Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 16:31
Le marathon du houblon

Le serveur amène une poêle immense ou il doit y avoir la production annuelle de patates de la Corée du nord. Tout cela baignant dans un peu de lardons et recouvert de gruyère rapé vu que la mode ici est de tout recouvrir de gruyère râpé. La journée tire à sa fin, une sorte de fog commence a recouvrir la ville. La jeune fille mange trois ou quatre patates puis demande au serveur de lui mettre le reste dans une boîte pour l'emmener chez elle. Je pense que ça lui fera de quoi diner pour quelques jours. On sirote nos bières peinards. On vient juste d'entamer le marathon du houblon. Juste avant, on a été mangé un peu de sucre dans une de ces pâtisseries qui font salon de thé, garçon tout maigre à pris le gâteau le plus improbable, un truc avec des couleurs et des couches sans fin pendant que j'ai pris un truc avec pleins de crème, une sorte de mini paris-brest un peu lourd. On est dans ce premier café dont je ne me souviens jamais le nom sur une petite place dans les premières rues de zizkov sur jiriho z podebrad. La jeune fille nous a rejoint après avoir été distribuer des flyers tout une matinée pour la boîte de nuit. Le soir se mue en un tableau plus sombre, un dégradé de gris. La jeune fille nous quitte pour aller chez elle se changer pendant sort se changer. On remonte quelques rues pentues pour aller au chocobomba avec garçon tout maigre. On joue un peu au flipper, continuant de siroter des bières, la seconde salle est remplie de gens qui viennent rouler et fumer des pétards. Deux types à l'air crétin viennent jouer au flipper et nous entendant parler une longue étrangère, l'un dit à l'autre en tchèque, qu'est ce qu'ils fichent ici ces deux pédés. Chaude ambiance je dis au garçon tout maigre en rigolant. La jeune fille nous rejoint, on boit un shot de becherovka et on repart à la bière tout en continuant de jouer au flipper. J'aime bien ici, il y a 4 billes par partie. Ensuite, une table de poker est installé dans le bar et on décide de se casser pour de nouveaux horizons. Encore une petite errance dans les rues de zizkov et on se retrouve au belzebuth. On tombe sur ce type un peu allumé qui à l'apocalypse de Dürer tatoué dans le dos. Le copain de la jeune fille nous rejoint et on fait quelques parties de baby foot. J'ai un peu faim. Il est aux alentours de une heure du matin. On sort du belzébuth. On laisse le petit couple devant sa porte. On monte cette rue ou le dénivelé est vraiment important. Je m'achète un sandwich chez une vietnamienne qui à les ongles peints en roses fluos et on se dirige vers l'akropolis avec garçon tout maigre. Un petit arrêt dans un square pour que je mange tranquille pendant que le garçon pisse contre un arbre et roule un pétard. Un jour je devrais compter combien il en fume par jour. Une dizaine, une quizaine, une vingtaine ? Je le connais depuis 25 ans, et le rythme n'a jamais faibli. Je ne fais plus attention depuis longtemps. Dans la première salle de l'akropolis, celle avec le bar tout en longueur, il y a une techno assez basique et chiante. Par contre dans la seconde salle c'est juste parfait. Il y a ce dj dont le nom est si long qu'il ne tient pas sur le flyer, j'adore ce qu'il fait, un son à la prodigy, très équilibré. Je bois des bières pendant que garçon tout maigre roule des pétards. Il regarde fasciné une jeune fille qui porte un tee-shirt magic girl danser. Un moment il me désigne une brune qui danse curieusement sur la piste. C'est pas le fantôme là-bas il me demande. Soudain l'effet des bières s'estompe un peu. Elle est jolie il me dit. Oué, elle est jolie je dis. Mais elle n'arrive pas à la cheville du fantôme. Elle est même à des années lumière de la grâce du fantôme je lui réponds. A des années lumière de la plus belle femme du monde.

