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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 19:36

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Je referme le livre, je suis dans le métro, sur la ligne de la déroute, sur la ligne 2 la défaite, on doit être vers père lachaise, peut-être déjà a philippe auguste, peut-être encore à ménilmontant. Non je n'ai pas refermé le livre, je suis en train de lire les dernières lignes, je suis en train, j'ai beaucoup ri en lisant ce livre, pas mal, un peu tremblé, un peu levé les yeux au ciel, un peu haussé les épaules parfois. Là, je lis la postface de l'auteur, et tout d'un coup je sens mon corps qui se secoue, la je sens, je sens que les larmes me montent aux yeux. Je sens les tremblements. Bordel j'ai pas pleuré à jeun depuis quoi, 25 ou 30 ans, l'enterrement de ma grand-mère. Je sens les larmes qui arrivent, je les sens bien, je me demande ce qui m'arrive. Quelques heures avant, j'ai lu les mêmes lignes, quelques heures avant, à ma pause déjeuner, je me suis assis avec ce livre tout seul à une table pour  améliorerma socialisation en marche arrière au politburo, et déjà les mêmes secousses en lisant ces lignes, déjà des larmes, déjà se réfugier dans les toilettes pour que personne ne constate ma déchéance lacrymale. Bordel mais je deviens sentimental ou quoi. C'est le chlore qui me ralentit mon putain de cerveau déjà bien endommagé par l'alcool et les drogues ? Je me demande ce qui m'arrive, je me demande si je ne suis pas en train de devenir à moitié fou. Et là dans le métro je refeuillette le livre me demandant si c'est une bonne idée de le faire lire à ma mère ou pas, je me demande, et là les mêmes larmes qui reviennent. Je les refoule. Elle m'avait dit aussi, j'ai lu une sorte de bande déssinée, il faut que tu lises ça. Le cancer de maman ça s'appelle. Je pense que ça te fera du bien ou du mal. Mais je pense que ça t'intéressera. Je referme le livre. En fait je me rends compte que ce sont les écrits de la fin qui m'ont le plus touché. Je regarde droit devand moi jusque Nation. Je me demande si je vais réussir à ma lever en sortant du métro. J'ai juste envie de pleurer. Juste envie d'appeler ma mère pour lui dire qu'elle est tout ce qui me reste. Je reste assis. J'attends le terminus. J'attends. Et puis je ferme les yeux et je pleure dans ma tête. J'ai comme l'impression que ça me fait du bien.

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commentaires

D
"Le cancer de maman" de brian fies edition ça et la
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J
le livre?
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O
Ce coté sentimental à jeun, je le ressens aussi. Sous alcool, c'est plus de la violence sentimental je crois
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