président. Non ? Toi tu squattais à l'union je lui dis. Oui elle dit, bordel j'étais tout le temps à l'union. Et tu habitais rue du métal j'ajoute. Oui bordel elle s'exclame, t'es un putain de connard et un intellectuel de merde mais je dois reconnaître que tu as raison. Ensuite le type se barre, d'un coup, un scud qu'a dû lui envoyer la fille mais que je n'ai pas compris. Et puis on s'en va aussi, fille rousse me dit bon je vais le voir le garçon, la fille ivre morte qui a vécu rue du métal me demande si je veux venir avec elle. Je vais me coucher je lui dis.  Ben moi aussi elle dit. Je descends la rue des envierges et sifflotant, je remonte par la rue de la mare. Je suis le plus triste et le plus heureux des hommes. Et ce chaque jour et chaque nuit de chacune de mes vies. Oui je sais c'est n'importe quoi. Mais ça restera entre toi et moi. On l'ébruitera pas.Entre toi et moi.

 

 

 

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