Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 18:24

http://www.revuesequences.org/wordpress/wp-content/uploads/Passion-de-Jeanne-dArc-La_Dreyer.jpg

 

Je crois que les mots me lâchent. Un peu comme la vie. C'est comme si tout me noyait, comme si je ne savais plus marcher, respirer, comme si soudain je ne pouvais plus. L'air commence à manquer. Je ne sais plus parler aux gens, je retombe dans mes errements, je suis ivre mort et quand je ne le suis pas j'ai comme qui dirait la gueule de bois. Ma vie est un faux-semblant que l'alcool ou les médicaments ne pourront résoudre. Je ne sais plus parler aux gens, je ne sais plus comment j'ai atteinds, toucher l'épiderme des autres. Je hurle tout seul dans mon désert factice. C'est comme une langueur monotone, c'est comme si peu à peu la vie me quittait. Je n'ai plus peur de perdre, les gens, les sentiments, la vie. Ma vie est un film en noir et blanc qui passe dans un vieux ciné à la moquette usée, il n'y a plus de spectateurs, le peu qui sont venus sont partis au cours du film. Ceux qui ont voulu me rencontrer sont partis depuis, je n'ai que les mots pour me donner l'impression d'exister. Mais même eux. Même eux, bientôt vont me lâcher. Bien sur je pourrai prendre la fuite. Mais ce ne serait que retarder l'échéance. Alors je continues d'occuper l'espace, de donner l'illusion de vivre, mais je ne suis plus vraiment là. Chaque jour je me couche en me disant je n'ai rien fait. J'ai sans doute trop vécu sur le dos des autres. Va peut-être falloir que je pense à me supporter. Que je commence a vivre avec moi-même. Avec moi-même.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 23:47

 

http://cinemeccanica.files.wordpress.com/2010/06/5981-1-sailor-et-lula.jpg

 

Comme dit le célèbre proverbe chinois plus on est de fous moins y a de riz « les 30 premières années se passent à ne pouvoir se réveiller les 30 suivantes à ne pouvoir s’endormir ». Jamais entendu un truc plus juste depuis que j’ai entamé les 30 suivantes. Sachant que le sage rajoutait quand au 30 dernières on ne sait plus si on se réveille ou l’on s’endort mais à chaque fois on pense que c’est définitif. Mais je n'y arriverais pas. C’est ce que je voulais te dire l’autre soir, je voulais te citer ces proverbes et pas du tout parce qu’on était dans le treizième mais juste pour apaiser le volcan en fusion que semble être devenu ton corps. Ou ton cœur. Alors j’ai dit je voudrais te dire 3 phrases qui seraient 3 chefs d’œuvre et après tout ce doit être possible regarde james gray il a fait 3 films qui sont 3 chefs d’œuvre. Nous étions au 14 rue de tolbiac et tu m’as suggéré embrassons nous 1 dernière fois. Ou 2. Je ne voulais regarder 17 larmes coulés sur tes joues pour chacun des mensonges que je t’ai dit, tu m’as dit je ne connais personne qui mente autant que toi. Ils disaient quoi tes 2 amis de port-louis ? Il a 6 personnalités comme le caméléon de madagascar. Ensuite nous mangeâmes au je ne sais combien de l’avenue d’ivry, l’adresse cachée ma cantine, j’ai bu 3 tsingtao pendant que tes 10 doigts pianotaient la nappe en papier. Tu m’as dit quittons-nous pour la huitième fois, on se reverra dans 3 ou 4 mois ce sera bon pour mon moi. Tu n’es pas toi. Je ne suis personne, je ne ressemble à rien j’ai dis avec grandiloquence. Une des enfants du patron est venue me voir, elle m’a dit l’homme aux taches, tu veux un bo bun tcha yo je parie. Je ne veux plus t’entendre, tu as dit, je ne veux plus m’entendre te parler. On pourrait boire des verres, j’ai proposé. C’est tout ce que tu as trouvé ? tu as dis. Mais déjà tu étais partie. Je bois. Envie. Depuis le temps. Je suis le mal de crâne qui ne se tient pas bien. Je suis le petit malin qui veut boire. Un verre. Ou deux. Trois, quatre, la la.  La douleur et l’orgie. Toujours les mêmes conneries, tous ces cons qui font la gueule. La vie qui s’affaisse, tout ça quoi, la faiblesse des tarés. La mouvance des ratés. Goût du foie au bout de la bouche. La cuite en fuite qui s’évapore, l’estomac qui se tord. J’écris ces lignes à l’encre de l’ivresse, ma vie c’est un ramassis de conneries. Comme tout le monde. Tu pourrais dormir un peu, oublier tout ça. Tu ne sais plus rien, tu es juste réglé à nouveau, se lever, heureux d’être vivant, se lever, les gueules de travers dans le bus, dans le rer, dans le métro, tu t’en fous toi. T’écoute tu lis. Je suis à nouveau une fourmi travailleuse, dans ce bâtiment à la kafka. Toujours perdu, des ascenseurs, des couloirs, des gens qui frôlent partout les murs. Tout le monde qui se regarde, les corps dévorés d’ennui, mus par une énergie soudaine pour aller regarder les gobelets en plastique dégringoler dans la machine. Le boulot c’est un destin de machine à café. La vie c’est l’ennui du liquide qui coule.  Toujours les mêmes corps ensuite, dans la nuit, les mêmes rues qui descendent, les mêmes serveurs qui ne se donnent plus la peine d’essuyer le zinc. Je suis un personnage de georges perec c’est pas si mal après tout. Le gosier toujours sec. Les corps jeunes et pleins d’espoirs, ou non les corps si jeunes et si fatigués à l’expo larry clark. Hell me dit, je te vois dans leurs yeux, le pire c’est que je te vois. Hell tourne tout au tragique, c’est une fille après tout. J’ai la bouche pâteuse bien plus tard, l’esprit tellement tourné vers l’alcool, il faut bien comprendre c’est pas une posture. Je suis juste une raclure. Et toujours la gueule aussi clean. L’autre con qui me dit je me suis toujours demandé. Je te vois toujours bourré mais je me suis toujours demandé. C’est pas possible de ne pas être marqué. Des rues à descendre, des rues à monter, faut bien comprendre la gueule de travers à 11 heures du soir, quand l’escalator du métro stalingrad est fermé, et que tu vois ces millions de marches a monter, faut bien comprendre. T’envoies des messages que tu ne comprends plus à des filles que tu ne connais pas.  Gueule sur l’asphalte. Ca descend la rue des Pyrénées, ça descend. Par moments.  Epars et soudains. Tu rigoles comme un demeuré devand la porte cochère, elle pleure à la fenêtre et tu comprends que c’est l’émotion. Tu comprends juste hein, c’est pas un sentiment qui peut t’atteindre. Tu regarde la nuit qui s’évapore, place au petit jour, les transports, la machine à café, les bâtiments, la cantine, les discussions sans intérêts, les regards absents. Le trottoir ça fait comme des reflets de jour, il fait plus tout noir. De l’eau tombe du ciel comme pour nettoyer la tête. Et préparer la prochaine fête. Une prochaine fête.

