Beaucoup de toi

Je pense à la tempête au loin. Mais peut-être que ce n'est qu'une idée. Je regarde le soleil qui caresse le pont que je traverse pas très loin d'ou mon grand-père est né. J'entends des voix et des hurlements au loin mais peut-être que je suis trop sensible, sans doute que c'est encore un rêve, influencé que je suis, par la lecture de livre de pérec. Je regarde les nuages qui s'amoncellent mais ça ne m'inquiète pas tellement. C'est un sentiment du domaine de l'intangible, un soubresaut qui ne peut pas nous détourner du chemin. J'enlève un cheveu qui traîne sur mon pull comme une vision de toi. Ma vie est ton regard dont je ne me lasse pas. Alors j'exile mon propre esprit pour qu'il te rejoigne sur les bords d'un autre fleuve. J'ai envie encore que tu me prennes la main alors que nous dérivons dans la vieille ville. Je me dis que tu dors alors que la nuit m'enveloppe quelques heures plus tard. Je sens ta main alors que les cadenas clignotent sur le pont derrière notre-dame. Je sens ta main mais c'est sans doute un rêve. Mais c'est sans doute un rêve.