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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 04:43

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Alors le sommeil te quitte. Même lui tu te dis en riant et en te levant. Tu ouvres toutes les fenêtres malgré qu'il fasse encore nuit, il ne fait même pas froid. Tu regarde l'horizon, il n'y en a pas, tu essaie de deviner la lumière. L'insomnie te tenaille, comme tout le reste, tu sens que ton corps se rebelle, n'en peux plus, tu sens que ton corps est comme l'arme qui se retourne contre toi. Elle me dit tu sais je m'inquiète pour toi, tu sais, elle a un semblant d'humanité, elle quitte le masque de la chef froide, c'est l'après-midi, j'ai explosé le midi, je me suis retrouvé en furie, sans avoir bu. Je fais une dépression carabinée, même de l'écrire me semble comique. Je n'ai envie de rien. J'ai pas mangé depuis 36 heures, un truc dans le genre, je suis en train de vivre les montagnes russes, j'ai pleuré une demi-heure ce matin, parce que personne ne m'aime et que même si quelqu'un m'aimait je ne serais pas capable de le voir. La vie je pensais que c'était beaucoup plus drôle que ça. Ne pas boire je pensais que c'était beaucoup plus drôle que ça. Levé à 5 heures  du matin en attendant que le jour se lève. Je gâche tout, le beau voyage de l'une, les certitudes de l'autre. L'instant d'après je ris aux éclats. Il faut que je mange je me dis. Le soir, alors que je descend mon beefteack à la terrasse du café, attendant que la mort arrive, le soir même une jolie fille me regarde et vient me parler et me dit, tu sais ça se sent que tu souffrres. Non je me dis je me consumme à l'intérieur. Elle me dit tes notes sont mauvaises, on dirait que tu abandonnes, pourtant tu sais tu es le boutte en train, elles font toutes une tête, merde on dirait un cimetière, non elle ne dit pas merde, et toi tu mets un peu d'ambiance. La grande responsable rentre dans le bureau, avec son corps d'anorexique, la femme qui ne sourit jamais, bordel elle s'assoit sur la chaise à côté de moi, elle dit, vous êtes le seul homme, c'est difficile, vous ne pouvez pas abandonner maintenant, vous ne pouvez pas. Elle dit je sais que c'est épuisant, que c'est difficile, et là, elle me dit ce truc qui me fait hurler de rire à l'intérieur, elle dit prenez du guronsan. Vous avez l'air fatigué, vous avez l'air...Une autre responsable, pourquoi tu es toujours rêveur, toujours ailleurs ? Viens me voir pleurer à 5 heures du matin j'ai envie de lui dire, sur ma pauvre vie de crétin, tu sais, quand tu arrêtes de boire, tu comprends que tout cela est tellement vain, que l'on viendra te voir si on a rien d'autre à faire, que l'on couchera avec toi si on a personne d'autre avec qui couché, tu es le roux de secours. Juste ça. Alors la vie reflue et puis tout à coup tu ne sais pas pourquoi tu touches l'euphorie, même si tu sais que c'est factice. Tu te dis que tu es l'homme le plus heureux du monde. Tu as juste envie de danser, de crier, de hurler, tu dis a grande responsable qui dit je ne serai pas la demain, tu lui dis mais ça ne va pas de nous annoncer des choses comme ça sans préparation, pendant que tes collègues te regardent en hochant la tête en disant cette fois non c'est juste pas possible, cette fois-ci c'était trop. Tu te retrouve à ce concert, la chanteuse te dit, j'aime bien tu ne change pas, alors que toi tu crois que tu es en train de mourir. Tu te dis qu'il faudrait manger mais tu sais que tu ne mangeras pas, tu te dis qu'il faudrait dormir mais tu sais bien que tu ne dormiras pas. Tu attends que les jours passent, tu attends et rien n'arrivera. Car les gens qui doivent venir ne viendront pas, car les gens qui doivent revenir ne reviendront pas. Ou alors juste pour regarder, juste pour voir ta gueule et te dire, c'est chouette de te voir, tu n'es personne mais c'est chouette de te voir, j'ai rendez-vous avec un autre hein, mais on se fait un truc bientôt. Automate de ta propre dépression, tu n'as même pas envie de boire pour oublier tout ça, car c'est juste la vie, c'est juste ta vie. Et contrairement aux autres, tu ne sais toujours pas ce que tu dois en faire. Du moins pas pour l'instant. Alors tu te regardes dans le miroir. Et tu te demandes, c'est ou que j'ai merdé, bordel, qu'est ce qui ne va pas chez moi ? Mais de te poser la question est bien trop épuisant pour que tu cherches à trouver la réponse. Comme si ça te faisait peur. Comme si...

 

 

 

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commentaires

L
<br /> ah oue ? t'aimes pas les barbecues familiaux des les lotissements ?<br /> (quelle deception, moi qui voulait t'inviter, justement...)<br /> <br /> <br />
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L
<br /> oui ben j'avais écrit "employés" et puis je me suis dit peut-être il aime bien les maîtres nageurs...<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Pas seulement les gens à l'accueil dans les piscines municipales...Tous les employés des piscines municipales....<br /> <br /> <br />
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L
<br /> y a bien un truc, des trucs... moi je te fais le top five de ce que tu détestes (ouh que je suis présomptueuse ce soir, ouh que je m'en fous) :<br /> <br /> les barbecues familiaux dans des lotissements<br /> les idées de droite<br /> la chaleur<br /> les gens à l'accueil dans les piscines municipales<br /> toulouse ? (je suis pas sure pour toulouse)<br /> <br /> (je serai pas vexée si j'ai faux)<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Ben si je savais je répondrai....<br /> <br /> <br />
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