 

 

 

 

 


Partager cet article
Repost0
12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 00:00

http://image.toutlecine.com/photos/s/a/m/sammy-et-rosie-s-envoient-en-l-air-1987-05-g.jpg 

 

Il ressemble à quoi le type dans l'entrée me demande Track. La soirée est chez lui, enfin quelqu'un de sa famille, j'imagine, la soirée se déroule dans une baraque assez impressionante au pré saint gervais. Beaucoup de gens dansent au son d'orchestral manoeuvre in the dark. J'ai ouvert la porte, un verre à la main. Je suis souvent près de la porte dans les années 80 vu que je squatte la cuisine. Deja à cette époque. Ouvert la porte. Track est là, m'a demandé un vieux. Je me souviens pas d'ou il tenait ce surnom crétin, très années 80. La vie était comment a cette époque, je m'en souviens même pas, je me souviens même plus, sans doute que c'était un peu de rien, beaucoup d'alcools, légèrement arrosé de came. Tout ça est tellement vieux. Il ressemble à quoi alors ce type me demande track. Le type n'a pas voulu entrer, il est resté raide comme un I, dans l'entrée, il m'a dit vous pouvez allez me chercher track. On dirait un peu clark gable après une tempête de neige je dis à track. Putain de merde il me dit. Ca m'apprendra de coucher avec des vieux. Tiens je me dis track couche avec des mecs. Sur la platine, il y a ce groupe là; un petit black chantait, il a joué dans sammy et rosie s'envoient en l'air. Pendant qu'il s'en va soupirant vers l'entrée, je décide d'aller jusqu'au fond de la maison vu qu'en général je dépasse pas la cuisine et l'entrée. Je sirote un gin-tonic, je suis déja de l'autre côté, celle de l'ivresse. Un jour tu te réveille et tu dis attends ça fait 25 ans que je picole, je suis en moyenne bourré plus d'une fois par semaine, heu plus de deux ou trois fois même ça en fait combien des cuites ? Mais là c'est bien avant, quand on se dit qu'on a un peu plus de 20 ans et qu'un jour la vraie vie commencera, qu'on picolera moins, qu'on se calmera, bien sur, bien sur. Je retrouve ce petit con blondinet de sven avec sa gueule de surfeur sain qui fais craquer les filles. On étale de la poudre sur la cuvette des chiottes. Je croyais que tu n'en prenais plus il dit, depuis que tu avais découvert que ça t'empêchait de bander. Bordel t'as gueule je lui dis. Je crois que c'est le pire de tes cauchemars non, de ne plus bander, tu préfèrais devenir aveugle et sourd. Fad gadget sur la platine, le type qui se cassait tous les membres sur scène. Ensuite happy mondays dans une torpeur extatique je secoue mes bras et mes jambes comme un débile mental. J'enquille les gin-tonic comme si ma vie en dépendait. Je ressens comme une douleur monotone, un remugle du temps, je me dis ça passera tout ça. Et puis non je sais que 25 ans après ça ne passe pas, j'ai beau faire le malin et danser face aux étoiles ça ne passe pas. C'est pas la vie qui est un éternel recommencement. C'est que la vie est le commencement du rien. C'est juste ainsi. C'est juste pas. Vivre n'est pas assez ni trop. Mouais. Pas assez c'est sur, ni trop peu c'est moins sur. C'est pas dur, c'est rien. Un peu de poudre sur un bout de carton, un fond de verre à l'aube. Crois-moi c'est pas plus que ça. Et ne me parle pas du rire d'un enfant. Surtout pas. Non. Surtout pas.

