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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 09:11

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La femme qui a 20 ans de plus que moi bien tassé et qui m'appelle papa fait lever toute sa famille, le doigt sur la couture du pantalon et tout le monde au garde a vous. Pendant ce temps là une fantôme qui n'a pas encore la voix de joe cocker laisse des messages désespérés sur ma messagerie, ou alors c'est peut-être moi qui exagère, ou sans doute que  c'est moi qui ne comprendrs pas ce que ce qu'est l'amour, sans doute c'est moi qui n'a jamais connu une passion aussi fervente. Même le bébé pas hilare s'arrête de pleurer quelques instants, alors que je mène mon corps usé vers la vieille femme et que des larmes commencent a perler sur ses joues. Pendant ce temps la, le fantôme unique au monde, s'inquiète de mon silence depuis une chambre d'hopital, pendant ce temps, l'amour me foudroie, je ne suis qu'un enfant qui joue en attendant le moment de l'âge adulte, je décompte les jours, les heures. On me parle de ma mère, ici on ne connait que ma mère, je ne serais que la réincarnation de la sainte, a défaut d'être celle du grand homme. Laisse ton fauteuil a papa drink dit la femme à son gendre, a son fils, a son neveu, a je ne sais qui, vu que tout les femmes sont ses filles, que tout les garçons sont ses fils, sauf ma mère qui était maman, mes soeurs qui étaient maman, et moi qui suit papa. Bien entendu je me fais d'abord engueuler, je t'ai attendu quelques temps elle me dit, je me faisais déjà engueuler par elle les jours ou je ne venais pas voir ma mère. Mon dos grince, je compte les secondes qui me sépare de la voix de nez  et je sais bien que le fantôme pleure à l'autre bout du fil, je tiens la main de la vieille femme qui est venue pour quelques jours et qui est la depuis deux ans déjà, elle pleure doucement, pendant que des gens psalmodient des prières. J'écoute les messages, je lis les messages du pauvre fantôme, je me dis que personne au monde ne mérite de vivre ce qu'elle vit. L'homme me sourit et me dépose devant chez moi, ma mère vous aime tellement il dit, sans que je sache si c'est de la jalousie, de la nostalgie ou de l'admiration. Dans ma boite aux lettres, je trouve quelques feuilles reliées qui me disent que tout est fini. Cette fois-ci ma mère n'est plus qu'un visage sur des photos. Je parle au fantôme alors que je pleure tout seul sur mon canapé. Je me dis que personne n'a la chance d'être aimé comme elle m'aime, que personne ne mérite d'être aimé comme elle m'aime. Et puis j'essuie mes larmes. Et je m'endors près d'elle. Je m'endors près de toi. Je m'endors contre toi.

 

 

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