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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 17:07

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L’instant d’après tu sais. Elle secoue ses cheveux, je secoue mon crâne. Le commencement de la nuit, boire tu sais, les instants qui s’enroulent, les souffles qui expirent doucement tu sais. Le zinc là, nous sommes las mais si heureux d’être vivants, si heureux d’être des perdants. Nous n’avons pas le tourment de la carrière tu sais, on pourrait disparaitre, on voudrait disparaître, on va disparaître. Tu monte la rue des reculettes à bout de souffre faut être bourré pour monter une rue pareille au petit matin, cette montée sans fin, t’as les mollets qui grincent. Tu ne sais pas, tes poings grattent le mur usé en crépi, c’est l’aurore, tu sais après la nuit et avant l’aube. Le tourment du temps n’est rien, tu as un verre au bout des mains, un peu de mousse sur les ongles. Un peu de sang au bout des phalanges tu déboule rue abel hovelacque, tellement à bout du souffle, tu zigzagues, tu divagues, tu te crois dans brouillard au pont de tolbiac, mais tu peux toujours te brosser pour trouver le pont de tolbiac. Latéralité des mouvements, tu prends l’avenue de la sœur rosalie, cette avenue qui doit faire 20 mètres de long à tout casser, l’avenue la plus courte de paris. Si tu penses à ça le cerveau fonctionne encore. Elle secoue des cheveux, en laisse dans le lavabo, j’ai une croute au dessus du sourcil, tu tends vers l’épure, le jour est en teintes grises quand tu parviens place d’Italie. On boirait bien un coup hein, des bancs non c’est dormir, le métro déjà, quelques voitures, quelques ombres face au tour. Elle secoue ses cheveux face au miroir de la salle de bains de la chambre d’hôtel, elle secoue encore une dernière fois comme pour que tu puisses incruster le souvenir dans ton crâne. Tu ris un peu, un bus en passant, un passant qui pisse, un amant qui passe, il fait presque jour tu ne sais pas ce que ça veut dire. Un peu de vent dans les yeux, un peu de larmes pour la route. Et puis tu passes...Je suis déjà tellement bourré, tellement ailleurs, comme un légume en transe intense. L’orage pointe quand j’arrive l’orage pointe aucune importance le genou qui grésille le genou qui hurle gueule le genou va me lâcher je me souviens clinique du sport je me souviens le médecin putain c’était un guet apens ben vous croyez quoi je lui dis pourtant j’étais pas le meilleur à la rigueur le plus intelligent c’est sur mais pas le meilleur ils m’ont tué c’est le jeu le type qui m’a tué le genou je le verrais à la télé c’est le jeu j’étais peut être le plus con en fin de compte ben ouais en fin de compte le médecin c’est de famille tout le monde se croit plus intelligent dans cette famille plus intelligent et immortel ben oui je me souviens je lui dis je me souviens tu m’étonnes un vol plané sur mon genou des mois à se chier dessus des mois à pleurer pour rien enfin pas pleurer des mois avec frère connard qui vient me planter ses yeux de crétins finis dans mes yeux des mois ma mère qui pleure mon père qui rigole mais tout intérieur mais surtout mon père qui rigole et mon frère qui me regarde dans les yeux et le médecin tu sais le médecin mais c’est quoi ce gars qui vous a fracassé le genou c’est quoi et puis je ris je pleure je lui dis parano non mais vous croyez quoi les gens ça m’intéresse mais j’ai trop bu déjà j’ai trop bu je crois et puis tu sais pas tu pourras pas et là je marche sous la pluie je marche il pleut déjà un peu c’est un jour qui finit un de plus un de moins c’est une question de point de vue elle dit tu demandes trop elle dit tu demande tout c’est pas con remarque tu mets tout sur la table c’est pas con remarque tu dépose tout mais tu n’offres rien tu ne propose rien pas d’alternative tu meurs pour tes idées c’est pas con remarque mon genou grince c’est comme de la vie qui se délite…Et les mêmes évenements qui recommencent jour après jour, je gâche les rencontres au fur et a mesure de mes déroutes, je suis alcoolique, je m'en veux pour ça ou je m'en veux pas, je t'en veux ou pas, après l'ennui la vie, tes lèvres mes livres, tout ça tu sais je ne peux plus je ne peux pas, il n'y a plus personne, elle secoue ses cheveux devand le miroir de la salle de bains, elle secoue ses lèvres, les essore un peu, je me tends vers la nuit, un long jour sans cauchemar, je ne lui en veux pas, elle n'en veut plus, je me vautre dans le las et la rue, je m'immole sur ma tristesse, relire les cloches de détresse, l'odeur du chlore, c'est le meilleur moment de la journée, l'idée d'éclore, lueur du corps. Alors je plonge. Un jour je ne remonterais pas à la surface, un jour, et plus personne ne m'aidera. Un jour. Nous n'en sommes pas la. Nous n'en sommes pas las. 

 

 

 

 

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