11 juin 2013
2
11
/06
/juin
/2013
20:09
Je pars après que la fantôme se soit endormi, un peu ivre de la douleur du jour, épuisé par les coups que son corps lui assène. Je caresse son front jusqu'a ce que son léger souffle soulève sa
poitrine et que son visage semble apaisé. Je regarde un peu ému la plus jolie femme du monde qui dort et puis je descends du bateau et je prends la voiture que l'autre vieux con pilier de bar m'a
prêté pour la soirée. Je pourrais aller couper quelques arbres mais la situation est bien trop urgente pour que j'aille faire le con au bord de la route. Je me gare et puis je vais directement à
la boutique. Je me poste devant la caisse. Bon mon petit bonhomme, je dis au type qui me regarde éberlué, je vais aller directement au but de ma visite incourtoise. La prochaine fois que ma
femme vient prendre de l'essence dans ta station pourrie, je pense que ça n'arrivera pas, mais bon, si par hasard elle venait prendre de l'essence, tu ne fais pas le malin ! Mais, dit le type.
Oui je sais, ton prénom est le même que celui d'une chanson de france gall, et crois-moi tu vas la rejoindre dans les oubliettes, alors quand ma femme vient tu ne lui offres pas de bonbons, tu ne
la dragues pas, tu lui rends sa carte bleue, tu ne lui parles pas, elle pourrait être ta mère bordel !. Je vais te dire, c'est simple, tu ne lui parles même pas. Mais, commence le type. Tu sais
nager mon petit babacar, je l'interroge, je crois que tu mériterais que je te jettes dans la cuve d'essence, bordel mais qu'est ce qui te prends de draguer ma femme ? Mais monsieur commence le
crétin... Elle est gentille ma femme tu sais, elle est gentille, mais tu la gonfles, alors maintenant si par malheur elle vient encore, ce que je ne crois pas car je veillerais moi-même a faire
le plein d'essence tout les matins pour éviter qu'elle croise encore ton regard bovin tu l'ignores. Bordel je sais pas ce qui me retiens de faire sauter cette station je dis en déposant des
yeux horrifiés sur mon visage de cinglé. Mais monsieur. Tu ne me parles pas je lui dis et je sors pour rejoindre la voiture du vieux. Le type me suit en courant. Bordel je lui demande je n'ai pas
été clair, tu veux quoi encore. Mais monsieur je ne suis pas babacar, il me dit, je suis le garçon du soir, babacar il est parti. Je le regarde ahuri. Mais je lui transmettrais le message il dit
hilare, ahah. Bordel je me dis, je suis ridicule. Je crois voir qui est votre femme, monsieur il dit, elle est sacrément jolie vous savez, je comprends votre point de vue. Je monte dans la
voiture, je me dis que je vais aller scier quelques platanes pour me calmer. Et puis je pense au fantôme qui dort sur le bateau et je me dis que j'ai envie de la prendre dans mes bras. La bercer
et la regarder. L'aimer et la regarder. Je me dis que je vais rentrer. T'aimer et te regarder.
Published by ma vie en biture
-
dans
la vie du port
10 juin 2013
1
10
/06
/juin
/2013
17:44
Les journées sont des radars qui ne flashent plus personne. Une femme dit dans son téléphone tu comprends tu comprends tu comprends. C'est sur le quai à hôtel de ville ou ils ont enlevé devant la
mairie cet écran insupportable ou les pauvres regardaient les milliardaires suisses s'essayant au jeu de paume. La quoi je demande au jeune garçon qui va bientôt devenir un homme ? La via ferrata
il m'explique alors qu'on se mange un ramen dans ce japonais de la rue chabanais. Monsieur Drink est ronchon constate la chef alors que je suis totalement excité qu'une personne utilise un terme
réservé au fantôme. Une bonne femme qui mange une pomme assise alors que l'équivalent de la population de mexico essaie de s'engouffrer dans le métro à la station république. Je lis une très
courte nouvelle de david peace dans un livre hors commerce que je trouve chez l'autre tête de noeud de la librairie d'occase de la rue du jourdain et je me dis que le talent n'a pas besoin de
beaucoup de pages. Il fait presque soleil. Merci docteur me dit un type au politburo et mes collègues rient pendant une bonne heure. La photo est posée contre ma boule hollywood california. Il
est écrit café de la cathédrale et je ne sais pas quelle doudoune m'intéresse le plus. Le troisième mouvement parle d'un homme dans un métro. Le ciel est bleu le soir mais peut-être que c'est un
programme qui ne tiendra pas ses promesses. Je bois un verre de vacqueyras dans le dimanche grisonnant et je me dis que je suis côte du rhone. Je regarde le seconde ligne ou le troisième
peut-être qui déborde un ailier. Nos vies sont des mouvements que nous ne maîtrisons plus. Je regarde ma vie amphibie qui jamais ne coule. Et puis je m'endors contre toi. Et je sais que c'est
juste ça : la vie qu'il me faut. Et c'est toi qu'il me faut.
