No heroics, please

Ecrire une novella il dit, ce genre littéraire inventé par goethe, dans ses unterhaltungen deutscher ausgewanderten. Je mange des biscottes au beurre salé pour retrouver le goût de toi. Le soleil se faufile a travers les fenêtres sales du petit appartement. Sales comme l'étaient les fenêtres du train malgré ton regard au travers. Soeur l'américaine annonce son débarquement comme pour venir clore la petite tragédie familiale. Nos vies orphelines. La femme de l'homme qui m'appelle fils m'explique que c'est la dernière semaine pour ses rayons et je sais bien qu'ensuite elle va venir. J'ai l'impression que saint malo s'éloigne. La vie n'est pas si difficile, la vie n'est qu'une alternance sucré-salé jusqu'a la chute finale. Mon oncle cinglé s'enfonce dans un déni qui le rends heureux malgré tout. S'il ne l'est pas déja. La voisine me récite des prières avec son sourire un peu flippant. Un téléphone sonne dans le vide. On repart de zéro dit soeur krishna, non on y va tout droit je ne lui dis pas. Je rencontre des filaments sombres tout au long de mon parquet, je pense a laver mes carreaux. J'execute quelques pas de danse un peu mécanique entre les murs blancs de mon appartement mais en fait peut-être que je grelotte. Je n'ai jamais eu peur de la solitude, je n'ai pas peur de l'absence. Mes sentiments sont des murs de pierre qui ne quittent jamais des contrées lointaines. Ou tu papillonnes entre des garçons de café qui t'offrent des pains au chocolats et des garçons très jeunes qui se promènent moitié nu au sortir de la douche. Mais je suis toujours la ne t'inquiète pas pour ça. Des vies en mouvements mais nos regards se tiennent. Nos vies sont des week-end dans des villes de province. Un peu figée, un peu lasse. Roughness. Comme disait hank, ne pas faire de la littérature. Rudesse. Prends moi la main puisque tu n'es pas la. Il n'est pas de souffrance avec toi ou sans toi. Il n'est pas de distance. Tu es forcément la. Absolument la.