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16 juillet 2015 4 16 /07 /juillet /2015 17:36
Marcher dans le vide

Je me souviens comme la lecture est liée a l'écriture. Alors je relie le jour et la nuit, pour que ma vie enfin ressemble a quelque chose. Je lis dans libé les souvenirs un peu épars de françois guérif sur quelque écrivains. Sans doute le plus grand éditeur français vivant, guérif, même s'il ne dit pas grand-chose, pas grand-chose de sa correspondance. Il y a juste cette phrase que répétait goodis que je me remèmore en remontant la rue de l'ermitage : "Je n'écris pas des romans policiers j'écris des des mélodrames avec action". Je me souviens comme j'aimais quand elle me lisait, comme elle me disait que c'était formidable mais que ça n'allait pas. Je ne saurais jamais pour la dernière. Elle ne m'a jamais dis. Elle ne me dira jamais. Je me dis que je mourrais sans savoir. Faudra vivre avec ça. Comme avec tout le reste. Je me connais, je pense aux morts dix ans après, j'appréhende les ruptures au siècle suivant, au moins, je sais bien bien que la douleur sera de plus en plus prégnante, au fur et a mesure que je m'enfoncerais dans les sables mouvants d'une autre vie. J'ai comme l'impression que la vie ne se peut, ne suffit pas, c'est comment déjà chez conrad suivant la traduction. Il était écrit qu'il me fallait rester fidèle au cauchemar de mon choix. Guérif dit qu'il a découvert peace grâce à l'éditeur de robin cook, le vrai hein pas l'autre escroc, et tout d'un coup au bout de toutes ces putains d'années je fais la connexion entre robin cook et david peace. Bordel ce que je suis con je me dis, j'avais jamais fais le rapprochement. Je suce les glaçons de la vodka tonic dans la chaleur assourdissante de paris belleville, je me demande si je ne suis pas en train de sombrer de nouveau dans l'alcoolisme. Je devrais aller vivre dans le pays ou les gens n'existent pas, ces odeurs d'alcool tout ces gens qui n'ont que cela, tout ces hommes morts. Je me dis que je serais à ma place. Enfin de compte je suis un mélancolique de l'est je me dis dans un exercice d'auto-analyse de ma pomme, tout le monde croit que je suis un rigolard irlandais mais que nenni je suis pas un très gai. Le garçon que je ne vois plus et qui était je crois amoureux de moi me disait toujours un truc dans ce genre là pour paraître malin. Au fond les gens ne te connaissent ils te croient drôle et heureux et tu es la personne le plus torturée que je connaisse. Peut-être qu'il connaissait pas grand monde. Guérif parle de léo malet de truffaut. La veille j'ai voulu écouter le masque ou l'on parlait du dernier ellroy mais je me suis endormi au début du podcast. Je ne serais jamais publié je comprends, c'est fascinant comme je ramène tout à moi, j'ai perdu les baisers de la plus belle femme du monde, son corps d'ébène, ses courses après les pigeons, ses chansons sous la douche, et tout ce que je garde c'est que je ne serais jamais publié. Parfois je me maudis. Parfois pas. En attendant de ne pas te revoir, je n'ai plus que des souvenirs de toi. En attendant de ne pas me revoir, je n'ai plus que des souvenirs de toi. Faudra bien faire avec ça. Faudra bien ne faire qu'avec ça.

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