Published by ma vie en biture
-
dans
politburo
9 juin 2013
7
09
/06
/juin
/2013
23:00
Ne sois pas triste s'il te plait, même si tu as le goût des larmes et parfois un sentiment de drame, une impression de sale, goût dans la bouche, ne sois pas triste s'il te plait, n'essaie
pas de retenir tes larmes qui telles des armes de dégoût te rendent le quotidien moins propre, ne soit pas triste s'il te plait ce n'est rien que le quotidien qui n'est pas fait pour nous
et la vie n'est sans doute qu'un phénomène que nous ne connaissons pas assez pour maîtriser nos angoisses et nos douleurs, ne soit pas triste s'il te plait, parce que la vision de tes larmes
n'est pas supportable pour moi et même s'il faut couper chaque platane de la planète avec un coupe ongle pour éviter que tu les rencontres, je le ferais, ne regarde pas ton âme quand elle
est fatiguée et épuisée, le miroir qu'elle te renvoie n'est sans doute qu'une impression de brume, ne sois pas triste s'il te plait, alors que je marche dans les rues de babelville esseulé de ta
présence et comme je cours après ton ombre sur les murs de la ville, ne soit pas triste s'il te plaît, car tu sais bien que toi émoi ne sommes que le résultat d'une fusion que nous-mêmes ne
maîtrisont pas, ne sois pas triste s'il te plait, j'effacerais tes larmes, je prendrais soin de toi, parce que nos vies sont des reflets dont nous ne pouvons nous éloigner. Tu ne seras plus
jamais triste, parce que je serais avec toi. Auprès de toi.
Published by ma vie en biture
-
dans
Elle émoi
9 juin 2013
7
09
/06
/juin
/2013
09:57
Nous arrivons place gambetta. Il fait chaud et lourd, l'air est rare au milieu des gens. Nous sommes tous assis sur la place, plus personne ne parle. Une fille un peu plus loin, pleure. J'écoute
le silence qui dure de longues minutes. Je n'ai pas encore lu des mots qui vont m'emporter dans un autre deuil. Je ne l'entends plus depuis le matin. La veille, la soirée fut éprouvante, je ne
sais plus si ce sont les coupures de courants intempestives, le son qui disparaissait, le vent qui se levait avec en point d'orgue l'arrêt du film quand les types du parc ont décidé qu'ils
devaient fermer car il était trop tard. On a été boire un verre ou deux a la veilleuse, puis je suis rentré avec fille blonde sympa et son copain anar qui ont essayé de m'entraîner chez eux pour
un guet-apens. J'ai dis non je rentre, j'ai prévenu le fantôme que je rentrais a la maison et puis je me suis couché en la cherchant mais le lit était vide. La manif n'est pas pour mes vieilles
jambes fatiguées, on monte la rue oberkampf, la fille de fille blonde sympa me dit il y a du monde alors que je pense plutôt qu'il n'y a personne. Elle me dit que j'ai eu une bonne idée de mettre
une casquette, il fait une chaleur écrasante, je transpire allégrement, je vais claquer une bise a garçon qui parle difficilement, il avance en boitant en poussant son vélo. Au carrefour des
rues, parfois on fait des pauses, il n'y aucune banderole, juste quelques slogans repris en choeur le point levé. Je me sens au milieu des miens. Le matin de la manifestation je reçois un message
du fantôme qui attends de mes nouvelles, je me rends compte qu'elle n'a jamais reçu le mien. J'essaie de lui expliquer mais je comprends que le mal est fait, qu'elle n'a sans doute pas dormi, que
son coeur s'est gelé dans une nuit de givre et d'inquiètude. Je passerais la manif à essayer de ne pas penser au fantôme et à culpabiliser d'oublier de penser à ce pauvre gamin mort pour
