Une personne qui ne te comprends pas c'est sans doute ce que cherche chaque être humain en ce bas monde. C'est tellement plus simple. Au fond on ne veut vivre que de sa solitude. Allez tous vous faire enfiler avec vos sentiments, ne revenez plus avec vos petits discours acariâtre. Une femme en robe de mariée se fait maquiller devant le pont au cadenas. On dirait que la vie s'amoncelle en petits détritus sans importance, en des pensées fétides aux frontières de l'absence. Nos vies sont des présences qui n'occupent plus personne. Il n'est plus d'illusions, plus de suffisance, plus même de relations entre les mots que j'écris. Le tourment est un sentiment que je n'ai jamais mérité. Des gens continuent de courir le long de la seine dans une aube qui se fait de plus en plus tardive. La vie n'est qu'illusions factices, sentimentalité de gerbe, alcool mal ingurgité, drogue non maîtrisé. Des gens crient pour qu'on ne les entende plus, des murmures se pâment pour qu'on les branle. Arrêter c'est aussi ne plus rien comprendre, se retrouver face a la vie, se dédouaner a nouveau de la mort. Des femmes habillées en robe de mariée se font maquillées a 7 heures du matin sur le pont aux cadenas pour prendre des photos ridicules devant notre dame, des crétins en baskets courent le long de la seine pour se croire en bonne santé. Je dévie ma douleur pour ne pas qu'elle prenne une route qui ne ne te concerne plus, je me noie au fur et a mesure que les autres pensent que je m'enfonce dans le bonheur, même si comme tout le monde, je comprends que ce n'est pas possible d'oublier. En fin de compte, on ne peut que remémorer les événements dans la vie puisqu'on ne sait pas les vivre et pus les revivre. Dans un grand feu de joie, je dépose mon âme, mon cœur et tout mon être. Je ne vais même pas fuir en allant au cinéma ou en voyageant vers je ne sais quelle destination idiote. Je vais désormais vivre auprès de gens qui ne me comprennent pas et que je ne comprends pas. Je vais essaimer mes souvenirs pour me rappeler la vie d'avant. J'irais peut-être fréquenter le peuple fantôme mais je sais bien qu'en fin de compte je retournerais dans le pays ou les gens n'existent pas. Je resterais auprès d'eux, dans le silence et le vide, tournant les pages des livres de ceux qui sont édités, feuilletant la rage et la fièvre alors que dehors le froid, le silence envahira l'espace et que la dictature vérifiera que les gens continuent de ne pas vivre. J'ai envie de vous dire adieu mais je sais bien que j'y reviendrai. J'ai envie de vous dire adieu pour que vous viviez a votre tour mais je sais bien que j'y reviendrai. Je sais bien que je reviendrai. Même si je ne suis plus la. Je sais que je reviendrai.