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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 19:57

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Le caissier du franprix de la rue de reuilly dit au type de la sécurité cette phrase un peu définitive, même les indiens te lâchent un jour ou l'autre, même eux te lâchent. Puis il hoche la tête comme pour s'approuver et fait défiler mes achats devand l'oeil électronique et froid de sa caisse.  Le type qui fait la manche est revenu, je l'ai vu hier matin, je me suis demandé combien de temps il tenait dehors avec ce froid. On s'est dit bonjour. Il était 7 heures du matin. Peut-être 8, il neigeait et il faisait nuit. On doit-être pas loin de 45 jours sans picoler, pas loin ou presque, des envies soudaines de sucre, des envies de dessert, des envies de raisins écrasés, maturés, des envies de houblon, des envies de toi, de toi, et aussi de toi et de tous les autres. Les images sur les écrans, les silences dans la radio, les lèvres closes. Mes docks glissent sur les trottoirs gelés, des types klaxonnent dans la rue. Cafés, cafés et cigarettes. J'ai envie de boire mais je n'ai pas envie de cuite. Mais c'est toujours ainsi non j'imagine. Alors pourquoi les ivresses se transforment en biture, pourquoi les sourires se transforment en colère, pourquoi jekyll deviend hyde, pourquoi je me mets à courir comme un dératé dans la rue au lieu d'éxecuter des entrechats. Tu te sens bien dans cet univers clos et froid, tu alignes les longueurs pour apaiser ton corps et ton esprit, tu allonges les bras. L'eau tiède deviend chaude. Tu ne fais plus attention aux corps depuis que tu fréquentes les piscines, tu n'as plus de pudeur, tu n'as plus cette impression de malaise à exposer la carcasse et la bidoche. Tu avales la neige, en marchant, tu dis à un espèce de roquet hirsute qui aboie comme un cinglé dans la rue de bercy en face de la cinémathèque de fermer sa gueule, la jeune fille dit à son fauve de continuer juste pour te faire chier. Alors tu te mets à aboyer à ton tour, tu sens la folie te gagner. Tout à ton nouveau délire des ressemblances, il te revient à l'esprit ce rasta dans une soirée en banlieue dans une coquette maison qui t'avait tendu un bédo en te demandant si t'étais pas le fils de  cohn bendit. Ta mère te répète les paroles de la cancerologue. Votre fils il a une bonne nature ça doit-être bien d'être toujours d'aussi bonne humeur. Tu rigoles.  Tu te demandes comment tu fais pour donner le change tout le temps ainsi. Ta voisine au politburo qui te dit qu'elle va demander une prime pour supporter toutes les horreurs que tu dis à longueur de journée. La mousse de malabar du restaurant de l'avenue jean jaurès ne te convainc pas. C'est le deuxième dessert au malabar que tu goûte en quelques jours et tu te demandes d'ou vient cette mode. Tu n'écris pour personne. Tu es las pour tout le monde.  L'absence d'alcool devrait t'ouvrir au monde, tu as comme l'impression que c'est l'inverse. Faudrait laver tes rideaux pour mieux voir le monde au dehors tu te dis. Ou alors c'est tes yeux. A moins que ce soit toi. Qui sait ?

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commentaires

L
<br /> oh j'adore. tout le temps<br /> <br /> <br />
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