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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 07:36

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Les jeunes d'aujourd'hui me dit le chauffeur de taxi en passant devant l'hôpital saint antoine, ils ne savent plus s'amuser, avant ils buvaient des 8°6 et maintenant c'est vodka red bull. J'approuve d'un air pénetré me demandant si la vodka red bull n'est pas préférable à la 8°6. Il me semble que tout est préférable à la 8°6. Mais je ne dis rien, j'ai jamais trop voulu contrarier les chauffeurs de taxi surtout en pleine nuit. Je me demande depuis quand n'ai je pas pris un taxi à jeun. La dernière fois ou je suis monté sans avoir des hauts le coeur, en insultant le reste du monde, en me demandant pourquoi j'avais été à cette soirée fréquentés par des cons. Le taxi c'est quand même le corbillard des cuités. Lors de cette soirée, il y eut un moment difficile, quand ils ont choisis le vin à la carte de la brasserie, j'ai demandé une carafe d'eau, c'était un peu difficile. Un peu, pas plus ni moins. Je pense au titre de ce livre alors que nous traversons la place de la bastille, je pense à ce titre : "parfois je me sens comme un enfant sans mère", et je me dis ça va pas tarder à venir. Ou pas. Le chauffeur m'explique que les temps sont durs pendant que nous traversons le pont d'austerliz, j'ai mis mes veja depuis l'arrivée de la chaleur et je me dis au moins si j'étais bourré et que je donnais un coup de pieds à une fille elle aurait pas trop mal. 8 jours sans boire. Des centaines, voire des milliers de jours devand moi. Je ne sais pas si j'y crois. Je me demande. Il fait tellement chaud que c'est pas difficile de ne pas boire, je me suis remis à fumer, bêtement pour compenser. Mais les erreurs et les conneries ne viendront pas aussi facilement avec la nicotine. On remonte le boulevard de l'hôpital, on passe devand l'église ou je fus baptisé, combien de personnes qui ont assisté à cette céremonie majeur dans l'histoire de l'humanité sont encore vivantes je me demande. Le tour de la place d'italie, pour prendre l'avenue du même nom, j'explique au chauffeur qu'il faut tourner dans la deuxième rue, et faire tout le tour pour prendre la bonne rue qui est en sens interdit. Je me dis que ne pas boire, c'est un peu curieux mais on s'habitue, on se souvient à peu près de tout ce que les gens racontent, on ne sent pas partir, on est toujours en retrait, en même temps, on fait sans doute moins d'erreurs. Je tends un billet de 10 euros au type et je lui dis de garder la monnaie qui est somme tout assez ridicule, quelques dizaines de centimes tout au plus. Je me dis dans la vie d'avant, j'aurais refilé 20 ou 50 euros en lui disant de garder la monnaie. Elle m'a dit tu vas faire de sacrés économies si tu arrêtes de boire, tu  te rends compte quand tu claquais 100 ou 150 euros dans la soirée. Oui je vais arrêter de filer pleins de fric, je me dis en sortant du taxi dans la rue où il y a toujours du vent, je vais pas être plus heureux pour ça. Le problème en fait c'est pas d'arrêter de boire c'est de savoir ce qu'on va faire à la place.
 

 

 

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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 09:04

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Il n'y a personne dehors, je longe les tours et puis la rue deviend piétonne pour déboucher place paul verlaine. Je passe devand quelques clochards un peu hagards, sur l'autre banc un type donne des miettes de pains aux pigeons. Tout à l'heure ils joueront aux boules sur la petite place. Il est pas d'heure, il est quoi 8 heures du matin ce dimanche et je vais me chlorer la gueule. J'ai mal aux jambes en ressortant, je traverse la rue bobillot je vais à la boulangerie. Quand je rentre ma mère me dit non mais tu te rends compte même radio notre dame diffuse mickael jackson. Abasourdi par une telle nouvelle je m'assois. Un souvenir de vendredi au politburo, un rigolo me demande si je vais au rassemblement devand notre dame pour bambi, oh non je réponds for finement, moi je vais devand l 'institut curie en mémoire de farah  fawcett. N'empêche me dit ma mère radio notre dame c'est la seule radio où il y aune émission ou tu peux envoyer une dédicace pour un prisonnier. Je me souviens au siècle dernier, il y avait la même chose sur les premières radios libres. Boulevard du rock il me semble, c'est tellement loin. Je ressors de chez ma mère, je rencontre une voisine qui attends l'ascenseur, elle est habillée comme pour un mariage, enfin j'imagine. Un rouge à lèvres très trés rouge, ça fait un beau contraste avec sa peau  très très noire. Comment va votre mère elle me demande,  je bafouille quelques mots, j'ignore ce qu'elle sait réellement. Je prie pour elle vous savez, je prie tellement pour elle, la tout à coup je me retrouve totalement décontenancé, elle semble au bord des larmes, du coup j'ai envie de pleurer. Je me dis encore une croyante, elle va à la messe en fait. C'est le pouvoir incroyable de ma mère, je me dis, moije suis détachant, elle est attachante. Je sors dans la rue, les gens attendent déjà l'ouverture de centre commercial pour consommer. Je me dis une semaine sans boire, je me dis je suis même pas malheureux. Je suis ailleurs, totalement et complétement ailleurs. Pour longtemps.


