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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 18:02

 

 

Je parle un peu avec ma mère. Elle me dit a tout à l'heure. Et puis elle raccroche le téléphone et elle ferme ses yeux et s'endort. Une femme entre dans sa chambre quelques minutes plus tard. Se rend compte que ma mère ne respire plus. La femme du bar sort dehors sur la terrasse et pose sa main sur mon épaule en me disant quoi de neuf. Ma mère est morte je réponds pas. Je me dis que le taureau la tuerait pour sa main sur mon épaule sauf que je me dis juste après que je serais déja mort avant vu que le taureau m'aurait tué d'être en train de siroter un picon-bière. Je dors en pointillé. Nièce l'américaine m'envoie un sms a 4 heures et quarante minutes du matin pour me dire qu'elle adore mon cadeau d'anniversaire. Je me souviens de la vendeuse, c'est un cadeau parfait pour une jeune fille de 15 ans. Le taureau fulminait derrière moi en disant je vais lui faire bouffer moi son collier et ses boucles d'oreilles. On se gèle sur la petite place devand ce film hallucinant et kitsch. Je me réveille a nouveau dès l'aube, je regarde la nuit sur la cour a travers ma fenêtre. Je suis un enfant de l'hiver qui regarde le printemps mourir. Je croise la fille du politburo dont le père vient de mourir, bienvenue au club des orphelins elle me dit des larmes dans les yeux. Je regarde le visage du petit taureau qui essaie de franchir les barrières du cauchemar, ça fait tanguer tout le bateau. Pourquoi m'as-tu quitté elle me dit au réveil alors que je sirote mon café. Mon genou se traîne derrière mon corps comme une excroissance morte. Je commence à me préparer pour aller voir ma mère quand on m'appelle pour me dire qu'elle est morte.Faudrait peut-être passer une échographie me dit le type sympa du dispensaire. Le visage de votre mère s'éclairait quand elle parlait de ses enfants me dit une femme. Ma vie est un ligament qui se fissure. Tu pose ton coeur sur mes yeux. Nous regardons le cercueil en bois descendre en bas du caveau. Tu ouvres un parapluie, il reste dans mes mains et je regarde tes yeux qui essuient la vitre trempée par la pluie. Je regarde tes yeux.

 

 

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