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Un petit rail de douleur. Juste un petit. Juste un dernier. Juste oublier et partir. Tu regardes la pluie sur la ville, tu n'as plus tellement le courage d'affronter la vie. Tu vas juste t'immoler de pluie, te briser sur le trottoir, retourner avec les autres vers le néant des jours qui passent. L'instant d'avant ou celui d'après, cela n'aura plus d'importance. Tu n'es pas vivant tu ne seras jamais mort. N'oublie pas que ta vie c'est un poster aux chiottes. Les matins seront gris et ternes, les nuits seront vides mais ce n'est pas si grave. Tu boiras ton café assis sur ton tabouret de bar, accoudé a ton bar. Tu écouteras un peu de musique avant de partir ou des petites histoires comme celle de ce type ce matin sur france inter avec son distributeur d'argent gratuit. Tu souriras encore un peu, tu penseras à l'enfant qui dort quelque part dans les tréfonds de ton existence, tu penseras à celle qui dort dans les bras d'un autre, tu penseras à celle qui dort dans les bras de personne. Tu t'immergeras de chlore, tu iras dans les endroits ou l'on ne te parle pas comme une merde, tu continueras de te réjouir pour des petits évènements sans importance. Tu t'écrieras non mais tu te rends compte, hint et scorn à la machine du moulin rouge, non mais tu te rends compte frustration et cheveu à la clef a st germain. Tu es ainsi, totalement immature des sentiments, pleurant pour un rien, hypersensible a tout, sensible a rien. Tu ne souhaite ta vie a personne mais tu ne voudrais que personne d'autre ne vive ta vie. Tu gardes les yeux ouverts, tu sais bien que ton corps ressent toutes ces émotions trop fortes pour lui, la carcasse ne pourra pas tenir si longtemps. Mais ce n'est pas si grave. Tu te réjouis pour vendredi, tu te réjouis pour dimanche. Tu es encore vivant malgré les blessures, elle ne panseront pas, tu ne les oublieras pas mais que veux-tu on ne peut pas s'empêcher de vivre. Malgré tout.