Partager cet article
Repost0
9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 13:09
Male pivo

On est au cross club venu voir ce type qu'on avait rencontré la veille dans le bar punk. Je viens toujours au moins une fois au cross lors de mes séjours a prague. Comme une madeleine de proust. C'est vraiment chouette ce qu'il fait le garçon brésilien. Je descends jusqu’à Florenc pour récupérer le métro, il fait assez beau surs zizkov, j'aime bien le chemin dans ce sens, ca ne fait que descendre. J'ai un peu mal aux jambes à cause des longues heures de marche de la veille, vu que garçon tout maigre avec décrété que le cross n'était pas loin a pied. Je suis le regard extérieur de cette affaire familiale qui se déroule sous mes yeux, garçon tout maigre essaie de parler avec la jeune fille qui veut retourner vivre en belgique mais elle devient tout de suite hystérique, j'ai un peu peur un moment qu'elle nous balance dans la gueule la sauce brune et si tchèque dans lequel baigne son pauvre morceau de boeuf. Le brésilien nous l'avait expliqué la veille, il en a eu ras le pompon de la battucada et des sambas en tout genre, dorénavant il joue sur scène accompagné de multiples percussions et d'instruments divers et variés comme dirait l'autre, il accompagne un dj. Il brode un thème sur les sons que mixent le dj, c'est assez chouette. Ce soir là, il en a plus un saxophoniste à ses cotés. Je croise le garçon que j'appelle très finement pinocchio car il semble toujours avoir la gueule de bois, et on papote cinq minutes dans un sabir anglo-tchèque avant de se quitter sur la certitude de se revoir à l'anniversaire de vendredi. L'ex de garçon tout maigre habite en plein quartier touristique, juste au bout du pont charles sur malostranska. Sauf que perdu dans la corse profonde en train de lire le dernier toussaint je descends à l'arrêt d'avant qui est staromachinchouette près du conservatoire et que je me traverse le fleuve sur le pont à côté du pont charles pour éviter les hordes de touristes. Je devine le fantôme sur un bateau sur la vltava qui me fait de grands signes. On croise un français qui nous interpelle au cross, il a une portion de frites à la main et la main d'une fille dans l'autre. Il demande à garçon tout maigre ce qu'il fout la et celui ci lui retourne la question. On est pas amis dans la vie mais on peut être amis facebook me propose curieusement l'ex de garçon tout maigre en me faisant visiter son grand appartement. Je bois une ou deux bières pendant le conseil de famille. C'est presque cocasse. L'ex cinglée est relativement calme comme je l'avais déjà remarqué l'avant veille quand on l'a croisé dans je ne sais plus quel rade vers les trois heures du matin. J'explose de rire, quand elle dit je ne prends plus rien à la suite de la réflexion de garçon tout maigre, qui lui dit qu'elle semble plus sereine. Je ne prends presque plus rien drink elle insiste. Cinq minutes plus tard elle s'enfile deux lignes de speed sans sourciller alors que je me bidonne. On rentre par le tramway de nuit. Un nain vomit sur le trottoir. Une fille marche de travers sur le trottoir dans un état d'ivresse avancé. Je me dis que la nuit ressemble a berlin. C'est jour de match au viktoria zizkov et je me noie un peu dans la foule. J'essaie de trouver un regard. J'essaie de deviner son visage. Je cherche le fantôme qui me manque terriblement. Et puis je me dis qu'elle est quelque part et qu'elle veille sur moi. Quelque part et elle veille sur moi.

Partager cet article
Repost0
7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 11:20
Un soupçon de nuit

