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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 18:37
Dévie circule

Je reste a Moscou je me dis après une comparaison incongrue entre les deux livres qui se succèdent devant mes yeux. C'est un peu après la nuit, un peu avant l'aube, c'est un peu après que j'ai regardé la plus belle femme du monde ne pas dormir. Un peu après la nuit, un peu avant l'aube, alors que j'ai ouvert les yeux, un peu après la nuit, un peu avant l'aube, après que j'ai bu mon café, un peu après la nuit, un peu avant l'aube, alors que je suis sorti dans le froid funèbre du matin bellevillois sans croiser âme qui vive. J'ai regardé le sommeil agité de la plus belle femme du monde et je lui ai dis d'arrêter de s'en faire pour moi pour que je ne m'en fasse pas pour elle, j'ai regardé le sommeil de la plus belle femme du monde et je lui ai dis de ne pas s’inquiéter pour moi afin que je ne m'inquiète pas pour elle. Dans le bus des ratés, de ceux qui se lèvent avant l'aube ou après la nuit, de ceux qui prennent leur bus avant sept heures, un peu après la nuit mais un peu avant l'aube, dans le bus de ceux qui travaillent entre noël sacré et jour de l'an sacré, dans le bus des ratés alors que mes yeux et mon esprit lisaient, je me suis dis que je ne sortais pas de Moscou. Et puis j'ai souri tellement la comparaison pouvait sembler incongrue entre le moscou guerre froide de littell et le moscou déjanté de hilsenrath. Le chauffeur de bus tout heureux de conduire un bus vide, le chauffeur tout heureux de déchirer la nuit vide et de descendre ménilmontant a toute berzingue, le chauffeur de bus semblait ne plus jamais vouloir s'arrêter jusqu’à hôtel de ville. J'ai traversé la place ou la patinoire trônait dans un sommeil de glace, c'était encore la nuit même si ce n'était plus la nuit, c'était même pas l'aube même si c'était déjà le matin, j'ai traversé le pont au-dessus de la seine et j'ai espéré que la plus belle femme du monde ne s'inquiète pas pour moi. Parce qu'il n'y a pas de quoi. J'ai espéré que tu ne t'inquiète pas pour moi. Parce qu'il n'y a pas de quoi. Vraiment pas de quoi.

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