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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 07:38

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Je m'endors. Je pense à la vie d'avant. Je bois. Envie. Depuis le temps. Je suis le mal de crâne qui ne se tient pas bien. Je suis le petit malin qui veut boire. Un verre. Ou deux. Trois, quatre, la la. La douleur et l’orgie. Toujours les mêmes conneries, tous ces cons qui font la gueule. La vie qui s’affaisse, tout ça quoi, la faiblesse des tarés. Vous ne comprenez donc pas, 14 degrés de gueule de bois. Le goût du fût au bout de la langue, le goût du foie au bout de la bouche. La cuite en fuite qui s’évapore, l’estomac qui se tord. J’écris ces lignes à l’encre de l’ivresse, ma vie c’est un ramassis de conneries. Comme tout le monde. Tu pourrais dormir un peu, oublier tout ça. Tu ne sais plus rien, tu es juste réglé à nouveau, se lever, heureux d’être vivant, se lever, les gueules de travers dans le bus, dans le métro, tu t’en fous toi. T’écoute tu lis. Je suis à nouveau une fourmi travailleuse, dans ce bâtiment à la kafka. Toujours perdu, des ascenseurs, des couloirs, des gens qui frôlent partout les murs. Tout le monde qui se regarde, les corps dévorés d’ennui, mus par une énergie soudaine pour aller regarder les gobelets en plastique dégringoler dans la machine. Le boulot c’est un destin de machine à café. La vie c’est l’ennui du liquide qui coule.  Toujours les mêmes corps ensuite, dans la nuit, les mêmes rues qui descendent, les mêmes serveurs qui ne se donnent plus la peine d’essuyer le zinc. Je suis un rat de georges perec c’est pas si mal après tout. Le gosier toujours sec. Hell me dit, je te vois dans leurs yeux, le pire c’est que je te vois. Hell tourne tout au tragique, c’est une fille après tout. J’ai la bouche pâteuse bien plus tard, l’esprit tellement tourné vers l’alcool, il faut bien comprendre c’est pas une posture. Je suis juste une raclure. Et toujours la gueule aussi immature. L’autre con qui me dit je me suis toujours demandé. Je te vois toujours bourré mais je me suis toujours demandé. C’est pas possible de ne pas être marqué. Des rues à descendre, des rues à monter, faut bien comprendre la gueule de travers à 11 heures du soir, quand l’escalator du métro stalingrad est fermé, et que tu vois ces millions de marche à monter, faut bien comprendre. T’envoies des messages que tu ne comprends plus à des filles que tu ne connais pas.  Gueule sur l’asphalte. Ca descend la rue des Pyrénées, ça descend. Par moments.  Tu rigoles comme un demeuré devand la porte cochère, elle pleure à la fenêtre et tu comprends que c’est l’émotion. Tu comprends juste hein, c’est pas un sentiment qui peut t’atteindre. Tu regarde la nuit qui s’évapore, place au petit jour, les transports, la machine à café, les bâtiments, la cantine, les discussions sans intérêts, les regards absents. Le trottoir ça fait comme des reflets de jour, il fait plus tout noir. De l’eau tombe du ciel comme pour nettoyer la tête. Et préparer la prochaine fête. Le matin tu te dis, c'était ça la vie d'avant. Et maintenant ? 

 


 


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