C'est ma soirée, on dirait. Déjà dans le précèdent endroit, vers chez les gitans, le garçon qui a eu deux enfants simultanément avec deux femmes différentes m'a payé une bière, et puis la patronne contente de revoir garçon tout maigre nous à épargné l'addition et puis la jeune fille que je connais depuis ses 5 ans m'a payé un shot de becherovka qui à toujours le même goût immonde de produit chimique. Quand on remonte dans le cœur de zizkov, on décide d'aller au herba. En fait la jeune fille voulait aller au lucifer juste à coté de chez elle mais il est fermé, tout comme le chocobomba ou j'espérais faire une petite partie de flippers. Comme presque toujours, on décidé d'aller au herba qui est ce genre de café qui ne ferme jamais. Avant, dans le précèdent rade dont j'oublie toujours le nom, j'ai croisé le sosie du père fourras, ce type qui a 13 ans à fait un bras d'honneur a un soldat russe, qui fut interné ensuite et qui depuis navigue dans des ténèbres assez profondes. On parle de toulouse ou il fut réfugie politique. Plus tôt dans la journée, à l'heure de la première bière du début de soirée, j'avais croisé ce type qui porte une moumoutte et qui parle pas mal le français. On finit donc au herba ce marathon des buveurs de bière. Je ne suis même pas bourré. Le patron comme souvent, est collé au comptoir proche du coma éthylique. Un peu agressif. Il vient s'asseoir a notre table et du coup la conversation se passe en tchèque. C'est moi qui semble l'intéresser, les deux autres sont des freluquets, les tchèques sont très sensibles au physique. En gros, dans la subtilité du type, comme je suis un balèze je ne suis pas une tapette. Il parle un sabir tchéquo-anglo-français et m'offre une bonne dizaine de shot de whisky. Pour me donner bonne conscience je demande une bière a la serveuse et lui laisse 20 couronnes de pourboire. Quand le type commence à me saouler dans tout les sens du terme, je rejoins les garçons a leur table. On va dans la seconde pièce ou il y a le baby-foot, pour que les garçons puissent rouler des pétards tranquilles et sniffer un peu de speed. Un peu plus tard, j'entends le cœur du fantôme qui bat la chamade dans les côtes ahurissantes de zizkov. J'aurais peut-être pas du lui rouler une pelle je me dis, tout cet afflux d'alcool d'un coup va lui refiler une crise cardiaque. J'ai bu du café par erreur elle me dit. Je la prends dans mes bras, mais comme elle est légère comme une plume ce n'est pas un grand effort. De l'autre côté du parc, on dirait que le jour rejoint la nuit. J'entends le cœur du fantôme qui bat trop vite. Puis j'écoute le mien qui bat pour elle. J'entends mon cœur qui bat pour toi.

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 15:01
Le bruit du tramway

Il fait un temps tout à fait inverse de celui de paris, il fait très beau et très froid. L'air glacée du soir, me nettoie le corps, usé par le temps lourd et incroyablement chaud de paris. Je transpirais dans le rer en route pour l'aéroport alors que je ne portais qu'un tee-shirt. J'enfile mes deux camionneurs à la descente d'avion. Mon voisin qui lisait le figaro s'est entêté à me parler anglais tout le voyage alors que je lisais libération. J'ai lâché l'affaire. Je retire un peu d'argent pour m'acheter le billet pour le bus et le métro. J'irais chez les russes plus tard changer mes euros. Je lis le toussaint dans le bus puis dans le métro. Toujours incroyable la fluidité de son style. Je remets une couche de camionneur en sortant du métro, la nuit tombe une heure plus tôt ici, et le jour semble s'éteindre. La grande église sur la place sonne les cloches. Le garçon déboule alors que je glande sur un banc, il est venu avec sa fille. Elle n'a pas très bonne mine je trouve, même si le maquillage cache un peu les ravages de la came. Tu ne changes pas elle me dit. On va se boire quelques bières puis la jeune fille nous abandonne pour aller bosser. Elle est serveuse dans un bar. On monte et on descend, je retrouve l'incroyable dénivelé des rue de zizkov. Je reconnais des lieux, c'est curieux, j'ai l'impression que je ne suis pas venu depuis très longtemps, et pourtant tout me semble familier. On remonte une rue ou les immeubles semblent d'un certain standing. Je croyais qu'on était en plein quartier gitan je dis au garçon qui rigole. Je me demande si le fantôme aimerait ici. Elle trouverait qu'il fait froid, je crois. Maintenant que la nuit est tombé, le froid fige un peu mes mains et je me maudis d'avoir oublié mes mitaines. Le lendemain matin, le silence se fait alors qu'on entre dans un petit rade de zizkov. Et puis les conversations reprennent une fois qu'on s'est assis au bar et qu'on a commandé deux cafés. Le type qui tient le rade met de l'eau a chauffer. La dizaine de gars qui sont présents descendent des bières. Deux sportifs jouent au ping-pong dans une seconde salle. Ma voisine commande une vodka. Je me demande si le fantôme se plairait ici. Je dirais que c'est un estaminet cet endroit me dit garçon tout sérieux en allumant une cigarette. Bienvenue a zizkov je me dis en trempant mes lèvres dans le café alors que j'entends au loin le bruit du tramway.

