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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 10:58

Nos vies sont comme des carcasses d'une bête blessée parfois mais qui ne rends jamais les armes. Belleville est devenu tout gris, peut-être même un peu de pluie, depuis que la fille qui lit de la poésie est repartie. J'ai retrouvé la solitude de mon corps minable, j'y pense trois secondes dans un sanglot d'apitoiement vulgaire puis je remets mes pas dans les pas du fantôme et je lèche de nouveau les murs de Belleville et je touche les pavés ou la plus femme du monde à laissé son parfum et sa trace. Je regarde les cheveux qui traînent un peu partout ça et là, et je me remémore cet instant ou je l'ai vu disparaître dans ce couloir qui semble n'avoir jamais de fin. Je ne suis jamais seul, je ne m'éloigne pas, le gris du soir me recouvre la vue pendant que je descends la rue de belleville puis que je monte la rue de belleville puis que je redescends la rue de belleville puis que je remonte la rue de belleville. C'est déjà la nuit alors qu'on boit quelques verres dans la petite rue du centre d'hébergement et que la plus belle femme du monde s'est déjà couché et repose son corps abreuvé d'amour. Les jours ne sont plus des tourments depuis déjà quelques années, les nuits ne sont plus des errances prégnantes ni des solitudes immanentes. Je regarde la tour eiffel depuis le belvédère alors que le type habituel me propose un thé à la menthe. Ma vie est le sourire irradié du fantôme alors qu'elle boit le faux coca de la mer à boire. Ma vie n'est plus ce suspens factice, ma vie n'est pas cette impression de déjà vu un peu vain. De déjà bu un peu vin. Ma vie est une œuvre pour la plus belle femme du monde. Un poème sans virgule ni point. Ma vie est ton œuvre. Nos vies sont ton œuvre.

Le gris du ciel
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