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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 13:24

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Je suis redevenu un enfant, je me réveille, je prépare le petit-déjeuner, je regarde le visage de ma mère dans le lit, je me lave, je refais le lit avec des draps et des couvertures comme au siècle précedent, je replie le canapé sur le quel je dors. J'erre dans le centre commercial, je fais des courses avec une liste au supermarché, je fais la cuisine, je me demande si elle va tenir, si elle va mourir. Je traîne  vers la butte aux cailles, je me chlore méthodiquement, chaque matin, aux aurores, dans la piscine lumineuse. Ton père est mort d'un cancer, ta mère à un cancer, tu devrais faire attention me dit fort élegamment une fille au politburo. Attention à quoi je me demande, personne ne me tuera puisque je suis déjà mort, je me croyais vivant mais je crois que c'est un peu fini. Ma mère qui dort, qui ouvre les yeux, ma mère qui me parle comme si j'avais quelques années à peine. Comme cette photo ou je marche dans la forêt, ou je marche à peine. Je me suis trompé sur tout, sur la vie, sur les gens, je me suis toujours trompé, un peu confit dans ma naïveté. Les jours, les jours, et puis encore d'autres jours, les nuits, les nuits et puis encore d'autres nuits. J'ai comme l'impression que je ne suis plus, que je ne ressens plus rien. 6 jours sans boire, 6 jours. Rien, tout, rien, tout. Je parle avec ma mère, remplie d'espèrances, je parle avec elle, et je me demande comment on peut avoir autant de vie en soi, c'est la fin qui s'approche non, ce sursaut, c'est la faim de se réveiller. Je me trouve sinistre, je me trouve absent, ma pauvre mère est en train de mourir, et moi je suis là, pensant à autre chose, essayer de trouver une issue à ma propre vie. Street of no return. Je fais le tour de mon quartier d'enfance, je goûte au vent rue vandrezanne, je m'asperge le visage à la fontaine devand la piscine. Je secoue mes maux, je prends la rue de la butte aux cailles, je tourne rue des 5 diamants. Les terrasses remplies de bière, mais ce n'est pas pour moi, 6 jours sans une goutte, une éternité, 6 jours sans boire, je n'ai plus envie de rien, je crois, je ne me sens plus malheureux. Juste ailleurs, un peu mort, je me sens comme éloigné de mon propre corps. Je le regarde au loin, je fais comme les autres. Je me vois mais je ne me parle pas.

 

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25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 08:15

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Des nuits, des paroxysmes, des coups, des hurlements, des bleus sur le corps, des bleus à l'âme, des visions effacées, des souvenirs brouillés, des corps qui s'affrontent, des verres qui se brisent, des bouteilles qui s'écrasent, des douleurs inconnus, des voix qui résonnent, des nuits qui ne veulent finir, des insomnies tenaces, des vies qui s'échouent, des regards qui ne se parlent, des peaux qui se refusent, des soirées monotones, des goût de fer dans la bouche, des poings dans les épaules, des coups dans les tibias, des types qui hurlent ton nom, des portes qui claquent, des visages fermés, des lèvres qui se ferment, des ruptures impossibles, des lendemains qui saignent, des répits invisibles, des murs qui se dressent, des kilos qui s'envolent, des refus de pleurer, des rires avariés, des cris un peu usés, des yeux qui traînent au sol, la violence dans la tête, du parquet dans la bouche, des nausées impalpables, des céphalées ardentes, du verre sur le poignet, une corde au plafond, des marches un peu hachées, des insultes hystériques, des mouvements soudains, des âmes sans profondeur. C'est donc cela l'alcool ?






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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 18:25