 

 

Partager cet article
Repost0
28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 18:16

http://1.bp.blogspot.com/-WE0MhNSc30E/TkGcM4QbNwI/AAAAAAAALVQ/r4T6mPKXN14/s1600/john-cassavetes_1253016578.jpg 

 

 

Nous sommes dans le bus, debouts, on va bientôt descendre. Le 47 fait le tour de la place d'italie avec le jardin au milieu ou j'ai du fumer quelques pétards dans les années 80. Ma mère me demande si il y a quelque chose qui cloche dans sa tenue. Ben tout, j'ai envie de répondre. Non je lui dis tout à l'air de bien aller. Enfin sauf ta coupe de cheveu. Bordel j'ai dis pourquoi t'as les cheveux frisés comme ça, on dirait un mouton. J'avais mes bigoudis sur la tête elle m'explique, une copine m'a appelée qu'elle passait, du coup j'avais pas les cheveux secs et quand tu enlèves tes bigoudis sur des cheveux mouillés ça frise. Bordel j'ai dis tu peux recevoir ta copine avec des bigoudis sur la tête, elle va pas t'excommunier pour ça. Il fait froid me dit le commerçant indien, bof je dis, bof ça va c'est supportable. Ah oui mais toi mon ami, toi tu n'es pas comme moi, tu es habitué, toi tu es comme un norvégien, mon ami rouquin (le seul l'unique). Le type derrière la caisse me dit le prix en anglais et ça me parait un peu cher. Oh la dit l'indien à son employé, oh la, ne te trompe pas avec mes bons clients. Je dis c'est pas grave devand l'air dépité du caissier qui comprends pas un mot de français. Bonne soirée hein me dit l'indien, les mains posés sur son ventre, les mots posés sur sa moustache. Replet. Bordel il me dit mon gros, le garçon qui habite au bout du pont des arts, à côté de l'académie française. Bordel tu maigris pas mais tu vieillis pas. On ne s'est pas vus depuis des siècles, au moins un siècle ou deux. Son appartement est toujours aussi vide. Il me sert un verre ou il inonde de vodka une maigre dosette de jus d'orange. Je sens que la soirée va être longue et alcoolisé. Je sens que ma vie m'échappe de plus en plus, j'enchaîne boulimie sur cuite, a moins que ce ne soit le contraire. Tu ne vois rien demande ma mère. Mais non je lui dis, pourquoi tu veux que je vois quelques chose ? Je ne sais pas elle me dit, la dame à l'autre bout du bus n'arrête pas de me regarder. Je me dis que ma mère est aussi parano que moi. Le 47 enquille la place d'italie, on se rapproche de la sortie. La bonne femme vient vers ma mère. Et non ma mère n'est pas aussi parano que moi, la femme lui adresse la parole, j'en reste halluciné. La marchande de journaux ne chante pas toujours à 6 heures cinquante du matin mais on dirait qu'elle vacille encore un peu dans la nuit. Et le libé du matin du beau blond elle dit en me faisant un clin d'oeil, de bonne heure et de bonne humeur hein elle rajoute. Oui je balbutie toujours surpris par le bagout de la dame. Allez courage travailleur, et a demain matin ! Je suis déja tellement fracassé, quand la soirée commence. La soeur du garçon qui habite au bout du pont des arts à côté de l'académie française me dit qu'on s'est dejà vu, bordel je me dis, moi je me suis pas déjà vu, alors les autres. Je lui dis ça mais elle ne semble pas beaucoup rire. Je me souviens qu'elle est hôtesse de l'air alors on parle de los angelès. Des types avec des gueules de con, des filles avec des dents blanches, bordel on est vingt personnes dans un appartement qui n'est pas plus grand que le mien. Qu'est ce que tu regarde en premier chez une fille me demande le type avec sa moustache crétine, c'était à la mode en deux mille neuf, bordel dans la préhistorique année deux mille neuf. Madame, dit la vieille dans le bus 47 à ma mère, vous êtes très élègante. Bordel j'en perds mon dentier. C'est la caméra invisible ? Bon en fait mon dentier est dans la partie inférieure dans ma bouche donc  il ne peut pas tomber en réalité. Bordel je connais un peu ma daronne ça fait quarante trois ans presque quarante quatre que je la pratique et je me dis elle va être toute gênée. Mais non, ma mère enchaîne et vous savez madame, ma jupe c'est juste une amie qui me l'a cousue avec du tissus acheté chez toto soldes. La bonne femme en face fait la bouche de poisson rouge comme si la nouvelle semblait estomaquante. On va descendre je dis a mère, on est arrivé. Borat : Toi mon ami tu sais moi vraiment fatigué  vraiment pas possible oh la la dimanche fatigant oh la tout client pas comme mon ami pas souriant pas dire okay pour plat du jour ou pour bouteille de vin oh mon ami tous les gens pas venir avec des jolies filles gentilles comme mon ami pas rire et boire comme mon ami oh la toi tu sais mais les autres clients oh la moi fatigué si tu savais fatigué fatigué. Bordel repose toi je lui dis et il semble approuver toi mon ami toi la vérité tu dis toi la vérité toi tu dis. Et on se tape dans la main. Et toi drink me dit le type qui m'adore qui me sert mon cinquième gin-tonic parce qu'il sait que je dois tomber, que je suis  comme ça, que je suis un putain d'alcoolique, toi qu'est ce que tu regarde chez une fille. Ses chaussures je dis, oué ces chaussures, bordel les chaussures a gland, les mocassins, c'est même pas la peine. Et puis la coupe de cheveux aussi. Bordel dis le garçon qui habite au bout du pont des arts, bordel vous ne pouvez pas, vous n'auriez pas du le lancer, avec ces commentaires à la con personne ne trouvera grace à ses yeux. Tu sais me dis ma mère pour la veste tu m'étonnes que je suis élégante, je peux si tu savais le prix que ça coute. Là, las, dans le midi glacé je lui dis tu sais maman, tu es la plus belle femme de 77 ans que je connaisse, bordel elle à raison la femme tu as la classe. Une fille me dit qu'elle attends ma mort parce qu'une personne humaine ne peut résister à ce que je bois et ce que je vis. Tu sais jacte ma mère si tu savais ce que coûte ma veste, j'ai pas de mérite à être élégante. Tout mon héritage je lui dis. Elle dit oui à peu près ça. Le type du café en face me dit tu devrais venir plus souvent tu fais rester les clients. Sans que je comprenne pourquoi. Et puis elle m'appelle la fille en deuil, elle me dit tu sais je voudrais te demander quelque chose mais tu peux refuser. J'entends son frère qui rigole derrière. Oui je sais je dis je peux refuser. Oui elle dit n'osant pas parler je rigole. Je sais je lui dis, tu veux que je parle à l'enterrement de ta mère. Je me doute je dis, j'ai déjà parlé à l'enterrement de mon père. Et puis on s'aime je lui dis. Et puis on s'aime. C'est tout ce qui m'importe.

