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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 18:46
Bientôt 2 !

J'ai l'âge qu'avait david foster wallace quand il s'est suicidé je me dis en me réveillant dans la nuit bellevilloise. Je regarde ma tête de crétin sur un polaroid. Le 9 septembre, une éditrice m'a écrit que l'attrait à la mort et les idées glauques dénotaient avec la politique éditoriale de la maison. J'ai pas la gaieté de gavalda j'ai résumé. C'est comme ces classements sur les films de l'année. Personne ne cite jamais michael koolhaas. Ça n'a pas la gaieté de gavalda remarquer. Je regarde mon corps qui s'empâte, mon cœur qui s'engraisse, mon esprit qui s'embrume. Je vieillis seulement mais je vieillis salement. Elle est née a ixelles et est morte en suisse. Bordel je préférerais l'inverse. Même si je mettais pas beaucoup les pieds a ixelles sauf peut-être quand j'allais place flagey en face de la RTB. Toussaint traînait pas mal dans le café chic, comment il s'appelait déjà ? le belga ? Je ne comprends pas moi-même pourquoi cette phrase que je dis dans le téléphone -alors que je suis quai aux fleurs- me fait autant rire. Qu'il ne s'inquiète pas j'irais lui porter des oranges. Je pense moins 4 et moins 6. J'ai pas lu un livre de john irving depuis les années nonantes je me dis mais avant de lire celui que l'on m'a offert pour noël il faut que je lise le nick flynn. C'est comme goebel je me dis, personne ne lit flynn en france. Je regarde cette photo posé sur mon le rebord de ma table, contre mon radio-réveil, je regarde cette photo ou je regarde le fantôme qui me regarde que je regarde. Qui me regarde. Que je regarde. La belle et la bête. Cette photo me dit que sans doute ma vie n'aurait pas été totalement inutile. C'est le soir, les lumières éclairent belleville. Je décompte les heures. En attendant que tu viennes me trouver. En attendant que tu viennes me sauver. Je compte les heures. En t'attendant.

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