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Punch the clock. Frapper. Frapper. Frapper. Tu comprends, tu ne comprends pas. Troisième jour sans alcool, tu commences à comprendre, ton esprit qui descends, ton poids qui descends, ta vie qui descends, tout qui descends les organes, l'âme tout. Ce ne sera plus, tu vas payer, pour ça arrêter de boire, pour tout te prendre dans le buffet, les coups, la douleur, tout. Il faut que tu comprennes, enfin. Ne plus boire. Ne pas boire. Ce n'est pas si difficile en fait, ce n'est pas si compliqué, tu n'es plus vivant, tu ne comprends plus la douleur. Tu t'installes chez ta mère, tu te réinstalles, comme quand tu étais venu pour l'agonie de ton père. Tu ne rends pas compte, tu ne te rends plus compte. Ne pas boire, ne plus boire. Troisième jour sans picoler, sans donner de coups, sans hurler des insanités à l'oreille des gens. Tu semble comprendre ce qui t'en veulent, sauf qu'ils ne t'en veulent plus, tu ne comprends plus mais tu sens que ça va revenir, alors tu ne bois plus, tu restes près de ta mère, qui semble aller mieux, toujours on va mieux avant la chute finale. Tu n'es plus capable d'accepter des caresses, tu ne comprends plus l'amour l'amitié la présence, tu parles mais tu n'écoute pas ce que tu dis, on te parle mais tu n'entends pas ce qu'on te dit. Tu essaies de comprendre ce qui t'arrive, ton poids qui descend, ton âme tout en bas, ton corps qui ne sait pas, ton corps qui ne sait plus. Tu vas payer forcément, prendre la douleur à pleine dents, ne plus boire, ne pas boire, ne plus parler, ne plus écouter, tu as l'impression que tu vas vivre tout seul entre quatre murs, tu as l'impression que tu vas ne plus vivre, tu as l'illusion que les choses n'ont jamais été, que les choses ne seront jamais. Frapper, frapper, frapper. Coups de poings. Coups de pieds. Des coups dans le mur. Des coups, des coups, des coups. Descendre les escaliers infernaux, un type crie ton nom dans les escaliers, tu t'en fous ce n'est pas toi, tu t'en fous il n'est pas toi, il ne te connaît pas, tu t'en fous. Tu imagines après ton départ, non, tu n'imagines plus, les gens se déchaînent sans doute, ils ont raison. Toi tu descends, c'est long la descente. Toi tu es malade, alcoolique et malade, la dernière cuite, l'ultime cuite. C'est ainsi, non, l'ultime cuite sera pour moi. Le troisième jour sans boire. Pas de nostalgie. Le troisième jour. Encore des centaines, des milliers devant, encore des jours des jours et puis des autres jours. Tu te retournes des larmes partout sur ton visage. Il fait nuit, la dernière cuite, il fait nuit. Tu ne sais pas.

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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 08:21

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Tout ce que je jugeais juste semblait inique aux autres;

Ce qui me paraissait faux, les autres l'approuvaient.

Je me retrouvais mêlée à des disputes partout où j'allais,

Je tombais partout en disgrâce;

Alors que j’aspirais au bonheur, je ne suscitais que souffrances;

De sorte qu’on m’appela «malheureuse»:

Le malheur, c’est tout ce que je possède.

                                                                                                 Richard WAGNER

 




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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 07:36

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Tu sais, je suis comme ce type en bas de la montagne, qui regarde en hauteur et qui voit le sommet, et qui se dit un jour je vais y arriver. Je suis comme ce type en bas de la montagne, sauf qu'il n'y a pas de sommet. Le 22 juin est le premier jour sans alcool, le premier, et il n'y a pas le choix. Définitivement et absolument pas le choix. C'est ça ou se réveiller un jour en prison par ce que tu as tué quelqu'un, c'est ça ou se réveiller un jour parce que tu as perdu tout le monde, enfin tu as déjà perdu tout le monde dans les faits, mais voilà c'est juste ça. Ne pas boire, ne plus boire, tu ne sais pas concrètement ce que ça veut dire, la décision n'est rien, la décision n'est rien de rien de rien, mais tu sais que tu n'as pas le choix. Pas le moindre échappatoire. Interdiction absolu de boire la moindre goutte. Ta dernière cuite fut celle de trop, sera celle ou tu es devenu fou, ou incontrôlable, tu vois des images, tu entends ta voix. Ce n'est pas toi. Mais c'est toi. Tu ne veux pas t'en souvenir, tu veux oublier, mais tu ne pourras pas, jamais, tu ne pourrais plus, c'est trop tard. Tu ne peux plus, désormais, tu ne boiras plus, tu seras en terrasse des cafés à regarder les autres, et toi et bien tu deviendras ce type qui commande des eaux gazeuses, un jus de fruit, ou alors ce sera café café et café. Et puis cigarette, cigarette, et cigarette. Tu fumes à nouveau, tu arrêteras mais pas tout de suite, tu arrêteras mais pas maintenant. Tu vas longer les murs pour éviter les gens que tu as choqués, tu vas éviter des soirées, des rues, tu voudrais devenir invisible. Changer, encore, de vie, de tout. De vide. Tu regardes en l'air, il n'y a pas de sommet a la montagne, il n'y a jamais de sommet, tu vas continuer de monter, de monter et de monter encore et il n'y aura jamais de sommet à la montagne. Boire c'est rajouter de la douleur à la douleur, mais ça on ne le sait jamais, enfin si on le sait le lendemain, mais on est jamais conscient qu'on est encore plus malheureux. Pas le choix. Ne plus boire la moindre goutte. J'ai un peu peur. Mais pas tant que ça. J'ai un peu peur. Mais j'ai pas le choix. C'est aussi bien comme ça.