 

 

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 17:07

http://i62.servimg.com/u/f62/14/82/49/51/naked-10.jpg

 

L’instant d’après tu sais. Elle secoue ses cheveux, je secoue mon crâne. Le commencement de la nuit, boire tu sais, les instants qui s’enroulent, les souffles qui expirent doucement tu sais. Le zinc là, nous sommes las mais si heureux d’être vivants, si heureux d’être des perdants. Nous n’avons pas le tourment de la carrière tu sais, on pourrait disparaitre, on voudrait disparaître, on va disparaître. Tu monte la rue des reculettes à bout de souffre faut être bourré pour monter une rue pareille au petit matin, cette montée sans fin, t’as les mollets qui grincent. Tu ne sais pas, tes poings grattent le mur usé en crépi, c’est l’aurore, tu sais après la nuit et avant l’aube. Le tourment du temps n’est rien, tu as un verre au bout des mains, un peu de mousse sur les ongles. Un peu de sang au bout des phalanges tu déboule rue abel hovelacque, tellement à bout du souffle, tu zigzagues, tu divagues, tu te crois dans brouillard au pont de tolbiac, mais tu peux toujours te brosser pour trouver le pont de tolbiac. Latéralité des mouvements, tu prends l’avenue de la sœur rosalie, cette avenue qui doit faire 20 mètres de long à tout casser, l’avenue la plus courte de paris. Si tu penses à ça le cerveau fonctionne encore. Elle secoue des cheveux, en laisse dans le lavabo, j’ai une croute au dessus du sourcil, tu tends vers l’épure, le jour est en teintes grises quand tu parviens place d’Italie. On boirait bien un coup hein, des bancs non c’est dormir, le métro déjà, quelques voitures, quelques ombres face au tour. Elle secoue ses cheveux face au miroir de la salle de bains de la chambre d’hôtel, elle secoue encore une dernière fois comme pour que tu puisses incruster le souvenir dans ton crâne. Tu ris un peu, un bus en passant, un passant qui pisse, un amant qui passe, il fait presque jour tu ne sais pas ce que ça veut dire. Un peu de vent dans les yeux, un peu de larmes pour la route. Et puis tu passes...Je suis déjà tellement bourré, tellement ailleurs, comme un légume en transe intense. L’orage pointe quand j’arrive l’orage pointe aucune importance le genou qui grésille le genou qui hurle gueule le genou va me lâcher je me souviens clinique du sport je me souviens le médecin putain c’était un guet apens ben vous croyez quoi je lui dis pourtant j’étais pas le meilleur à la rigueur le plus intelligent c’est sur mais pas le meilleur ils m’ont tué c’est le jeu le type qui m’a tué le genou je le verrais à la télé c’est le jeu j’étais peut être le plus con en fin de compte ben ouais en fin de compte le médecin c’est de famille tout le monde se croit plus intelligent dans cette famille plus intelligent et immortel ben oui je me souviens je lui dis je me souviens tu m’étonnes un vol plané sur mon genou des mois à se chier dessus des mois à pleurer pour rien enfin pas pleurer des mois avec frère connard qui vient me planter ses yeux de crétins finis dans mes yeux des mois ma mère qui pleure mon père qui rigole mais tout intérieur mais surtout mon père qui rigole et mon frère qui me regarde dans les yeux et le médecin tu sais le médecin mais c’est quoi ce gars qui vous a fracassé le genou c’est quoi et puis je ris je pleure je lui dis parano non mais vous croyez quoi les gens ça m’intéresse mais j’ai trop bu déjà j’ai trop bu je crois et puis tu sais pas tu pourras pas et là je marche sous la pluie je marche il pleut déjà