lequel je défile. Neuneu point trop n'en faut. Je rencontre des gens que je connais a la manif, c'est un peu le problème d'ailleurs, c'est toujours les mêmes. Un type me demande si je vais au
concert de frustration le jeudi, et comme je réponds par l'affirmative il me dit qu'il me paiera une bière là-bas. A hauteur de ménilmontant, je vais chercher une bouteille d'eau chez l'épicier
sympa, il a accroché le portrait du gamin mort à sa vitrine, il fait tellement chaud que je ne prends pas une bière mais une bouteille d'eau, garçon au vélo en reste tout chiffon. On longe le
boulevard pour entamer la dernière ascension vers gambetta, c'est pas une manif c'est le tour de france je dis pas au garçon qui rigole pas trop. Après la manif je prends la rue des pyrénées pour
rejoindre la 11 et monter jusqu'à la mairie des lilas, le vent commence à se lever et il fait un peu meilleur alors que je me rends aux performances. Pour rester dans la gaieté, la première est
sur la douleur. La fille tombe 15 fois par terre pour essayer de se rompre le coccyx, puis tente un suicide au gaz. Les autres performances sont un peu plus calme voire même comique. Ensuite on
part jouer à la pétanque en bas des cités, je fais équipe avec la norvégienne et l'autrichien, le jeu en devient presque baroque. On parle de varg veum. A l'instant ou on s'assoit pour faire
silence pendant une dizaine de minutes, je regarde encore mon téléphone pour voir si le fantôme donne des nouvelles. Pendant les longues minutes d'abstinence de pensées et de paroles, je pense
encore à elle. Plus tard, vers minuit quand j'emmène la petite troupe des performeurs en haut du belvèdere du parc de belleville, alors qu'ils s'extasient et sortent leur appareil photo, je pense
au fantôme qui vibrerait de bonheur à leur place. On se jette un dernier godet à la veilleuse, vu que la terrasse de la mer à boire est plus rempli que le métro aux heures de pointe. Je rentre
chez nous ensuite, mais le fantôme n'est pas encore rentré. Je me couche en sachant bien qu'elle va arriver. Je sais qu'elle va très bientôt arriver.
Published by ma vie en biture
-
dans
paris
8 juin 2013
6
08
/06
/juin
/2013
07:00
Vivre est une solitude que je peux me permettre. Me rouler par terre est une sensation que je ne peux oublier. Atteindre les cimes d'un ailleurs n'est pas le pire des choses. Je cours dans le
parc après les chimères et les fantômes, je suis aérien et vaguement futile. Je regarde la petite fille qui a pleuré parce que ses parents n'ont pas voté ce qu'elle voulait, je regarde l'homme en
costard qui fait des chèques pour la gloire, je devine le visage du fantôme qui veille sur moi dans l'air chaud et lourd du parc de belvèdere. Je discute avec le garçon un peu connu et nous
nous apercevons que nous occupions le même poste à l'époque de nos exploits sportifs. Je vois le fantôme au loin qui dévale les pelouses du parc en riant comme un enfant qu'elle n'a jamais cessé
d'être. Mon amour est une âme simple qui s'enivre de liberté et de sérenité. Nos vies amphibies, à l'abri de la vie des autres, n'est sans doute que le prolongement de nos caractères faciles. Nos
vies simples s'enivrent de la douceur du soir, de nos mains l'une dans l'autre. Vivre n'est peut-être pas cette solitude en fin de compte. Mes émotions ne s'émoussent jamais quand je regarde le
coeur qui bat du petit lutin aux cheveux bruns. Nos coeurs brillent au rythme de nos étreintes irréelles. Je la prends dans mes bras, poids plume au visage rieur, je la tiens dans mes bras et je
l'emmène chez nous. au ryhme de nos coeurs vibrants. Au son de nos vies aimantes.
