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18 juillet 2015 6 18 /07 /juillet /2015 15:14
Odyssée de la déroute

La douce dérive de mon esprit. L'impossible extase de la déroute. Je me laisse divaguer un peu, les neurones anéantis par deux vodka-tonic. Tu sais ce que j'adore chez toi, dis une jeune fille a une autre fille sur la ligne 11 entre arts et métiers et république alors que je lis un pete dexter qui est comme tout les pete dexter aride et sec, racial et bestial, c'est l’intérêt et la fascination que tu porte a des petites choses et des petits détails. Je souris. Il y a un philosophe assez connu un mec genre Nietzsche qui a écrit que la vie serait totalement impossible si on accordait pas de l'importance à ce qui n'en a pas. De l'importance. Ou alors c'est cioran. Si ça se trouve c'est cioran dont j'ai découvert la veille dans libé qu'une bourse portait son nom. En même temps recevoir la bourse cioran c'est autre chose que de recevoir le grand prix de l'académie française. Je continue ma vie sans. Ma vie sans poil, ma vie sans cinéma, ma vie sans sortie. Au rugby la mi-temps, pour les types de ma génération c'est à dire les vieux qui vont vers la cinquantaine, c'était s'asseoir en rond au milieu du terrain comme pour le jeu du foulard et écouter l'entraîneur gueuler comme un putois au réveil. Au rugby donc à la mi-temps, quand on coulait tel le titanic, qu'on se prenait une branlée devant, qu'on vouvoyait notre rugby, l'entraîneur disait toujours, faut revenir aux fondamentaux les gars. Revenir aux fondamentaux. Je levais les yeux au ciel surtout que c'est capitaine drink qui devait expliquer avec sa putain de voix de canard éraillé ce qu'était revenir aux fondamentaux. Des touches propres, des mêlées propres, du basique, des trucs qu'on apprend en section poussin en école de rugby. Comme disait l'entraîneur qui me détestait et m'adorait en cadet, monsieur drink qui est resté un poussin visuellement va vous expliquer les fondamentaux les gars. Je continue con comme je suis, et pour moi maintenant dans ma vie vide et même pas tourmentée, revenir aux fondamentaux c'est aller acheter des livres. Je prends le 96 sans poussettes d'un samedi de juillet et je file vers ce qui me rend un peu vivant, acheter des livres. Ma vie ce sont des pages qui se tournent, ma vie ce sont des pages. Déjà écrites et récitées par coeur mais qu'on tourne quand même. J'ai fini par acheter le dernier carrère d'occasion, je le trouvais jamais, je n'achète jamais de livres neufs, je rends assez nostalgique ma banquière comme ça, je n'achète que d'occasion, je me souviens monsieur drink elle dit parfois ma banquière, je me souviens qu'une fois dans votre vie vous n'avez pas été a découvert en fin de mois. En entamant le royaume de carrère je me suis demandé si je l'aurai donné a lire a ma mère. C'est bizarre de penser a ma mère, ça faisait quelque temps que ça ne m'était pas arrivé. Soeur krisha m'a dit l'autre fois qu'elle ne dormait plus jamais bien depuis la mort de ma mère. Comme les deux activités principales de soeur krisha dans la vie sont dormir et jacter j'ai eu un petit moment de surprise. Je me souviens de cette bande dessinée le cancer de ma mère qui m'avait beaucoup troublé. Je me demandais si je devais lui prêter ou pas a ma mère alors qu'elle passait déjà une bonne partie de sa vie avec le cancer. Comme je suis lâche je ne lui ai jamais donné cette bande dessinée. J'en ai jamais juste parlé à la plus belle femme du monde qui l'a lu sur les marches d'une église en pleurant un midi je crois. C'est curieux tous ces détails auxquels on donne une importance alors qu'il n'en ont pas. C'est curieux. Je vais continuer les deux seules activités qui m'intéressent dans la vie. Lire et picoler. Ecrire maintenant c'est fini. La vingtième sera la dernière. Je ne saurais jamais ce qu'elle en a pensé. Je ne saurais jamais. Ca me suffira pour arrêter. Ce sera même parfait pour arrêter.

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