un peu c’est un jour qui finit un de plus un de moins c’est une question de point de vue elle dit tu demandes trop elle dit tu demande tout c’est pas con remarque tu mets tout sur la table c’est pas con remarque tu dépose tout mais tu n’offres rien tu ne propose rien pas d’alternative tu meurs pour tes idées c’est pas con remarque mon genou grince c’est comme de la vie qui se délite…Et les mêmes évenements qui recommencent jour après jour, je gâche les rencontres au fur et a mesure de mes déroutes, je suis alcoolique, je m'en veux pour ça ou je m'en veux pas, je t'en veux ou pas, après l'ennui la vie, tes lèvres mes livres, tout ça tu sais je ne peux plus je ne peux pas, il n'y a plus personne, elle secoue ses cheveux devand le miroir de la salle de bains, elle secoue ses lèvres, les essore un peu, je me tends vers la nuit, un long jour sans cauchemar, je ne lui en veux pas, elle n'en veut plus, je me vautre dans le las et la rue, je m'immole sur ma tristesse, relire les cloches de détresse, l'odeur du chlore, c'est le meilleur moment de la journée, l'idée d'éclore, lueur du corps. Alors je plonge. Un jour je ne remonterais pas à la surface, un jour, et plus personne ne m'aidera. Un jour. Nous n'en sommes pas la. Nous n'en sommes pas las. 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 07:43

http://www.cinemovies.fr/images/data/photos/21237/la-brindille-2011-21237-1863747987.jpg

 

J'en peux plus de picoler comme ça tu vois. Ca vous fait marrer vous les voyeurs, les compagnons de la déroute. Toujours cette satané litanie. Mais j'en peux plus. J'arrête a nouveau jusqu'a la prochaine fois.  Tu sais tu fais partie de ces mecs qui rendent les filles dingues et qui ne le savent même pas parce qu'ils se croient raté  m 'écrit la jolie fille aux yeux couleurs sombres de l'autre bout du monde. Je ne me crois pas raté, je me considère comme le plus grand écrivain roux, gaucher, myope et parisien de tout les temps. Mais je suis un putain d'alcoolique. Je vais arrêter de nouveau je crois. J'ai toujours bu pour détester les gens et pour qu'ils me détestent. J'en ai marre que tout le monde m'adore, me trouve sympa, demande de mes nouvelles. J'en peux plus de picoler de cette fatigue récurrente de mon foie qui se rappelle à mon bon souvenir. J'ai toujours envie de l'ivresse mais je n'en peux plus de boire. J'ai toujours envie d'ailleurs mais je veux rester ici. Le corps à l'agonie, je picole tout seul face à moi-même, je me noies dans mes délires récurrents, j'hurle, j'engueule, je suis un type qui ne tient pas l'alcool. Je suis un type qui ne tient pas du tout. Je m'auto-calimérise dans les bouffées délirantes du délirium récurrent. C'est plus de l'appétance c'est de la connerie. Je rêve de légereté, d'une légère ivresse, de rires et pas sur un fil. Mais non je casse tous dans le magasin, même ce qui ne se casse pas. Je fracasse la vie des gens, les vies des autres. Bordel j'ai même pas l'excuse de la jeunesse, je suis juste un crétin immature de 12 ans.  Je suis même pas auto-destructeur et tout le tralala, je suis juste quelqu'un de vain. Ecoute le murmure du vent à écrit quelqu'un sur un mur rue du guignier. Moi j'écoute les hurlements du vin, et je hurle à mon tour aux oreilles des autres. Tu m'étonnes qu'ils aient peur, tu m'étonnes qu'ils s'éloignent et qu'iils me fassent un signe de loin. Je finirais seul et aigri. Alors je boirais pour oublier. Et un jour je m'oublierais moi-même. Ca finira comme ça. Aussi simple que ça.