Partager cet article
Repost0
3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 20:13
Un soupçon de bonheur

Elvis presley nous regarde et puis il dégaine sa guitare. L'air conditionné me permet de supporter mon costard cravate. Évidemment j'ai l'air pataud et emprunté. Pendant que la gazelle qui me tient le bras porte un tailleur d'une élégance rare. Mon dieu que j'aime cette femme. Elle m'a dit que comme témoin elle voulait le petit magicien, et puis quand elle a vu la décomposition de mon visage, elle a ri aux éclats. Rhooo mais je plaisante elle a dit. Il aurait été dans l'avion avec nous. Bordel l'autre con à la baguette qui déboule dans la salle de mariage. Je suis persuadé que ça m'aurait pas fait rire. En attendant, les doigts de la plus femme du monde laboure mon bras et mon costume et je trouve que c'est la plus belle des douleurs. Elvis presley finit sa chanson. Dehors le soleil tape comme un dingue sur las vegas. Elvis sort une bible. Le fantôme à une larme qui coule sur sa joue, et mon bras n'est plus que comme de la chair a patée tellement elle le laboure. Elvis va me demander si je veux cette femme pour époux. A moins qu'il ne commence par elle. A moins que je ne commence par elle.

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 09:12
La baguette tragique

C'est quoi ton intérêt de lui dire des trucs pareils, tu penses que son cœur est assez solide, tu crois vraiment qu'elle mérite d'entendre toutes les horreurs que tu lui racontes ? J'ai mis un certain temps a retrouver le gérard majax du port, bien qu'une fois que je lui aurais ratatiné sa tronche il ressemblera plus a garcimore. Je lui ai scotché la bouche pour ne pas l'entendre geindre ou se justifier. Il est assis sur une chaise avec les mains attachés dans le dos. Je tiens sa baguette à la main dont je ne sais trop quoi faire, vu qu'il est déjà assis sur la chaise c'est pas évident de lui enfoncer dans le cul. Tu sais je lui dis, je ne suis pas un type bien, je suis un alcoolique, je suis un type qui part très très loin, qui roule dans le caniveau, qui ne mérite sans doute que de vivre au milieu des losers, des camés, des putes et des has-never-been. Je n'ai que mon bateau. Je n'ai rien d'autre. Oui je traîne dans les bars du port, oui je vis un peu parfois, en attendant. Tu as raison je ne reste pas assis sur ma couchette, écoutant le bateau tanguer, oui tu as raison, je ne suis sans doute pas quelqu'un de bien. Je sais que pour toi c'est incompréhensible que la plus belle femme du monde me vénère alors qu'elle te jette quelques miettes comme on jette aux mouettes pour qu'elles arrêtent de pleurer. Je sais que pour toi avec ton petit costume à paillettes, tes cheveux bien peignés et ta baguette brillante, c'est incompréhensible que la plus belle femme du monde aime un alcoolique crétin comme moi. Tu veux que je te dise, pour moi aussi c'est pas normal, c'est même dingue, pour moi aussi c'est injuste. Tu sais, je ne t'en veux pas de lui raconter ce que je fais pendant son absence, je m'en fous. Je m'approche du magicien, dommage que j'ai pris ma perceuse, j'aurai peut-être pu lui faire peur. Mais je ne veux plus, je lui dis avec mon visage a quelques centimètres de son visage, je ne veux plus que tu la rendes malade, que tu la fasses pleurer, que tu emballes son cœur. Si d'autres filles s'intéressent a moi, c'est leur problème, pas le tien, pas le sien, même pas le mien ! Il hoche la tête alors que je lui enlève le scotch. Il se plaint un peu parce que ça lui arrache quelques poils. Pendant que je lui détache les mains, je lui dis a quel point ça m'a fait plaisir de discuter avec lui. Surtout qu'il ne pouvait pas répondre. Je lui lance sa baguette pendant qu'il s'éloigne d'un air mi-furieux, mi-penaud. Je rentre tranquillement au bateau dans la douceur du soir. Je m'allonge dans le lit où le fantôme dort depuis déjà de nombreuses heures vu qu'en ce moment elle se couche à la même qu'un enfant de 7 ans. Ca va elle dit dans un souffle. Oui très bien, parler avec quelqu'un qui ne peut pas répondre, ca fait une chouette conversation je dis en ricanant. Une très chouette conversation.

