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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 21:41
Anatomie Bousculaire 3 (Brautigan)

Elle m'a dit de venir m'asseoir à côté d'elle mais je n'étais pas capable de le faire alors je suis resté sur mon siège pas confortable. Son visage couleur un peu marron m'a tout de suite emballé alors que le serveur nous récitait le bottin et puis des histoires de menthe à l'eau et de burger qui voulait pas l'ouvrir leur gueule de steak haché. La fille ne voulait pas manger et vu son port altier et sa plastique de rêve je ne pouvais pas lui en vouloir pour ça mais je me disais quand même qu'elle méritait un peu mieux que moi mais elle semblait pas penser ça. Moi je voulais monter sur mon cheval et partir avec elle. Elle avait des yeux couleur joconde et comme une folie de celle qui ne reviendra pas du pays des rêves et je voulais lui dire que je l'aimais mais je savais que ce n'était pas tout à fait possible alors je me suis arrêté. Et puis la fille aux yeux couleur amande a semblé comme un interstice de bonheur ou une interstice je ne sais plus au niveau du genre mais j'ai voulu l'embrasser. Et je l'ai pas fait. J'ai voulu l'embrasser. Mais je ne l'ai pas fait. Mais j'ai voulu l'embrasser.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 21:19
Anatomie  Bousculaire 2 (Ellis)

Une connasse parle dans son i-phone 3 ou 4 je sais plus alors que j'écoute un morceau des suicidal tendencies sur mon ipod celui ou il y a 16 giga et que j'attends cette fille qui semble un peu amoureuse de moi. Je crois pas que je vais coucher avec elle parce qu'elle semble pas facile ni si abordable la petite qui va descendre du train. J'ai mangé chez ma mère, c'était juste un enfer absolu, ma soeur qui m'a gonflé avec ces histoires comme si elle semblait venu sur terre pour ça, et puis le beau-frère qui n'avait rien a fumé, bordel ce crétin n'avait rien d'autre a foutre que ramasser de l'herbe chez ces potes ploucs et il en est juste pas capable. J'ai picolé chez ma mère du coup parce que c'est juste pas possible de supporter toute cette famille et toute cette vie que c'est au-dessus de mes forces. J'attends ce putain de train crétin à côté d'une fille trop de la balle avec ses adidas a trois cent euros, son jean agnès B qui moule son petit cul pas si mal et ses boucles d'oreilles agatha a quatre vingt euros genre je suis riche mais je suis proche du peuple. J'ai posé le rail chez ma mère, j'ai posé le rail sur la cuvette des chiottes et j'ai pris deux lignes de speed dans chaque narine comme pour tuer chaque neurone. Bordel la bombe atomique descend du train. On traverse la place de la bastille au milieu des crétins qui croient qu'ils vont faire la révolution avec un ancien ministre de jacques chirac, je ressens une putain d'érection quand elle me prend la main et je me dis c'est la femme de ma vie. J'ai jamais vu une fille aussi gracieuse, j'ai jamais vu une fille qui porte sa beauté avec autant d'élégance. La femme de ma vie. Je me dis . De ma vie. La femme de ma vie.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 19:32
Anatomie bousculaire 1 (Pérec)

Je me souviens d'un train qui doit arriver. Je me souviens qu'il n'est pas en gare de Lyon et que je l'attends. Je me souviens que j'avais sans doute trop bu et que je fumais une cigarette en attendant. Je me souviens qu'il faisait un peu froid mais pas trop dans le grand hall de la gare de Lyon entre les quais numérotés de un a quatorze ou de A a N je ne me souviens plus. Je me souviens que plus tard nous sommes sortis de la gare de lyon pour prendre la rue de Lyon et que je me suis dit elle est légère, aérienne. Je me souviens que la grande horloge de la gare de Lyon indiquait une heure assez précise mais que je ne regarderais pas l'heure jusqu’à ce qu'elle reparte et qu'elle verse des larmes sur cette même horloge de la gare de Lyon qui s'approchait dans l'horizon jusqu’à recouvrir tout le ciel. Je me souviens qu'elle était assise à cette terrasse de café après que je l'ai laissé quelques minutes et croisé quelques punks de ma connaissance devant la boutique de glace italienne de la rue de la roquette. Je me souviens de mon souffle dans le téléphone en remontant la rue de ménilmontant. Je me souviens comme j'avais trouvé son visage pur et aérien comme un mélange de grâce et de volupté, de douceur et de dureté. Je me souviens que je me suis dis que j'étais amoureux d'elle et qu'elle repartirait comme elle était venu. Je me souviens de la rue de Lappe et de mes souvenirs ridicules. Je me souviens du premier soir ou je n'ai pas beaucoup dormi. Je me souviens comme je l'aimais. Je me souviens comme je l'aime. Je me souviens.

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