 

 

Partager cet article
Repost0
31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 19:59

http://www.kinoweb.de/film2001/Yards/pix/y5.jpg

 

J'aime bien ton look me dit le type, la gueule de wolverine avec la coupe de cheveu de titeuf, c'est assez conceptuel. Bordel dit un autre type jeune, j'avais 4 membres souples et un membre raide, maintenant que je suis vieux j'ai un membre souple et 4 membres  raides. Vous parlez de quoi arrive la fille. Il nous raconte la dernière blague de bigard j'hausse les sourcils. Une fille m'écrit t'es quand même plutôt génial comme mec, la fille si jolie aux yeux fragiles au corps agile. Je suis place de la réunion et je pense à elle. Bordel tout cette amour que je reçois, tout cette amour qu'on m'envoit. C'est qu'elles ne te connaissent pas dirait la fille déguisé en pas moi. La femme cantatrice me dit vous êtes tellement formidable. Je picole comme un trou, j'insulte, je crache ma haine. Je prends l'énergie des autres puis je les laisse crever. Je fais un malaise pendant le pénible almodovar. Comme il y a si longtemps, transpiration, tremblement. J'ai l'impression que je vais lêcher le pavé. J'erre dans les rues de porto, les petites rues au dessus du port, came, gueule cassée, c'est mon monde. Je cherche mes mots, je ne trouve que maux. Je dis au fantôme même quand vous n'êtes pas là, je sais que vous êtes là. Je réponds à ces septs lettres par huit lettres. Parler au fantôme c'est déjà vivre un peu.  Qui dit mieux ? J'hante le pavé de porto, j'entre dans la vie des gens, je me demande comment rester vivant. Vieillir c'est cela en fait, c'est voir les autres tomber sur le champs de bataille et se demander si on va survivre ou si l'on va tomber à son tour. Je pense à sarah, à  ces quelques mots griffonés sur un mail, je ne peux lui répondre alors je dis merci à la mer et je serre le vent contre moi comme si elle était là. J'aimerais courir dans les rues, battre le pavé sur du david bowie comme dans le film des années 80...Je reçois une carte postale de la fille qui boit de nouveau, ne sachant si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Je me demande  si elle est plus vivante quand elle boit ou quand elle ne boit pas. Je me demande pour moi aussi. J'aime bien ta vie me jette la fille, tu picoles, pas de contraintes, pas d'enfants, tu sors, tu voyages, c'est cool pour toi. Ca veut dire aussi la solitude absolue je dis. Depuis toujours et jusqu'a la fin. Je pense à tous ces gens, tous ces gens qui m'insuffle un peu de vie, un peu de tout, de rien, un peu de toi moi et tous les autres...J'ai encore faim...Faudra rester au banquet jusqu'à la fin, j'ai encore faim...

 

 

Partager cet article
Repost0
30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 06:28

  http://tododiaumfilme.blog.com/files/2011/06/LISBON-STORY.jpg

 