Published by ma vie en biture
-
dans
La vie belleville
5 juin 2013
3
05
/06
/juin
/2013
23:00
Personne ne me jugera le jour ou je vous tuerais tous. Tu me diras vous serez tous morts. Je regarde la mer, je devine l'étreinte de ma vie qui court toujours plus vite, je sens tes mains
dans les miennes, parfois l'émotion est trop forte et mon corps se prend de soubresauts mécaniques. Ma vie est un rayon de vélo qui tourne toujours, parfois lentement, parfois vite, ma vie est de
la pluie contre le soleil. Je remonte les pendules de mon âme et j'octroie un peu de repos a toutes les ombres tutélaires de mon cimetière. Je me dis parfois, que mon père à du avoir une drôle de
vie s'il était aussi foutraque que moi dans sa tête. Sa vie souterraine. Nos sacrifices n'en sont pas en fin de compte, nos vies sont des murmures qui voudraient hurler toujours un peu plus fort.
Je regarde le va et vient des vagues et soudain, je me demande ce que nous serons, mais je réponds aussi vite que je me pose la question, nous deviendrons ce que nous sommes déjà. Nous
ne bougerons pas. On peut nous noyer, nous couler, nous abattre, nous ne bougerons pas. Ta main restera, forcément dans la mienne. Ta main restera ou bien son empreinte. Je cours sur le
sable et je te regarde divaguer dans l'amer, mais jamais très longtemps. Ma vie c'est ta voix et ton visage, un décompte qui s'arrête parfois, un court instant. Le temps d'un paradis. Je n'ai pas
toujours les mots pour la retrouver, la reprendre au bout de mes yeux, parfois je chiffonne mon âme comme un squelette en sursis, mais toujours elle vient me chercher, me récupèrer toujours, elle
est encore là. J'ai toujours cru que le pire c'était l'attache, dépendre d'un autre, une corde à mon cou. J'ai toujours penser cela. Et je le pense sans doute encore. Au fond personne ne mérite
le paradis que tu es pour moi. Au fond, on s'en fout des mérites et des vies dissolues, puisque je retiens ton coeur au creux de mon âme. Puisque je retiens une gorgée de paradis au creux de ton
âme.
Published by ma vie en biture
-
dans
Elle émoi
5 juin 2013
3
05
/06
/juin
/2013
19:02
Dis donc me dit le type qui a toujours une gitane maïs collé sur la bouche - oui je sais ça parait curieux vu qu'on vend plus de gitane maïs depuis un truc comme 20 ou 30 ans, le type doit les
fabriquer lui-même - vu que vous avez un camion et que vous sillonez les routes maintenant, vous avez remarqué vous aussi ? Je remarque jamais rien j'ai presque envie de lui répondre comme
paraphrasant le fantôme. Mon coeur de rouquin fait boum a cette seule évocation. C'est quand même bizarre ce qui se passe sur la route. Je le regarde avec mon air de crétin, c'est un des trucs
pour lesquels je suis le plus doué au monde, prendre un air de débile. Et un autre type s'accoude à son tour au bar un peu éloigné du port que je fréquente parfois, encore trois de moins cette
nuit. Je le regarde d'un air vide, me demandant de quoi ils peuvent bien vouloir parler. Ou faisant semblant. Depuis une semaine que ça dure, dit le barman, on en est a combien 20 ou 30 ?
Dites trente trois mes potes je dis pas, mais je le pense tellement fort que je me demande si ils ne vont pas l'entendre. Bordel quel dingue peut faire un truc pareil se demandent les trois en
choeur. Et qu'est ce qu'il en fait ? rajoute un quatrième type qui se mêle à la conversation. Il les jette dans la mer dit le patron du rade, il parait qu'on en voit flotter dans la mer.