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 07:57
Du corps a l'ouvrage

A la soirée d'anniversaire, je croise ce type que je n'avais pas vu depuis le siècle dernier. Tu n'as pas changé il me dit. Un peu grossi peut-être. Et puis il y a la barbe quand même je dis alors qu'il fronce les sourcils. Le coiffeur de la rue des pyrénées me dit bonjour sans que je sache s'il me prend pour quelqu'un d'autre ou si on se connait vaguement. Peut-être est-ce l'habitude de me voir passer devant sa vitrine plusieurs fois par jours. Peut-être pas. Mais tu as toujours eu la barbe me dit le type que je connais depuis plus de 20 ans. L'autre jour au politburo, une collègue que je croisais et que je n'avais pas vu depuis sa maternité m'a soutenu la même chose. Que j'avais toujours eu la barbe. Je suis le personnage d'un livre d'emmanuel carrère. La fille se poste en face de moi, les autres se lèvent pour aller fumer. Il faut que je te parle drink elle me dit, je t'en veux énormément, je garde ça pour moi depuis un an, je pense que ça va me soulager de vider mon sac. J'assèche ma pinte, comme toujours au trois huit, la bière est excellente, Je croise cette fille assez régulièrement et je n'ai pas remarqué particulièrement qu'elle m'en voulait. Ca fait un an que je me laisse pousser la barbe je dis au grand type, depuis que ma mère est morte, je pourrais aller en analyse pour ça, mais bon, j'aime pas les médecins. Tu te souviens de la soirée d'anniversaire de fille qui fume dehors, il y un an me dit la fille tatoué alors que je fais signe au serveur du trois huit de me remettre ça. Je hoche la tête. J'ai peu de souvenirs, nous étions tous dans un état second. Cette soirée c'est un peu comme dans le livre la gifle. On dirait que c'est une soirée qui a tout déclenché. C'est après cette soirée ou elle avait repris la came que mon ancienne coloc à dégusté sévère. C'est après que la fille qui souhaitait son anniversaire et son copain se sont quittés. Je me souviens d'être rentré de cette soirée ivre mort sur un vélo et d'avoir failli emboutir quelques voitures a l'arrêt sur le coup de 3 heures du matin. Je me souviens ma mère venait de mourir et on passait nos week-end a vider son appartement. J'ai eu du mal le lendemain. Beaucoup de mal. Dans la moustache, le type se rase la moustache et personne ne remarque ce qu'il prend pour un évènement considérable. En gros, tout le monde lui dit mais tu n'as jamais eu de moustache. Ce qui fait qu'il doute lui-même qu'il ait jamais eu une moustache. Je regarde de temps en temps la photo de mon passeport pour me persuader que j'ai été imberbe. Ce soir la me dit la fille tatoué, tu as dragué ma copine et devant moi. Je manque tomber de ma chaise. Déjà, je sais que sa copine est aussi lesbienne que je suis hétéro et de plus c'est pas du tout mon genre beth ditto, je sors avec des filles qui ont moins de seins que moi. J'en reviens pas. Elle doit voir ma tête car elle me dit ne nie pas drink, j'ai vu tes yeux quand tu la regardais. Je rentre un peu après minuit, je remonte la rue de ménilmontant au pas de course. Je vais me raser je me dis pour voir si on me dit quelque chose. J'ai une vie passionnante. Je rentre m'allonger auprès du fantôme. Repose toi mon amour elle dit. Oui faut que je dorme je lui dis, je dois m'occuper d'un magicien demain. De qui elle dit dans un demi-sommeil. Dors mon amour je lui dis en ricanant. Je caresse ma barbe avec un air mauvais et je ferme les yeux pour la rejoindre. Je ferme les yeux et je te rejoins. .