Pluie sur asphalte. Soleil sur zinc. Elle s'enivre des mes mots. Néon crasseux et lumineux sur le lino sale du café ou les gens parlent que dalle. Tu disais les gens interrogent : Que devenez-vous ? Ah la douce hypocrisie. On ne devient jamais rien, on veut juste croire que le poids de la vie ne se fera pas trop sentir. On désire poursuivre son chemin en se croyant plus intelligent que les autres de manière à ne pas tomber dans le ravin trop vite. Brume. Brouillard. Etat sans alcool. Pas d’état. Je me saoûle à ses maux. Tu disais parfois il a suffi du sourire d'une personne dans la rue pour que je reste en vie. Je ne parle a personne pendant des journées entières mais il suffit d'un sourire pour survivre. Cap au pire tout et n’importe quoi. Tu disais que dans les films ou les livres, les gens plaignent toujours les personnages torturés, mais dans la vie, la putain de réalité, il n'y a plus personne. Les gens n'ont pas le temps. Ils n'écoutent plus, n'existent plus. Les gens ne supportent pas l'anormalité, la différence. Ils dénoncent, montrent du doigt. Si tu pleures et que tu hurles, il n'y a plus personne. Un verre pour l’élégance du geste un peu suranné dans le miroir rayé. Tu disais tout et son contraire, tu disais qu'il fallait boire, encore et toujours boire, t'aimais pas trop les drogues je crois bien. Un verre après l’autre comme ils ne disent pas aux alcooliques anonymes. Toujours un verre après l’autre. L’alcool n’est que l’acmé de ma douleur. Tu disais j’ai le sentiment prégnant que tu te fous de ma gueule, et je sais bien que c’est un peu vrai. Tu aimes regarder les photos des autres, mais c’est quand même un peu malsain. Tu n’es qu’un regardeur de la vie, tu n’es qu’un étranger aux gens. Tu disais je ne veux pas être heureuse, je veux juste vivre un peu, combler ma solitude. Toi tu n’es pas là. Tu es un étranger à toi-même, je ne peux rien te demander. Et puis tu disais des mots des heures des phrases des nuits des songes. On me dit que tu as disparu. Mais moi je sais bien que ce n’est pas possible. Du moins pour moi. Rien n’est possible ou impossible je sais plus trop. A moins que ce ne soit l’inverse. T’essaie ou jamais ? Des fois je me demande ? Tu comprends pas en fait, tu comprends jamais, t’es comme ça, c’est ton côté dandy le moi. T’es trop imbu de toi-même. Imbu. Voilà un mot qui te va bien. Tu te fatigue même plus avec ce personnage que tu as crée de toutes pièces, tu te fatigues pas. C’est comme ça, dis-moi, c’est pas ce que tu croyais, ce a quoi tu rêvais. En fait c’est juste ça, tu es comme avant mais tu ne rêves plus. Ce n’est pas que tu es malheureux, non c’est juste que tu t’emmerdes. Fais des gosses je sais pas, reste avec la même nana et prends une maîtresse. Je ne sais plus. Fais comme ton père, comment un esprit si brillant et si ironique que le sien pouvait s’intéresser au quotidien des sans saveurs. Tu n’as jamais su si c’était un rôle. Comme disait toujours élégamment frère connard (paix à son cerveau bouffé par l’héroïne) il en a baisé de la conne le jeannot. – ah oui frère connard appelait mon père « le jeannot »- toujours cet humour crétin et bêta des classes prépas d’ingénieur. Faussement décontracté mais réellement con. Parfois tu voudrais arriver à être aussi bon acteur que ton père, aussi beauf que ton frère, aussi désintégré des neurones que sœur Krishna, aussi tata yoyo que ta mère. Mais rien de tout ça, en fait. C’est quoi qu’il chantait miossec, t’es vraiment pas doué pour la fête. Non t’es doué pour l’amer. Navigue alors. C’est déjà ça.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 22:31

http://www.cinemotions.com/data/films/0017/02/2/photo-De-bruit-et-de-fureur-1986-1.jpg

 

Les douleurs interlopes de la cuite. Le jean qui s'accroche aux pointes des grilles du parc. La fille qui croit que son copain est tombé dans le canal. Des matins de pleurs et de cendres. Des soirées sans goût. La douleur sur le visage de la fille. Les propos incohérents du type face a paris à ses pieds. Les étreintes déroutantes dans la nuit grisée. Et puis je m'inonde d'alcools et de larmes, je ne suis qu'une serpillère pour les sentiments qu'un douloureux et ringard chant de noêl, mon coeur se balance au bout d'une corde, mon âme repose sur un paillasson ou toutes les cinglées de la planète semblent s'être donné rendez vous pour s'essuyer l'haleine. Je ne rentre plus nulle part, je ne sors plus nulle part non plus remarque. Je m'écarquille les ventricules du coeur. Même pas apte à mourir. La fille aux seins parfaits semblent totalement dénués de tout ce qui faisait sa joie je me demande si c'est moi, la fille qui ne m'aime pas pleure son amour déchu, les gens oublient, les verres succèdent aux verres, le type me dit toi tu ne rentres pas toi et moi on sait pourquoi, la fille me dit bordel comment tu peux faire aussi mal, mon corps me demande comment je peux autant lui en infliger, la fille me dit j'ai cru que tu allais t'empaler sur les grilles du jardin, mon cerveau explose en myriades de dégueulis éparses, je ne suis pas là pour être aimé, je ne nuirais plus à personne, mon corps est à l'abandon, j'ai peur tellement peur, de te voir et de pleurer, j'ai pleurs tellements pleurs de retrouver les émotions, non ne t'inquiète pas, ne vous inquiètez, je n'ai plus de place pour personne. J'échange mes larmes contre de la douleur, je m'évapore sur le bitume de la ville. Des enfants jouent sur le pavé, on dirait qu'ils vont rire. Je me demande comment on oublie. Je me demande comment j'ai oublié.

 

 

Partager cet article
Repost0
30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 17:59

http://image.toutlecine.com/photos/m/i/k/mike-carjacking-22-06-2011-4-g.jpg 

 