N'importe quoi dit le type avec la clope vissée aux lèvres, on en a vu flotter dans l'eau, dites tout de suite que c'est le capitaine dit il en hurlant de rire. Ah ah ah je rigole avec tout le
bar. Ah ah ah je rigole mais si c'était moi je les jetterais pas à l'eau, je les sculpterais avec des poèmes écrit à la gloire du fantôme. Vous savez quoi capitaine, me dit un type que je ne
connais pas mais que lui me connait, j'en suis totalement convaincu. Mais qui est assez dingue pour en couper toutes les nuits et les jeter à l'eau. Il a pas fini celui qui fait ça, il y en a sur
50 bornes dit le serveur. 63 kilomètres et 380 mètres exactement je me dis dans ma tête. Le magicien arrive à ce moment là dans le bar. C'est peut-être lui, il est un peu cinoque me dit le patron
du bar. Et puis la disparition c'est sa profession je ricane d'un air mauvais. Quel est le dingue qui coupe des platanes toutes les nuits sur la route, demande le garicmore du port sans accent,
même le capitaine est pas assez dingue pour ça. Alors je ricane intèrieurement. Et je pense au fantôme qui ne s'est encore rendu compte de rien. Je me dis qu'il faudra être bien meilleur menteur
pour lui expliquer que je n'y suis pour rien. Capitaine on vous demande dit à ce moment précis le patron du bar en désignant le fantôme qui les mains sur les hanches m'attends au-dehors. Mon
amour c'est gentil de venir me chercher je dis en lui souriant. Tu pense décimer longtemps la forêt ainsi elle me demande. Oui on en parlait je réplique, je me demande si ton ami garcimore n'est
pas devenu complétement fou. Je me demande si toi tu n'es pas devenu complétement fou, mon amour, en plus d'être le plus mauvais menteur de la galaxie elle m'uppercute. L'important c'est que je
t'aime non ? Laisse donc ces pauvres arbres tranquille elle dit, ils ne t'ont rien fait. C'est toi qui le dis, je réponds et puis je la prends sur mon coeur et je la fais valser dans le soleil
couchant.
Published by ma vie en biture
-
dans
la vie du port
3 juin 2013
1
03
/06
/juin
/2013
14:33
J'ai toujours cette obsession pour le mouvement. Pour le renouvellement sans cesse des paysages, du bitume, du climat, du sol, des gens. J'aime toujours les aéroports, les gares, j'aime le car et
le train, j'aime aller d'un point à un autre, même si ça ne rime à rien. J'avale les kilomètres de bitume froid et impersonnel, je laisse des villes a gauche et a droite, un moment alors que je
passe près d'une ville que tu connais un panneau m'indique la tienne. Si j'avais un tant soit peu de cervelle je prendrais la direction pour venir te chercher mais je continue ma route. J'avale
les kilomètres, le jour passe et il fait déja nuit noir quand je m'arrête dans ce petit hôtel un peu kitsch perdu dans la campagne. 229 je te réponds quand tu me demande le numéro de ma chambre
pour me rejoindre. Levé a l'aube, tu es deja parti quand je tends mon bras dans le lit et que la trace de ton corps creuse les draps de tes courbes parfaites. Le soleil dans la gueule alors que
je descends vers la pluie, les inondations et un ciel d'un gris anthracite. Comme je dis toujours fort subtilement, le sud c'est trop bien, canicule en été inondation en hiver. Et le front
national pour agrémenter le tout. Je bois des cafés a chaque station d'autoroute, je me traîne pendant une plombe en longeant la ville du pinard. Il commence a pleuvoir dans ce département ou il
n'y a que des arbres. Il fait toujours aussi moche quand j'arrive dans la ville ou vécu garçon tout maigre. Je lui envoie un message pour lui demander pourquoi il n'y a pas une statue à sa gloire
dans le bled de bourgeois. Je me sens étranger dans le supermarché, seul blond ou rouquemoutte a l'horizon, entouré de bruns qui ne semblent pas la pour rigoler. On arrive enfin, je vide le
camion pendant qu'ils bricolent un vélo, on remonte tout fissa. Et puis se paume pendant deux heures dans les villes environnantes, mais on finit par trouver l'endroit ou on doit ramener le
camion. Le soir, on picole un peu pour oublier la pluie et le froid, je regarde le rugby en descendant du blanc puis du rouge. Je pose ta main dans la mienne, je pose mon visage au creux de tes
épaules. Et je m'endors, je ronfle à cause de la crêve, mais tu dors près de moi. Parce que c'est toujours comme ça. Tu dors près de moi.