 


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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 09:02

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On boit quand ça va mal, tellement mal, qu'on ne supporte pas, tout ça, cette vie de faux semblant, cette vie qui ne mène nulle part enfin si mais bon, on boit et on ne devrait pas, on boit encore, encore, encore, et on se rends compte que ça ne sert à rien, sinon à vous rendre encore et encore plus malheureux, encore et encore plus personne, on boit on bouscoule des gens, on insulte d'autres, juste parce qu'on à mal, juste parce qu'on souffre, et qu'on souffre encore, juste parce qu'on ne voudrait plus, cette douleur, cette vie, tout ça, tout ce qui ne va pas, tout ce qui va, tout ce qu'on est, tout ce qu'on est pas, on boit encore, encore, encore et encore, on disparaît, on s'enfuit, on ne sait plus vivre, on est plus vivant, on est plus rien de rien de rien de rien, on boit tellement que la matin on est encore ivre et ivre et ivre, on boit et on ne devrait pas, on boit et on ne voudrait pas, on boit, encore, encore, encore, au goulot, à la bouteille, on boit, on est tellement malheureux, qu'on boit, encore, et encore, et encore, et des gens sont sur votre route, des gens vous disent des mots qu'ils devraient pas vous dire, des gens vous disent des maux qu'ils ne devrait pas vous dire, vous ne voulez pas entendre, vous ne voulez plus entendre, alors on boit, ne pas apprendre, on boit, ne plus comprendre, on boit, encore et encore et encore et on sait que ça ne rime à rien, on sait bien que l'on va nulle part, on sait bien, alors on boit on boit et on boit, et on sait pas, et on ne sait plus, alors on boit on boit on boit, et on veut juste oublier, mourir, tout ça, on veut juste que ça n'arrive plus, que ça ne se passe plus, on veut juste. Alors on boit, on boit et on boit encore.
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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 20:37

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Je n'ai pas été tellement épanoui en amour jusqu'à présent, mais cette fois j'ai l'impression que ça y est... Pourtant, ça n'y est pas. Ça n'y est jamais avec moi, jamais durablement. Il suffit qu'un amour soit possible, soit heureux, pour qu'au bout de 3 mois j'en découvre l'impossibilité. De la femme que j'aime, je commence à penser qu'elle ne me convient pas, que je me suis fourvoyé, qu'il y aurait mieux ailleurs, qu'en vivant avec elle je renonce à toutes les autres.

 

                                           Emmanuel CARRERE

 


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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 18:26

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Je m'attends à trouver ma mère au fond de son lit, épuisée, comme spectatrice de sa propre douleur, et je la retrouve en train de gambader sur la terrasse de l'hôtel Dieu. Plus tard, de retour dans la chambre, je demande à l'infirmière pas sympa si elle est sûre que c'est une chimio que ma mère vient de subir et pas une injection de cocaïne pure. L'infirmière pas sympa me regarde d'un air totalement ahurie, comme on regarde un type qui est en train de mal parler au parrain, comme on regarde un type qui vient de signer son arrêt de mort, l'infirmière n'en croit pas ses oreilles ou ses yeux, j'en sais rien. La femme sans dents qui partage la chambre de ma mère n'en peut plus de rire. L'écho de sa gorge, l'écho de son rire, de sa voix cassée, semble irréel dans la chambre. Vous êtes vraiment un comique elle me dit, un ange et un comique. Et encore je lui signale, vous ne m'avez pas vu après une chimio colombienne. J'escalade Notre dame à mains nues après un truc pareil. Elle n'en peut plus de rire, elle me demande de ne plus la faire rire, je n'ai plus de dents, mon rire sans dents c'est horrible. Je vous avais dit de ne pas manger les fruits qu'ils servent dans cet hôpital, du béton armé, des fruits congelés, bordel l'autre soir j'ai voulu éplucher la poire qu'on avait servi à ma mère, j'ai failli casser le couteau. Je comprends que vous n'ayez plus de dents ! La je crois qu'elle va exploser, on dirait que son petit corps se soulève et retombe dans le lit, ma mère me regarde d'un air navré, l'infirmière pas sympa est parti depuis longtemps faire claquer ses sabots sur le sol bruyant. Je reste encore un peu dans la chambre, ma mère me dit je vais sortir, je lui dis je vais venir dormir chez toi, ma mère me dit je ne peux rien contre ça. Tu n'en feras qu'à ta tête. Oui je dis, frissonant un instant en  me souvenant que mon père aussi pêtait le feu juste avant de mourir, oui je me dis, je n'en ferais qu'a ma tête. C'est tout ce que tu m'as appris.

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