Inquiet ? Ses yeux deviennent comme des boules de flipper, elle regarde des deux côtés de la table nous sommes une bonne dizaine j'imagine, elle regarde son adjointe assise à ses côtés. Le temps semble comme suspendu, la fille qui mène la réunon ferme sa gueule elle aussi. Inquiet ? elle répète. Bordel je me demande ce qui m'a pris. La réunion ronronnait, on devait être aux alentours de dix heures du matin. Je sais plus ce qu'a dit la fille qui mène la réunion. Je suis dans cet état bizarre de quand j'ai pas bu depuis deux ou trois jours. J'ai l'impression d'être un peu ivre. Bordel on est mercredi et ma dernière goutte d'alcool date du mariage. Un whisky coca vers les 5 heures du matin. Enfin bref, la fille à annoncé que l'informatique allait être grave à la bourre, et j'ai dis que ça m'inquiètait. La chef du politburo me dévisage. Et je vois bien que tout le monde me regarde attendant la réaction du chef. C'est comme dans les sectes, on attends de voir ce que pense le gourou pour pencher du même côté que lui. On boit deux ou trois picons au chéri-chéri moi tout seul avec pleins de filles autour. On dirait que la vie s'emballe comme une partie de flipper. On dirait que les jours se ressemblent. L'une me dit que je la rends malade physiquement. Une autre que son cerveau déraille. Des pleurs au loin, des abandons dans la jungle des mers qui ne finissent pas, des amers détails qui te rende un peu froid, on dirait qu'il va neiger. Je commence un peu à être cramé quand fille qui s'énerve vite dit qu'elle doit aller au restaurant pour l'annversaire de son père, et puis fille timide dit qu'elle doit retrouver son mec, et puis fille qui rigole et qui pleure me demande si je veux manger avec elle, et moi je dis oui bien sur alors que je crois que je voudrais me retrouver avec fille rousse. La responsable du politburo regarde son assistante et dit monsieur drink est inquiet. La fille en face de moi me fait des yeux qui disent désolé mec mais cette fois-ci l'avoinée tu vas y avoir droit. Bordel pourquoi t'as pas fermer ta putain de gueule me glisse mon voisin. La responsable du politburo me regarde droit dans les yeux pendant que je vise l'arête de son nez ce qui m'éviter de la regarder tout en lui faisant penser que je la regarde. Un vieux truc qui sert à rien mais que je fais par habitude. Je pensais pas vivre assez vieille dit elle pour entendre un jour monsieur drink dire qu'il est inquiet. Elle sourit. Je ne croyais pas que l'inquiètude fasse partie des sentiments de monsieur drink. Et elle se met à exploser de rire, bordel ses seins commencent à se trémousser comme s'ils voulaient s'échapper de son soutif. Du coup bien sur tout le monde se met à rire, la fille à ma droite dis tu es génial, tu es un putain de génie. Mais c'est vrai que je suis inquiet je reprends. Et les seins de la responsable du politburo n'en peuvent plus de s'agiter tellement elle rigole. On remonte la rue de belleville, bifurquons rue jouye rouve, et puis au bout de la rue bisson on prend le petit passage qui permet de traverser le parc de belleville. Fille qui rit et qui pleure me tends sa bouteille de smirnoff pendant que je lui refile un peu de ma bière. On arrive au bélvèdere, la terrasse de la mer à boire est remplie de monde et bruyante. On descend par la rue des envierges, je propose d'aller aux casacades mais elle refuse on prend l'escalier rue levert. Il y à un grand panneau en bas des escaliers ou c'est écrit notre monde était beau maintenant il est bobo. On déboule rue des pyrénées je propose d'aller aux rigoles elle décline. Elle continue de marcher, on traverse la place des grandes rigoles, bordel on va vers chez moi mais non elle bifurque à gauche vers jourdain, on va à l'indien je propose mais elle décline. On remonte je me dis peut'-être qu'elle veut aller au bariolé ou à la cagnotte voire au cosmos mais non elle enquille la rue de la villette. On va chez moi elle dit, et je décline pas. Le reste de la matinée c'est bien simple, dès que j'ouvre la bouche tout le monde est mort de rire. La fille qui mène la réunion me regarde avec un air tellement furibard que je crois qu'elle pourrait me tuer à mains nues. On rigole sans arrêt. La responsable du politburo et ses seins n'en peuvent plus, c'est bien simple je n'ose plus bouger j'ai peur qu'elle ait une attaque. En sortant une fille me dira je savais pas que tu étais si drôle et je penserais ben moi non plus je pensais pas. L'après-midi un vieux chinois qui ne parle pas m'offrira une bouteille de champagne et je me dirais c'est une bonne journée quand même. Une fois que nous sommes chez elle on se descend du jack' daniel's. Je suis trop sensible pour toi elle me dit fille qui pleure et qui rit, je demande par sms à la fille rousse si elle veut boire un verre mais elle me dit qu'elle est à l'autre bout de paris en train de picoler. Je me dis que la vie est cette succession d'évènements sans importance, de rencontres fortuites, d'embrassades malencontreuses, de désirs inavoués. Je me dis que je ne devrais plus accorder aucune importance aux gens et aux êtres. Je prends des résolutions que je ne tiendrai jamais. Je me dis 3 jours sans boire, c'est pas si mal comme si c'était un exploit incroyable. Ma vie c'est pas des petits riens, c'est juste des vides qui se comblent, des cercles qui se remplissent, des verres qui se descendent. Je suis quelqu'un de vain. Et ça me va bien.

 

 

Partager cet article
Repost0