Published by ma vie en biture
-
dans
au bout du monde
30 mai 2013
4
30
/05
/mai
/2013
20:29
Toi, moi tout ça, des bribes de rires, des sourires, la feuille de papier comme un accusé de déception futur, mais que tu ne peux pas entendre car toi, tu es cet être qui croit tellement en moi,
que ce n'est pas l'aveuglement de l'amour, c'est l'absolue certitude toujours, alors toi, moi, qui ne peut pas t'apporter plus que ça, j'aimerais tellement mais pas plus que ça, je ne peux
qu'éclairer un peu la grisaille de ton ciel et te lancer des bouées, si loin que je sois, si loin de toi, si loin que tu sois de moi, alors toi, je prends des photos ou il est
écrit mon nom, et je sais que ton coeur palpite alors le mien s'emballe, juste parce que je pense a toi, à l'émotion que tu ressens, au plaisir prégnant qui t'envahit. Au
commencement était l'émotion écrivait l'autre dingo de destouches. Au commencement de moi était toi. Mon commencement c'est toi. Et tout le reste aussi. C'est toi.
Published by ma vie en biture
-
dans
Elle émoi
28 mai 2013
2
28
/05
/mai
/2013
17:44
Et le jour qui continue de se griser comme un dessin délavé sur un mur d'une chambre d'enfants. Ma vie c'est une salle de classe ou plus personne ne lève la main. Par ce que l'instituteur est
mort, pendu au plafond, les pieds dans le vide. Des gens boivent des verres dans la vie adulte, et pendant que la pluie tombe sur ma casquette, je dissèque les jours. J'angoisse un peu le temps
parfois, comme si je ne parvenais pas a remplir le vide de son absence. Mais ça ne dure jamais très longtemps. Je détruis le vide a grands coups de mots. Belleville ouvre ses portes même si je
n'ai jamais eu l'impression qu'elles étaient fermées. Il y a des morceaux de ciel bleuté et conquérant dans le ciel. Il y a des post-it partout sur les murs dans ce bar ou l'on propose ses
services en échange d'autre chose. La fille qui voit rien sans ses lunettes mais qui ne les porte pas souvent me dit j'ai envie de faire pleins de trucs mais je n'ai rien a proposer en échange.
Je bois quelques bières à l'expo de cette fille qui promène un serpent d'acier dans tout babelville. Il y a l'expo dans une des 6 librairies de jourdain/pyrénées de ce type qui ornent les murs de
la rue du guigner et de la mare de personnages en deséquilibre. Je tiens la main du fantôme alors que je passe devant la mer à boire sous la pluie, j'irais presque boire leur faux coca pour me
rappeler le goût de toi. C'est le lendemain je crois que j'assiste ébahi à deux évenements aussi improbable et surprenant l'un que l'autre. Je croise celle qui tient le rade de la place krasu. Je
me rends compte qu'elle est enceinte, mais bordel je croyais qu'elle avait quasiment 50 balais je dis a fille qui plane. Elle a quasiment 50 balais me réponds celle-ci en m'expliquant que je dois
être la seule personne pas au courant dans tout le quartier qu'elle est enceinte. A peine remis de mes émotions et alors qu'il est presque 19 heures je discute avec garçon toujours bourré qui
n'est pas bourré. Je crois que c'est la première fois de ma vie que je le vois a jeun. Ou presque. Il monte dans l'arbre pour essayer d'accrocher le drap. Une femme avec un drapeau français hurle
en traversant la petite communauté anarchiste. Le tourne-disque ne tourne pas a la bonne vitesse. Le film ne tourne pas à la bonne vitesse. Alors je valse avec toi dans la rue des cascades,
devant chez zoubir dans ce lieu hors du monde et irréel. Ma vie c'est toi a babelleville. Ma vie c'est toi et belleville. Ma vie c'est toi.
Published by ma vie en biture
-
dans
La vie belleville