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 06:04

Tu devrais me passer par-dessus bord elle dit alors je hausse les épaules et puis je ris ou je pleure je ne sais plus trop bien, a moins que ce ne soit un rire rempli de larmes ou des larmes qui sourient, tu devrais me par-dessus bord elle dit et me regarder couler elle ne dit pas et te regarder couler je ne dis pas et puis te survoler et faire des ronds en l'air autour de tout et n'importe quoi d'autre je lui dis en riant même si j'ai envie de pleurer en volant au-dessus de tout, alors je soulève le corps si léger et gracile de la plus belle femme du monde et je l'emmène au-dessus de la rambarde du raffiot et je lui dis tu es légère, malgré ces deux kilos qui ne te quitte pas, elle me fusille du regard et me dit que je suis une andouille internationale et alors que les mouettes volent au-dessus de nous en ricanant, je lui dis que si elle passait par dessus bord ce serait avec moi et que nous coulerions ensembles, et que ce ne serait sans doute pas si grave puisque nous serions ensembles. Je dépose la plus belle femme du monde sur le sol du bateau et puis je dépose aussi mon âme et mon coeur et tout ce que tu veux d'autres je ne lui dis pas, et tout ce que tu ne veux pas, te passer par dessus bord je ricane et puis je dépose mes lèvres sur ses lèvres et je regarde le ciel a travers ses yeux...Et puis je regarde la vie a travers ses yeux. Et puis je regarde la vie.

Un peu d'ailes...
Partager cet article
Repost0
21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 14:17
Sur mes lèvres

Dire d'elle ce qui jamais ne fut dit d'aucune.

DANTE

Partager cet article
Repost0
21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 09:00
Vivre après tout

Je reste dans le grand nord. Mer baltique et histoire de marins. Il faudrait peut-être que j'alterne les lectures je me dis. Tout le monde veut me faire la bise à la miroiterie. Enfin les garçons. J'ai pas souvenir que le garçon qui joue de la contrebasse me claquait la bise, j'ai pas souvenir que l'oncle des punks me faisait la bise. Le garçon qui revient du japon oui peut-être. Ca me rassure quand la fille sous cacheton me dit qu'elle a détesté tip top et que des gens partaient. Je me suis pas emmerdé comme ça depuis ma messe de première communion je lui explique. A la réunion au politburo je raconte des conneries pour tromper l'ennui et le sérieux de cette mascarade. A la sortie, la fille qui vient de se marier me dit ta copine elle ne doit pas s'ennuyer avec toi. Ma copine je pense est une malade mentale qui essaie de perdre quelques grammes soi-disant en trop. Au concert à la cantine de belleville, le père du garçon formidable est un peu déçu par les entrées. J'adore le premier groupe, on dirait belly button avec une voix un peu hardcore tu vois ? L'énorme chanteur gallois du dernier groupe dit qu'il a été mettre un cadenas sur un pont avec sa copine. Je parle du concert de la veille à la miroiterie avec un type a casquette et une fille me dit qu'elle est surprise d'apprendre que la miroit' est encore ouverte. Je me demande si je fais un gâteau pour l'anniversaire du samedi soir ou si je fais que du salé. Je suis content de retourner à prague je me dis. Je lis le pérec inédit qui est sorti l'année dernière, les lettres de refus des éditeurs de l'époque me font beaucoup rire. J'ai une sacré gueule de bois le lendemain au politburo, et quand le type qui sent le pinard s'assoit dans mon bureau je suis au bord du malaise. Mes collègues ouvrent toutes les fenêtres. J'aime bien le phrasé de l'acteur qui joue l'indien dans le film pas mal qui se passe un peu après-guerre. Je regarde sur une affiche les festivités prévus pour la mort d'édith piaf. Ca va être pénible je me dis. Encore un couple qui se déchire a coups de dents me raconte fille sous cachetons, qui va garder la maison et les enfants, j'ai jamais aimé le type auquel tout le monde trouvait que je ressemblais. Le fantôme regarde en souriant la tour eiffel depuis le belvédère. On pourrait aller manger à la mer à boire je lui dis. Non elle explique je ne mange plus. Un faux coca maison alors je lui demande. Son visage s'éclaire comme celui d'une enfant de 12 ans qu'elle est. Oui un faux coca maison elle irradie. Viens ma belle je vais t'aimer je lui dis pas, la tour eiffel s'allume comme pour me soutenir. Comme pour se souvenir.

Partager cet article
Repost0